Le Seigneur quitte les foules et cette scène d’opposition, pour être par la prière dans l’intimité avec son Père1. Jésus éprouvait aussi la nécessité d’intercéder pour ces hommes faillibles qu’il allait choisir et charger de si lourdes responsabilités. Ce moment passé, il agit avec autorité en nommant douze apôtres parmi les disciples. L’apôtre était un “envoyé” que le Seigneur avait choisi, formé, et auquel il confiait une mission particulièreMarc 3. 14. Remarquons que l’école de Dieu précède toujours le service pour Dieu. Le Seigneur savait que son service était limité dans le temps. Il préparait donc un groupe d’hommes qui continueraient l’œuvre divine. Là encore, le Seigneur est pour nous un exemple : prier avant un choix décisif dans notre vie. Soulignons, enfin, qu’ici la grâce “envoie” : Dieu envoie Christ comme homme ; à son tour le Seigneur choisit les douze qu’il envoie. Quel contraste avec la loi qui n’envoie personne et qui cherche même à retenir !
Les douze apparaissent comme les ambassadeurs officiels que le Messie envoie à la nation d’Israël avec une mission particulière (9. 1, 2). Après la
En regroupant les listes des apôtres que donnent Matthieu, Marc et Luc on constate peu de variantes. Simon est nommé le premier. C’est son nom personnel, transcrit en Siméon en Actes 15. 14 et 2 Pierre 1. 1. Pierre, c’est-à-dire une pierre, est le nom que Jésus lui donne. Trois apôtres sont souvent cités ensemble : Pierre, Jacques et Jean. Le Seigneur les appelle “pour être avec lui” dans les moments où il voulait leur révéler quelque gloire particulière : sur la montagne (9. 28-36), chez JaïrusMarc 5. 37 et à GethsémanéMatthieu 26. 372.
Le choix de Judas peut surprendre. Lorsque le Seigneur l’appelle il n’était pas un traître. Il jouissait des mêmes privilèges, des mêmes possibilités que les onze. Mais, par intérêt personnel, il laissa Satan “entrer en lui” Jean 13. 27 et “devint traître” (verset 16).
Deux noms montrent ce que la grâce de Dieu peut produire dans le cœur de l’homme : Matthieu le publicain et Simon le Zélote ; les deux extrêmes de la vie sociale et religieuse juive. L’un est au service des Romains, l’autre appartient à un parti extrémiste fanatiquement opposé à Rome. Près de Jésus, ces deux hommes se rencontrent, s’aiment et collaborent en paix. Quelle leçon pratique pour ceux qui, aujourd’hui, travaillent ensemble au service du Seigneur !
Ensuite les douze redescendent avec le Seigneur. Ils ne devaient pas oublier la démonstration miraculeuse de puissance rapportée au verset 19. À leur tour ils seront appelés à exercer cette puissance divine pour guérir les infirmesActes 5. 12. La mention de Tyr et de Sidon est, pour les douze, une indication claire que la grâce veut s’étendre au-delà des frontières d’Israël. Ils auront le privilège et la responsabilité de la proclamer jusqu’aux bouts de la terre.