Ce psaume décrit le bonheur et les bénédictions variées de l’homme qui craint Dieu. En le lisant, on constate que les caractères de cet homme pieux sont souvent un reflet de ceux que le Psaume 111 attribuait à l’Éternel.
Un tel homme se reconnaît à ses vertus morales :
La justice de l’homme droit (son intégrité en toutes choses) est maintes fois relevée dans ce psaume. Elle ne se laisse pas influencer et “demeure à perpétuité” (versets 3, 9). Ainsi était la justice de l’Éternel (Psaume 111. 3).
L’homme droit est “plein de grâce et miséricordieux” envers ses semblables. Il n’est pas égoïste ou avare, mais prête à qui a besoin et se montre généreux vis-à-vis du pauvre (comp. Psaume 111. 4, 5). Il “sème” Psaume 97. 11 ainsi une lumière morale dans les ténèbres du monde qui l’environne.
Il ne se laisse pas ébranler dans sa foi, même dans l’adversité, car Dieu le soutient.
L’Éternel, fidèle à ses promesses, bénit la famille de l’homme qui vit dans sa crainte et dans le respect de ses commandements.
Il est frappant de voir alterner tout au cours de ce psaume, des actes de droiture de l’homme pieux et des bénédictions dont Dieu le comble généreusement : puissance (verset 2), abondance (verset 3), corne élevée (symbole de force et de gloire, verset 9b).
Il laisse ainsi la mémoire d’un homme juste que Dieu a richement béni (verset 6b).
À la lumière du N.T., le chrétien trouve dans ce psaume un enseignement très actuel :
Seul, Jésus a pleinement manifesté, comme homme obéissant, les vertus décrites dans ce psaume :
La crainte de l’Éternel est source de sagesse et d’intelligence (111. 10). Elle est aussi source de joie (verset 1). Jésus dira : “Ma viande (ou : ma nourriture) est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé” Jean 4. 34 et, prophétiquement : “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles” Psaume 40. 9.
Dans sa personne, “pleine de grâce et de vérité” …, “la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ” Jean 1. 14, 17.
Dans ses paroles : “Tous lui rendaient témoignage, et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche” Luc 4. 22.
Il est celui “qui a usé de miséricorde”, sous la figure du bon Samaritain, envers l’homme blesséLuc 10. 37.
Il délivre l’homme possédé par un esprit impur et en fait un témoin : “Va… vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a usé de miséricorde envers toi” Marc 5. 19.
Toutes les paroles et les actes de Jésus sont empreints de justice ; cela soulève contre lui “la contradiction de la part des pécheurs” Hébreux 12. 3, injustes par nature. Le couronnement de cette justice pratique est la place d’honneur que son Père lui a donnée : “assis à perpétuité à la droite de Dieu” Hébreux 10. 12.
Les paroles de Jésus reflètent toujours une sollicitude particulière pour les pauvres : “L’évangile est annoncé aux pauvres” Matthieu 11. 5. “Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu” Luc 6. 20. “Quand tu fais un festin, convie les pauvres” Luc 14. 13. L’apôtre Paul, citant ce verset, écrit : “Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure à toujours” 2 Corinthiens 9. 9, invitant les Corinthiens à faire de même, après leur avoir rappelé que Jésus, “étant riche, a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis” 2 Corinthiens 8. 9.
Personne, sinon Jésus, ne réalisa en perfection le chemin de l’homme qui craint Dieu ; heureux le croyant qui garde les yeux fixés sur ce seul vrai modèle afin de suivre ses traces1 Pierre 2. 21.