Cinq caractères de l’infidélité d’Israël sont décrits pour expliquer la colère de Dieu contre lui.
Six nations sont ici désignées, parmi lesquelles Israël habite. Ce sont précisément celles qui s’étaient coalisées contre Josué après les victoires de Jéricho et d’AïJosué 9. 1, 2. Comment peut-on être assez aveugle pour choisir d’habiter au milieu de ses propres ennemis ? C’est pourtant ce que l’Église a fait au temps de PergameApocalypse 2. 13. La proximité et la fréquentation du monde par les chrétiens leur ôtent la force et l’intelligence spirituelle. Les noms mêmes de ces nations caractérisent les divers dangers qui nous guettent dans nos contacts avec le monde : par exemple, Cananéens signifie « trafiquants », Amoréens veut dire « parleur, vantard ». L’homme, dans le monde, se promène au milieu de l’apparence, de la vanité et du mensongePsaume 39. 7 ; 62. 10. Le nom des Héthiens, “fils de terreur”, met en garde contre la crainte des hommes, qui tend un piègeProverbes 29. 25.
Les alliances par mariage avec les nations étaient interdites à IsraëlDeutéronome 7. 3. Non seulement, un chrétien ne peut pas s’unir à un incrédule2 Corinthiens 6. 14 ; mais la figure des mariages profanes en Israël évoque le danger de la communion avec le mal qui est dans le monde. C’est par les affections que nous risquons de nous laisser entraîner, de sorte que l’exhortation : “Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie” Proverbes 4. 23 conserve toute son importance pour nous.
Israël a fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel.
Nous faisons de même, lorsque nos affections pour Christ ne sont plus celles de l’épouse pour son mari, ainsi que Dieu le dit à Israël par la voix du prophète : “Mon peuple m’a oublié pendant des jours sans nombre” Jérémie 2. 32.
L’idolâtrie est la conséquence inéluctable des fautes précédentes. Si Christ ne remplit pas notre cœur, nos affections se porteront sur d’autres objets. Il faut s’arrêter sur cet ordre moral du déclin qui conduit à la ruine, rappelé dès le début du livre des PsaumesPsaume 1. 1 :
Pour être gardé de ces chutes successives, le “bienheureux” trouve sa joie et son refuge dans la Parole de Dieu.
Israël est alors livré à ses ennemis, comme conséquence de ses fautes. Le roi d’Aram est l’instrument du jugement dans la main de Dieu. Aram (la Mésopotamie, arrosée par le Tigre et l’Euphrate) est le berceau de la race humaine, du peuple d’Israël en particulierDeutéronome 26. 5. Là, se trouve aussi Babylone, le symbole du pouvoir religieux infidèle qui opprime le peuple de Dieu.
Dans sa détresse, le peuple crie à l’Éternel, qui suscite Othniel comme juge et sauveur. Othniel, dont le nom signifie “lion de Dieu”, c’est-à-dire “Dieu est puissant” avait été préparé à ce service public par les circonstances décrites auparavant, notamment la prise de Kiriath-Sépher et son mariage avec Acsa, fille de Caleb. Il avait appris ce qu’était le combat dans sa vie personnelle, pour acquérir un héritage, une épouse et les sources de bénédiction (1. 12-15). Le Seigneur forme ainsi ses serviteurs dans le secret, avant de les appeler à un service public.
Cinq caractères sont attribués ici au service d’Othniel en faveur d’Israël.
Le repos est la conséquence de la victoire sur les ennemis. C’est ici la première mention du repos dans le livre des Juges. On se rappellera qu’il avait été présenté trois fois dans le livre de Josué, le livre des conquêtes et des victoires pour le peuple d’Israël. Le repos est toujours une conséquence de la fidélité à Dieu.
Il est très encourageant de voir Dieu accorder encore une mesure de repos à Israël, dans les jours des Juges, au temps du déclin. Pour nous chrétiens, peuple céleste de Dieu, il reste aussi un reposHébreux 4. 9. Nous pouvons en jouir pratiquement si nous acceptons le joug du MaîtreMatthieu 11. 29, dans l’obéissance à sa volonté.