Quand la délivrance annoncée au Psaume 114 viendra, alors toute la maison d’Israël chantera un cantique à la gloire de Dieu. Lui seul aura permis la résurrection d’Israël (versets 17, 18), aura été son secours (versets 9-11) et le comblera de bénédictions nouvelles (versets 12-15).
“À ton nom donne gloire !” C’était déjà le vœu des conducteurs du peuple de Dieu dans des temps difficiles : celui de Moïse après l’humiliante scène du veau d’or, celui aussi de Josué après le péché d’AcanExode 32. 8 ; Josué 7. 19. La gloire de l’Éternel s’était alors manifestée :
À la veille du règne de Christ, Israël est à nouveau invité à célébrer la gloire du nom de l’Éternel dans ce double caractère de bonté et de vérité.
Dans ce psaume prophétique les temps ont changé : à la question perfide des nations, tous les hommes pieux en Israël répondent avec assurance : “Notre Dieu est aux cieux” et, en face de tant de dieux fabriqués par des incrédules, ils vont proclamer bientôt (versets 9-15) ce que Dieu a fait pour son peuple.
Aujourd’hui les idoles ne sont plus des sculptures humaines que l’on vénère, mais la menace demeure, même dans le monde chrétien. Les idoles modernes se cachent sous des formes littéraires, dans le domaine des spectacles ou de l’audiovisuel ; elles viennent dévorer notre temps, encombrer nos pensées, souiller nos cœurs. Veillons sur nous-mêmes, sachons protéger nos maisons et répéter à nos familles le sage conseil de l’apôtre : “Enfants, gardez-vous des idoles” 1 Jean 5. 21.
En contraste avec la confiance que mettent les nations païennes dans leurs dieux de bois, d’or ou d’argent, visibles mais inefficaces, celle d’Israël est dans le Dieu qui sauve et qui bénit, invisible mais connu par la foi.
Dans ce beau cantique, deux chœurs semblent s’entre-répondre dans une première strophe (versets 9-11) :
Suit une seconde strophe (versets 12-15), chantée par le peuple dans son entier, vrai cri d’espoir dans l’avenir d’Israël. C’est l’évocation des bénédictions terrestres qui vont s’étendre à tout un peuple dont l’Éternel “s’est souvenu” (verset 12) et qu’il a restauré : maison d’Israël, famille sacerdotale, tous ceux qui craignent Dieu chantent d’une même voix. Pères et fils, petits et grands (comp. Apocalypse 11. 18), les générations communient dans une même allégresse : “L’Éternel bénira… il vous augmentera sa bénédiction”.
L’Éternel a fait des cieux sa demeure ; il a donné la terre aux fils des hommes. En retour, depuis la terre, les vivants qui craignent l’Éternel se plaisent à le louer pour toujours.
Mais une ombre se profile encore : avec la mort la louange prend fin (verset 17). Le roi Ézéchias, malade à la mort, avait éprouvé ce sentiment : “Ce n’est pas le shéol qui te louera, ni la mort qui te célébrera… Le vivant, le vivant est celui qui te louera” Ésaïe 38. 18.
Avec l’évangile, la perspective devient tout autre : déloger et être avec Christ est de beaucoup meilleurPhilippiens 1. 23, sans oublier qu’ “un instant, un clin d’œil” seulement nous séparent peut-être du moment où “la mort (sera) engloutie en victoire” 1 Corinthiens 15. 52, 55. Nous serons alors introduits dans une scène de louanges éternelles.
Ainsi, dans ce psaume de louange, on entrevoit le jour où :
« Les cieux béniront la terre
Et la terre aux cieux répondra. »
Dès maintenant, louons le Dieu de bonté et de vérité qui s’est révélé à nous et qui nous bénit ! Surtout, soyons prêts pour le glorieux événement du retour du Seigneur et la joie qui suivra !