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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 5e année

Psaume 116

Cantiques de louanges

6. Louange à l’Éternel qui a délivré de la mort

Ce psaume présente les profondes épreuves de cœur du résidu pendant la grande tribulation. Ces fidèles sont maintenant délivrés des “cordeaux de la mort” ; ils sont rassemblés dans la “terre des vivants” et adorent dans les parvis de la maison de l’Éternel, à Jérusalem, en présence de tout le peuple.

Action de grâces à l’Éternel qui a répondu : versets 1, 2

Le psalmiste parle à la première personne, au nom du résidu d’Israël. Nous apprenons dans ces premiers versets que, dans leur terrible épreuve, les fidèles ont crié à l’Éternel et qu’il a merveilleusement répondu. C’est pourquoi leur cœur est rempli d’amour et de confiance envers Dieu.

La tourmente : versets 3-6

Cordeaux de la mort, détresse du shéol, chagrin, autant d’expressions qui soulignent le poids de l’angoisse quand la mort est là, toute proche, incontournable ; elle garde son amertume, parce qu’elle est la conséquence du péché, même pour le fidèle. L’âme se sent bien fragile et bien seule dans un tel momentPsaume 18. 5-7. L’apôtre Pierre, faisant allusion à la mort et à la résurrection de Jésus, emploie une expression très forte : “lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort” Actes 2. 24. Jésus fut “délié” de ces “cordeaux” mais, pour lui, ce fut à travers la mort car il fallait qu’il “goûtât la mort pour tout” Hébreux 2. 9, même s’il “n’était pas possible qu’il fût retenu par elle” Actes 2. 24.

Ici, dans son désarroi, le fidèle a crié au secours avec simplicité de cœur et en toute humilité (versets 5, 6). L’Éternel a apprécié cette attitude et sa réponse a été grâce et miséricorde.

La délivrance : versets 7-15

  • versets 7-9 : L’homme pieux, délivré de la mort, va goûter le repos de la “terre des vivants”, celle d’Israël. Le temps des larmes et des risques de chute par découragement a pris fin. Désormais, le souhait du fidèle – et à travers lui, celui d’Israël rétabli – est de marcher dans une pleine communion avec son Dieu.

Telle avait été l’expérience d’ÉzéchiasÉsaïe 38 : arrivé “aux portes du shéol” (verset 10), il avait crié à Dieu dans l’accablement de son cœur. Il avait été secouru et voulait désormais célébrer cette délivrance dans la maison de l’Éternel. Même situation et mêmes expressions dans ce récit et dans le Psaume 116.

  • versets 10-14 : En pensée, le psalmiste repasse les circonstances terribles qu’il a vécues et qui l’ont affligé (verset 10). Il constate deux choses : tout homme est menteur (verset 11) ; Dieu seul est fidèle (verset 12).

Quand l’apôtre Paul cite le verset 10 : “J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé” 2 Corinthiens 4. 13, il le fait dans l’esprit de foi du psalmiste ; malgré la mort qu’il risque à chaque pas de son combat, il est pressé d’annoncer à tous l’évangile du salut auquel il a cru. Et pourtant, il a lui aussi conscience qu’on ne peut faire aucune confiance à l’homme ; mais Dieu reste son ferme appui : “Que Dieu soit vrai et tout homme menteur” Romains 3. 4. L’expérience de la fidélité de l’Éternel pousse le psalmiste à l’aimer (verset 1).

L’homme pieux a hâte maintenant de s’acquitter envers l’Éternel des vœux qu’il avait formulés au jour de sa détresse. Il prendra la coupe du salut1 (allusion probable à la libation versée sur le sacrifice qu’il va offrir ; verset 17) et invoquera le nom de l’Éternel qui l’a délivré.

Montrons-nous le même zèle à rendre à Dieu notre louange et à témoigner publiquement notre reconnaissance pour le sacrifice de Christ ?

  • verset 15 : Pourquoi cette allusion à la mort des saints ? Elle semble interrompre le cours de la louange du résidu miraculeusement délivré. Peut-être parce que beaucoup ont dû payer de leur vie leur fidélité et sont morts en martyrs. Ils ne sont pas oubliés de Dieu2. La mort des hommes pieux, les saintsPsaume 30. 5, est d’un grand prix pour Dieu, dans tous les temps ; leur âme est dans le repos, à l’abri de toutes les attaques de Satan. Il est dit des martyrs de l’église de Smyrne qu’ils recevront en récompense une “couronne de vie” Apocalypse 2. 10. Pour les croyants morts avant la venue de Jésus, le voile de l’au-delà n’était pas encore levéJob 10. 21, 22 mais ils faisaient confiance à Dieu. Pour le chrétien, tout est clair ; il peut désirer avec l’apôtre Paul “déloger et être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur” Philippiens 1. 23. Nous avons là une suite morale remarquable : le salut (verset 8), la marche (verset 9), le témoignage (verset 10), l’affranchissement (verset 11), l’adoration (versets 12, 13), le service (verset 14), la confiance en Dieu jusque dans la mort (verset 15).

Les sacrifices de reconnaissance : versets 16-19

L’heure des “sacrifices d’actions de grâces” et de la louange est arrivée. Et pourtant, le fidèle ne peut donner libre cours à sa joie avant d’avoir ouvert son cœur à son Dieu : “Je te prie, ô Éternel…” On pourrait traduire ainsi les sentiments exprimés : prête l’oreille à ton serviteur, car si je me tiens devant toi, libéré des liens de la mort, c’est comme fils d’une mère pieuse, ta servante, qui m’a enseigné ton nom. Cette humilité interpelle chacun de nous.

Telle est l’attitude du résidu d’Israël revenant à Dieu comme un esclave repenti, après une profonde épreuve ; les prophètes fidèles qui s’étaient succédé pour l’avertir, au prix de tant de souffrances et de persécutions, n’avaient-ils pas été pour eux comme ces mères d’Israël, humbles servantes de l’Éternel ?

Après cette confession, le feu de l’autel peut consumer les sacrifices d’actions de grâces et la louange de l’adorateur s’exprimer publiquement devant tout le peuple réuni dans les parvis de la maison de l’Éternel, au milieu de la ville du grand roi.

Notes

1La coupe du salut : coupe de louange. Pour le Seigneur, il y eut une coupe de douleur prise en Gethsémané et bue sur le Calvaire. La coupe qu’il boira dans le royaume de son Père (Matthieu 26. 29) est une coupe de joie et de louange, comme celle de ce psaume.
2Ce n’est pas directement révélé ici, mais les martyrs qui seront mis à mort pendant la grande tribulation, ressusciteront avant le début du règne de Christ (Apocalypse 20. 4).

Psaumes 116

1J’ai aimé l’Éternel, car il a entendu ma voix, mes supplications ;

2Car il a incliné son oreille vers moi, et je l’invoquerai durant mes jours.

3Les cordeaux de la mort m’avaient environné, et les détresses du shéol m’avaient atteint ; j’avais trouvé la détresse et le chagrin ;

4Mais j’invoquai le nom de l’Éternel : Je te prie, ô Éternel ! délivre mon âme.

5L’Éternel est plein de grâce et juste, et notre Dieu est miséricordieux.

6L’Éternel garde les simples ; j’étais devenu misérable, et il m’a sauvé.

7Mon âme, retourne en ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien.

8Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de larmes, mes pieds de chute :

9Je marcherai devant l’Éternel dans la terrea des vivants.

10J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. J’ai été fort affligé.

11Je disais en mon agitation : Tout homme est menteur.

12Que rendrai-je à l’Éternel pour tous les biens qu’il m’a faits ?

13Je prendrai la coupe du salutb, et j’invoquerai le nom de l’Éternel.

14J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel, – oui, devant tout son peuple.

15Précieuse, aux yeux de l’Éternel, est la mort de ses saintsc.

16Je te prie, ô Éternel ! car je suis ton serviteur ; je suis ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as délié mes liens.

17Je te sacrifierai des sacrifices d’actions de grâces, et j’invoquerai le nom de l’Éternel.

18J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel, – oui, devant tout son peuple,

19Dans les parvis de la maison de l’Éternel, au milieu de toi, Jérusalem. Louez Jah ! d

Notes

alitt. : les terres.
blitt. : des saluts ; voir 53. 7.
cailleurs : pieux ; voir la note à 2 Chroniques 6. 42.
dAlléluia !

(La Bible - Traduction J.N. Darby)