Alors, le combat commence.
Chacun reçoit une trompette, une cruche vide et une torche dans sa cruche. C’est la figure du témoignage complet que Dieu nous confie pour la lutte contre Satan et le monde. La trompette est la Parole de Dieu, utilisée ici pour monter au combat ; auparavant, elle avait retenti, à la bouche de Gédéon (6. 34), pour rassembler le peuple dispersé. Les cruches, qui avaient probablement contenu les vivres du peuple, étaient vides maintenant (versets 8, 16). Sans valeur propre, ces vases de terre n’étaient destinés qu’à être brisés. C’est l’image de la nature humaine, qui doit disparaître devant l’œuvre de Dieu. Toutefois, les cruches contenaient le troisième élément du témoignage de Dieu, les torches, symbole de la lumière divine. Lorsque la cruche est brisée, la lumière resplendit.
Chacun devait regarder Gédéon pour l’imiter (verset 17). L’application pour nous est aussi simple qu’importante : toujours regarder Christ par la foi, surtout dans les moments de combat pour nos âmes. La victoire est acquise par le simple cri : “Pour l’Éternel et pour Gédéon” (verset 18). La discipline de tous les combattants est soulignée pour notre instruction : chacun était à sa place autour du camp (verset 21).
Lorsque les cruches sont brisées, chaque guerrier ne portait plus que sa torche dans la main gauche et sa trompette dans la main droite en poussant le cri de victoire (versets 19, 20). Ainsi, la faiblesse humaine disparaît pour celui qui a revêtu “les armes de la lumière” Romains 13. 12, celui qui porte “les armes de justice de la main droite et de la main gauche” 2 Corinthiens 6. 7.
Avant toutes choses, nous sommes invités à contempler Christ dans la gloire2 Corinthiens 3. 18, comme les trois cents hommes regardaient Gédéon.
L’apôtre explique alors ce qu’est la lumière céleste (les torches) : l’évangile de la gloire du Christ, la connaissance de Dieu dans la face de Christ2 Corinthiens 4. 4, 6.
Mais ce trésor est dans des vases de terre2 Corinthiens 4. 7, image de l’homme, créature de DieuJérémie 18. 6 ; Romains 9. 21 : les torches sont contenues dans les cruches, avant le combat.
En pratique, le vase du croyant doit être brisé : dans la tribulation, dans la perplexité, persécuté, abattu2 Corinthiens 4. 8, 9. Ainsi, nous portons “toujours partout dans le corps la mort de Jésus” 2 Corinthiens 4. 10.
D’un côté, Dieu est avec les siens : ils ne sont pas réduits à l’étroit, non pas sans ressource, non pas abandonnés, ne périssant pas2 Corinthiens 4. 8, 9.
Et, de l’autre côté, si le vase est brisé (comme les cruches de Gédéon), c’est pour révéler le trésor divin : “afin que la vie aussi de Jésus1 soit manifestée dans notre corps” 2 Corinthiens 4. 10.
N’oublions jamais l’expérience de celui qui a écrit ces révélations merveilleuses. Saul de Tarse, ennemi de Dieu, terrassé sur le chemin de Damas, formé comme vase d’élection pour porter le nom du Seigneur devant les nations, et les rois, et les fils d’IsraëlActes 9. 15.
« Quelle vocation glorieuse pour un homme que d’être ainsi assimilé à Christ, d’être le vase de la puissance de la vie pure, et par le moyen d’une abnégation absolue de soi-même, et de la vie même, d’être moralement semblable à Jésus ! » a écrit un serviteur de Dieu.
L’Éternel conduit les ennemis à s’entre-détruire (verset 22). Les trompettes et les torches rappelaient que Dieu était au milieu de son peuple, mais la victoire est remportée par Dieu seul.