Les trois parties de ce chapitre commencent par des appels similaires : “Fils, écoutez” (verset 1), “Écoute, mon fils” (verset 10) et “Mon fils, sois attentif” (verset 20). Presque chaque paragraphe des chapitres 1 à 8 commence par des exhortations à “être attentif”, à “écouter”, à “garder” (1. 8 ; 3. 1, 21 ; 5. 1 ; 6. 20 ; 7. 1, 24 ; 8. 32). Nous comprenons par là que la piété consiste d’abord à revenir à des vérités bien connues pour les mettre toujours mieux en pratique2 Pierre 1. 12, 13 ; Philippiens 3. 1 ; 1 Jean 2. 7.
Dans les versets 1 à 9, Salomon utilise un nouveau moyen d’enseignement. Il ne dit pas seulement : Faites ce que je dis ; mais en quelque sorte : Moi aussi, j’ai été enseigné ! Le roi Salomon se présente ici comme un exemple qui vaut la peine d’être suivi. Lui aussi a été un jeune garçon qui devait être instruit par son père. Or l’enseignement donné acquiert une crédibilité d’autant plus forte qu’il est confirmé par l’exemple de celui qui le donne. En rappelant les enseignements qu’il a reçus, Salomon met ses propres instructions dans la lignée d’une transmission paternelle. Elles n’en ont que plus de valeur, car leur longue application dans le passé a permis de les tester et les valider par l’expérience de la vie pratique.
Les enfants sont invités à profiter des expériences faites par leurs parents. Les exhortations du “père” pour garder le “fils” font bien davantage appel à l’insistance de l’amour qu’à l’autorité : le même esprit ne devrait-il pas nous guider dans l’éducation que nous donnons à nos enfants ? De même, les jeunes peuvent apprendre beaucoup des expériences de frères et sœurs âgés. Ces derniers sont ainsi encouragés à rechercher un contact personnel et affectueux avec les plus jeunes.
Dans les versets 6 à 9, la sagesse est vue comme un être bien-aimé qu’il ne faut jamais abandonner, mais plutôt aimer, embrasser et honorer (“exalter”). Elle est de la plus haute valeur. Pour cette raison, il vaut la peine de tout investir pour l’acquérir.
Deux chemins sont opposés dans ce paragraphe. Les versets 10 à 13 présentent le bon chemin tandis que les versets 14 à 17 décrivent le mauvais chemin. Les versets 18 et 19 concluent en montrant l’opposition absolue entre les deux.
Le bon chemin est appelé :
Le mauvais chemin est appelé :
Ces instructions rappellent les paroles du Seigneur concernant le chemin spacieux et le chemin resserréMatthieu 7. 13, 14. Nous sommes placés devant un choix. La Parole nous exhorte ici à tenir ferme avec un esprit résolu le chemin de la sagesse (voir les quatre impératifs du verset 15). Il faut de l’énergie pour rejeter le chemin du péché, ce chemin d’aveuglement et de chute qui s’enfonce toujours plus dans les ténèbres (verset 19) 1 Jean 2. 11.
Le terme “chemin” montre que notre vie se déroule sans qu’on puisse s’arrêter. On marche dans un bon ou un mauvais chemin. On avance ou on recule. Dieu désire que nous progressions dans sa connaissance, dans son amour, dans sa sainteté, etc2 Corinthiens 13. 11. La contemplation du Seigneur, notre “lumière resplendissante” Jean 8. 12 ; 12. 35, nous fera croître spirituellement dans le chemin qu’il nous a tracé2 Corinthiens 3. 18 ; Philippiens 1. 6, 9-11. Un jour, nous serons auprès de lui dans la perfection de la pleine lumière de la maison du Père.
Le cœur est le centre de l’homme. Tous les aspects de l’être humain, ses sentiments, ses pensées, sa volonté, se concentrent dans le cœur (verset 23). C’est pour cela qu’il faut garder la sagesse divine dans son cœur (verset 21). Décider dans son cœur de choisir le bienDaniel 1. 8 ; Actes 11. 23 donne tout son sens à notre vie (c’est le sens de l’expression “les issues de la vie”). Ces versets présentent l’influence du cœur sur tout notre être :