Nous arrivons avec ces deux paragraphes au sommet du livre des Proverbes. La voix de la sagesse s’est fait entendre depuis le premier chapitre en enseignements et en avertissements ; ici, elle se révèle dans son existence et sa gloire éternelles.
L’écrivain israélite inspiré n’y discernait peut-être qu’une personnification d’un attribut de Dieu, puisque Dieu ne s’était pas encore tout à fait clairement révélé comme Père, Fils et Saint Esprit – un seul Dieu en trois personnes. Pour le chrétien qui lit ces versets à la lumière du N.T., cette sagesse personnifiée ici est, sans aucun doute possible, la sagesse de Dieu, la puissance de Dieu1 Corinthiens 1. 24, 30, la Parole de DieuJean 1. 1, le Fils de Dieu.
Le premier de ces deux paragraphes présente l’existence de la sagesse avant la création. Le second montre comment la sagesse a participé à la création. Tout en restant d’une grande prudence (puisque “nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père” Matthieu 11. 27), nous y découvrons des détails uniques sur la personne de Dieu le Fils1 :
Mais l’amour divin désirait se répandre en dehors de ce cercle : le verset 31 présente les sentiments du Fils de Dieu pour la race humaine. Cette affection n’a pas été altérée par l’entrée du péché dans le monde. Au contraire, l’iniquité et la misère des hommes ont donné à la grâce divine l’occasion de se déployer envers eux dans toute sa merveilleuse grandeur. Ces “délices” se montrent :
Le dernier paragraphe tire les conséquences pratiques de ce développement sur l’existence éternelle de la sagesse : la sagesse a d’autant plus d’autorité qu’elle a créé le monde où se déploie actuellement son activité.
La sagesse s’adresse à tous (verset 34) mais la réponse à donner est individuelle (“l’homme”, verset 34). Le bonheur ou le malheur de chacun dépend de son attitude vis-à-vis de la sagesse, c’est-à-dire de Jésus Christ lui-même :
Pour celui qui répond positivement, écouter la sagesse implique immédiatement une marche quotidienne vigilante en rapport avec ce qui a été reçu. Dans le langage du N.T., il reçoit la “vie” éternelle qui se développe chaque jour, dans le sentiment de l’approbation concrète de Dieu (verset 35). Car connaître la sagesse ne consiste pas simplement à accumuler des connaissances, mais à vivre une véritable relation personnelle avec le Seigneur Jésus Christ !