Le premier paragraphe donne le but général du livre des Proverbes (notez les cinq emplois de la préposition “pour”). Le premier mot du livre, “proverbe”, possède plusieurs significations : maxime, énigme, satire, discours moral, parabole. Il indique la forme qui sera utilisée pour transmettre la sagesse divine (verset 2) : des illustrations (“allégories”, verset 6), des comparaisons, des images, des maximes, toutes concises, souvent frappantes et faciles à retenir.
Le mot “sagesse” est le mot clé du livre et son but. Cette sagesse prend des formes variées et adaptées, comme l’indiquent les multiples synonymes qui figurent dans ce premier paragraphe :
Voilà donc le programme que nous tracent ces premiers versets d’introduction : ils nous stimulent pour croître dans la sagesse sous ces divers aspects.
Ils s’adressent à plusieurs catégories de personnes :
Le verset 7 peut être considéré comme le verset clé du livre des Proverbes (voir aussi 9. 10 ; 2. 5 ; 15. 33) Job 28. 28 ; Psaume 111. 10.
L’homme a reçu lors de la désobéissance d’Adam la capacité de distinguer entre le bien et le mal. Il a donc constamment à faire des choix, mais pour cela, il a besoin d’une référence. La seule référence valable pour nous faire éviter le mal et choisir le bien est l’enseignement de Dieu lui-même. La “crainte” consiste à prendre notre place devant lui en nous conformant à ce qu’il nous dit, dans une attitude de soumission pleine de révérence et de respect1.
Le terme “commencement” signifie plutôt le principe de base qui détermine tout le reste, plutôt qu’une première étape qu’on laisserait ensuite derrière soi. Nos seules connaissances valables2 sont celles qui sont fondées sur une juste conception de Dieu et de nos rapports avec lui. Mais celui qui rejette cette base solide doit forcément être considéré comme un insensé (un “fou”).