Dans les instructions paternelles qui suivent, les deux chemins du verset 7 sont repris et illustrés. Nous sommes placés devant deux sources :
Le rôle de la sagesse est précisément de nous avertir et de nous préserver de cette mauvaise influence.
Le terme de “fils” revient à de nombreuses reprises dans les Proverbes, surtout dans cette première partie1. Il peut avoir plusieurs significations :
Si le verset 8 insiste sur la responsabilité du fils, il implique indirectement celle des parents : leur enseignement doit être dicté par la sagesse ; c’est du Seigneur seul qu’ils peuvent la recevoir. Le père et la mère sont mentionnés : il y a donc une unité dans l’instruction des parents. Pour cela, une bonne communion entre eux et une bonne communication à propos de l’éducation de leurs enfants sont nécessaires.
Le père donne ensuite des avertissements précis. Le mal n’est pas une notion qu’on laisse totalement de côté ou que l’on n’évoque que par des allusions. Non, le père qui aime son fils lui parle ouvertement en lui exposant l’issue finale des propositions séductrices ; des précédents fâcheux peuvent ainsi servir de leçon à l’inexpérimenté.
Comment donc aider les jeunes à ne pas prendre le mauvais chemin ? Tout d’abord, en les élevant “dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur” Éphésiens 6. 4. Puis, en leur procurant de bonnes compagnies1 Corinthiens 15. 33. Ensuite en les incitant à prier (ce que suggère sous forme imagée le verset 17 : les “ailes” évoquent les relations avec le ciel). Enfin, en étant des exemples pour eux, en particulier dans la vie familiale, dans la conduite professionnelle (verset 19) et dans la gestion des biens matériels.
Ce paragraphe présente la première personnification de la sagesse. A la lumière du N.T., nous pouvons comprendre que ce passage parle du Fils de Dieu ; lui est la sagesse1 Corinthiens 1. 24, 30 ; Matthieu 11. 19 ; Luc 11. 49. C’est un point important : par le livre des Proverbes, Dieu ne veut pas simplement nous transmettre ses instructions et ses commandements ; il veut nous amener à une relation vivante avec le Seigneur Jésus. Le croyant qui aime son Sauveur n’est pas emprisonné dans un code contraignant. Mais nous sommes étroitement liés au Fils de Dieu à qui nous voulons plaire et par qui nous aimons être guidés dans tous les aspects de la vie.
Les versets 20 à 23 montrent à l’évidence que la sagesse divine n’est en rien réservée à un cercle fermé d’érudits initiés. Non, elle a une double action :
Si c’est d’abord le Seigneur qui parle, à sa suite nous avons la mission de présenter la sagesse au monde et de l’avertirMatthieu 5. 14-16 ; Éphésiens 5. 15, 16. Quatre lieux sont mentionnés :
Mais l’homme qui refuse d’écouter la sagesse divine – alors qu’elle voudrait en vérité son bonheur – doit en supporter les conséquences catastrophiques (versets 24-32). Le rire de la sagesse est solennel (verset 26) Psaume 2. 4 ; 37. 13 ; 59. 9. Il n’est pas un signe de cruauté mais il met en évidence la stupidité absolue du rejet de la vérité et du choix volontaire de la folie qui mène inévitablement au désastre. La présentation de l’évangile (verset 20) comprend aussi l’annonce du jugement certain de Dieu sur ceux qui refusent aujourd’hui d’écouter sa voix.
Par contre, celui qui revient de son mauvais chemin (qu’il soit un incrédule ou un croyant qui s’est éloigné du Seigneur) sera mis à l’abri. Le verset 33 nous donne l’assurance que, en dépit des difficultés,