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Les Proverbes
Sondez les Écritures - 2e année

Proverbes 1. 1-7

Titre et préambule : le but de ce livre

Le premier paragraphe donne le but général du livre des Proverbes (notez les cinq emplois de la préposition “pour”). Le premier mot du livre, “proverbe”, possède plusieurs significations : maxime, énigme, satire, discours moral, parabole. Il indique la forme qui sera utilisée pour transmettre la sagesse divine (verset 2) : des illustrations (“allégories”, verset 6), des comparaisons, des images, des maximes, toutes concises, souvent frappantes et faciles à retenir.

La sagesse sous ses divers aspects

Le mot “sagesse” est le mot clé du livre et son but. Cette sagesse prend des formes variées et adaptées, comme l’indiquent les multiples synonymes qui figurent dans ce premier paragraphe :

  • L’ “instruction” : la sagesse n’est pas innée ; pour l’acquérir, une “discipline”, une “répréhension”, une “correction” (autres traductions du mot “instruction”) sont parfois nécessaires ; ne les méprisons pasJob 5. 17.
  • L’ “intelligence” : la sagesse permet de comprendre et aide à “discerner” (autre sens du mot) entre plusieurs solutions qui s’offrent à nous, entre le mal et le bien.
  • Le mot “sagesse” au verset 3 est différent du mot couramment utilisé ; il signifie plutôt la sagesse pratique, le savoir-faire ; il met l’accent sur le côté concret des vérités présentées dans ce livre ; nous y trouverons nombre d’instructions immédiatement applicables.
  • La “prudence” introduit la notion de réalisme et de circonspection : la sagesse nous invitera souvent à “calculer la dépense” Luc 14. 28.
  • La “réflexion” est le pouvoir de former des desseins, la faculté de coordonner nos pensées, d’en tirer des conclusions ; nous faisons tous des projets – surtout les jeunes – et la sagesse nous aidera à les former selon elle.
  • La “connaissance” n’a pas tant le sens d’acquérir un savoir que de connaître Dieu et ses pensées grâce à une relation intime avec lui. N’est-ce pas le but ultime des Proverbes et, au-delà, de toute la ParoleJean 17. 3 pour notre vie ?
  • La “science” signifie « ce que l’on a acquis, reçu ». Ce mot hébreu a aussi parfois une nuance de persuasion par la douceur. La sagesse ne s’impose pas. Elle sollicite notre esprit sans faire pression sur nous.
  • Le “sens” est la capacité de bien se conduire, de savoir comment s’y prendre et se diriger.

Voilà donc le programme que nous tracent ces premiers versets d’introduction : ils nous stimulent pour croître dans la sagesse sous ces divers aspects.

A qui sont destinés les Proverbes

Ils s’adressent à plusieurs catégories de personnes :

  • Les “simples” (verset 4a) sont ceux qui manquent de discernement, qui sont ouverts à tout et qui, par conséquent, sont particulièrement exposés à la séduction. Nous en sommes tous par nature et même après des années de vie chrétienne, nous manquons bien souvent de discernement ; mais Dieu, dans sa grâce, s’occupe de nous et nous donne les sages enseignements contenus dans ce livre.
  • Le “jeune homme” est celui qui, ayant toute la vie devant lui, est interpellé avant de prendre les grandes décisions pour son avenir (verset 4b). En suivant les instructions divines données dans ce livre, il saura comment agir pour réussir sa vie selon la volonté du Seigneur. Lui qui manque d’expérience a un besoin particulier d’écouter les directions que lui donnent les Proverbes.
  • Le “sage” (verset 5) a déjà fait bien des progrès dans l’apprentissage de la sagesse pratique ; mais les enseignements de Salomon sont fort utiles pour lui également. Quel que soit notre avancement spirituel, ne croyons jamais que nous avons définitivement compris une leçon, ni que notre expérience ou nos habitudes peuvent nous garder du mal. Nous restons toute notre vie à l’école de Dieu et nous avons toujours besoin de la sagesse divine pour nous conduire dans la vie et mieux comprendre les pensées de Dieu (verset 6).

La crainte de l’Éternel

Le verset 7 peut être considéré comme le verset clé du livre des Proverbes (voir aussi 9. 10 ; 2. 5 ; 15. 33) Job 28. 28 ; Psaume 111. 10.

L’homme a reçu lors de la désobéissance d’Adam la capacité de distinguer entre le bien et le mal. Il a donc constamment à faire des choix, mais pour cela, il a besoin d’une référence. La seule référence valable pour nous faire éviter le mal et choisir le bien est l’enseignement de Dieu lui-même. La “crainte” consiste à prendre notre place devant lui en nous conformant à ce qu’il nous dit, dans une attitude de soumission pleine de révérence et de respect1.

Le terme “commencement” signifie plutôt le principe de base qui détermine tout le reste, plutôt qu’une première étape qu’on laisserait ensuite derrière soi. Nos seules connaissances valables2 sont celles qui sont fondées sur une juste conception de Dieu et de nos rapports avec lui. Mais celui qui rejette cette base solide doit forcément être considéré comme un insensé (un “fou”).

Notes

1Cette “crainte de l’Éternel” est mentionnée 14 fois dans les Proverbes. Elle consiste à s’éloigner du mal (1. 29 ; 8. 13 ; 16. 6 ; 23. 17). Elle a des résultats bénéfiques : elle mène à la vie (22. 4 ; 10. 27 ; 14. 27 ; 19. 23) et nous protège (14. 26 ; 15. 16).
2Dans le domaine moral, car c’est celui-là dont traitent particulièrement les Proverbes. Cependant, même dans le domaine scientifique, la “crainte de Dieu” nous gardera d’échafauder des théories qui mettraient le Créateur de côté.

Proverbes 1

1Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, 2pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles d’intelligence ; 3pour recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la droiture ; 4pour donner aux simplesa de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. 5Le sage écoutera, et croîtra en science, et l’intelligent acquerra du sens6pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes.

7La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; les fous méprisent la sagesse et l’instruction.

Notes

asimple, dans les Proverbes, signifie : privé de sens.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)