Le chapitre 30 constitue le troisième livre de sagesse des Proverbes. L’auteur, “Agur, fils de Jaké” (verset 1), n’est mentionné que dans ce chapitre et nous ne disposons d’aucun autre renseignement à son sujet. Agur a prononcé un “oracle” : ses paroles viennent donc de Dieu ; il en est le messager11 Pierre 4. 11 ; 2 Pierre 1. 21.
Agur est humble. C’est pour cela qu’il peut être la bouche de Dieu, car il nous est impossible de parler de la part de Dieu si nous gardons une haute opinion de nous-mêmes. Étant pleinement conscient de ses limites, il se révèle être un vrai sage. De plus, Agur se rend compte que, pour connaître Dieu, il faut bien plus que les efforts de la raison humaine2 ; il faut que Dieu lui-même se révèle à nous1 Corinthiens 1. 21.
Agur pose ensuite sept questions concernant la majesté de Dieu dans la créationJob 38. 4. Si l’homme peut, jusqu’à un certain point, observer l’état actuel de la création, il lui est impossible de comprendre comment Dieu l’a amenée à l’existence : il reste devant un mystère infiniJérémie 31. 37. Dieu, lui, est partout et sait tout3.
Plus encore, si l’homme est déjà si limité dans sa connaissance de la créationEcclésiaste 8. 17, comment pourrait-il alors parvenir par ses propres moyens à connaître le Créateur tout-puissant ? Lui seul a la maîtrise de tous les éléments naturels – solides (“la terre”), liquides (“les eaux”) et gazeux (“le vent”).
Sans nous donner de réponse, Agur pose encore une sixième et une septième question sur le nom de Dieu et de son Fils. Ni la philosophie ni la science humaines ne peuvent y répondre. Mais le croyant qui reçoit la révélation divine répond : Dieu (avec les différents noms sous lesquels il s’est fait connaître au cours de l’histoire) et son Fils Jésus Christ. Dès l’A.T., l’existence du Fils de Dieu est révélée4 !
Dieu est un Dieu qui parle et qui s’est fait connaître à nous par une révélation écrite, la Bible2 Timothée 3. 16. Cette révélation est “affinée”, c’est-à-dire entièrement vraie, sans mélange et parfaite5. De plus, elle est complète et suffisante pour répondre à toutes nos questions et à nos besoins spirituels les plus profonds. C’est pour cela qu’il est formellement interdit d’y ajouter des écrits humains, des traditions, etc. Deutéronome 4. 2 ; 12. 32 ; Apocalypse 22. 18. La Bible seule a toute autorité (verset 6). Le but de la révélation est plus que de donner une simple connaissance : c’est d’établir une relation personnelle de confiance et de foi entre le lecteur et son Auteur, Dieu (verset 5).
C’est la seule prière rapportée dans le livre des Proverbes. Agur y expose deux requêtes dans lesquelles il reprend sous forme de prière ce qu’il vient d’exposer. Prenons exemple sur lui : même si nous connaissons beaucoup d’instructions de la Parole, plus encore si nous les enseignons aux autres à l’occasion, notre cœur naturel est si rusé que nous avons continuellement besoin de Dieu pour éviter de lui désobéir.
Il demande tout cela “avant de mourir”, afin d’avoir le temps de glorifier dans ce monde le Dieu qui s’est révélé à lui.
Accuser un serviteur auprès de son maître est grave :