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Le livre des Juges
Sondez les Écritures - 2e année

Juges 2. 1-5

De Guilgal à Bokim

“Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim” (verset 1).

Certains événements de l’histoire du peuple après la mort de Josué avaient été décrits dans le premier chapitre. Maintenant, la Parole dévoile l’état moral du peuple, l’origine de son déclin et ses conséquences.

Israël avait perdu sa force devant ses ennemis, parce qu’il avait quitté Guilgal. En montant de Guilgal à Bokim, l’Ange de L’Éternel montre les conséquences de l’infidélité du peuple. Dieu avait été à Guilgal, mais le peuple l’avait oublié en pratique ; alors, il devait connaître les pleurs de Bokim (verset 5). La longue histoire des Juges est caractérisée par cet abandon de Guilgal, sérieuse leçon pour nous.

1. Guilgal et la circoncision

On se rappelle que Guilgal avait été le lieu du premier campement du peuple après la traversée du Jourdain.

Le peuple devait être préparé au combat avant d’entreprendre la conquête du pays. C’est à Guilgal, par la circoncision, que s’était opérée cette préparation. La circoncision du peuple n’avait pas eu lieu dans le désertJosué 5. 4-7, figure du monde pour le chrétien après sa conversion. Nous devons d’abord comprendre par la foi notre identification avec Christ dans sa mort (le Jourdain) et notre position dans les lieux célestes en luiÉphésiens 2. 6. Alors nous pourrons saisir la puissance de la circoncision du ChristColossiens 2. 11 pour nous libérer de l’esclavage du péché et de notre ancienne condition en Adam. Cette circoncision (spirituelle) s’opère moralement pour nous à Guilgal, dont le nom signifie “roulement” : “Aujourd’hui j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Égypte” Josué 5. 9.

2. Guilgal : la force et la liberté

Le chrétien vit sur la terre en partageant les peines et les joies de la condition humaine. Quant à ses affections, son but et sa vie, il est hors du monde bien qu’encore dans ce mondeJean 17. 11 15, 16.

A Guilgal, précisément, se trouvaient les douze pierres du mémorial de la traversée du Jourdain. Pour le chrétien, la conscience d’être mort avec Christ est toujours nécessaire pour mortifier la chair en pratique. Tel est le secret de la force et de la vraie liberté.

3. Guilgal, la Pâque et la nourriture du peuple

Le dépouillement de la chair1 Pierre 3. 21, secret du bonheur de l’âme et des victoires contre les ennemis, ne nourrit pas le cœur. Après la circoncision – le peuple est guériJosué 5. 8 – Dieu lui donne une nourriture appropriée à ses besoins et à sa nouvelle position dans le pays de la promesse.

Le peuple célèbre la Pâque selon l’ordonnance. Avant de prendre possession de l’héritage par les combats, il garde ainsi le mémorial de la délivrance de l’Égypte. L’Éternel dresse une table en présence des ennemisPsaume 23. 5. Dans la paix, le peuple racheté se repose sur l’œuvre du Sauveur et se nourrit de son sacrifice.

Dès le lendemain de ce jour du mémorial, Dieu change la nourriture de son peuple : la manne cesse, remplacée par le cru du pays, le vieux blé et le grain rôtiJosué 5. 11, 12. Le pain sans levain, figure pour le chrétien d’une marche séparée du mal, n’est pas oublié à cette occasion.

4. Guilgal et les combats

Le camp d’Israël était à GuilgalJosué 9. 6 ; 10. 6, 43 et le peuple devait toujours y revenir puiser la force pour de nouveaux combats. Point de départ des conquêtes du pays, Guilgal était aussi le point de ralliement du peuple après les victoires.

Là se trouvait le secret des victoires, pour autant qu’on interroge la bouche de l’Éternel ; Josué avait oublié de le faire dans l’affaire des GabaonitesJosué 9. 6, 14.

5. L’Ange de l’Éternel monte de Guilgal à Bokim

Guilgal avait été négligé, puis abandonné par Israël. L’Ange de l’Éternel, représentant de la présence et de la puissance de Dieu, avait longtemps attendu que le peuple revienne à lui. Alors, il monte à Bokim. Le peuple avait oublié le lieu du jugement de soi-même pour s’élever à ses propres yeux.

Si Dieu avait été à Guilgal, il n’y était plus désormais. Son Ange était maintenant à Bokim, le lieu des pleurs, pour y demeurer.

Les jours de force et de joie du temps de Josué étaient perdus à jamais, car Dieu ne rétablit pas ce que l’homme a ruiné. Il donne autre chose, selon sa justice et sa miséricorde envers nous. Bokim caractérise maintenant le temps des Juges.

6. La source du déclin

Dieu avait été fidèle envers son peuple pour le faire sortir d’Égypte et l’introduire dans le pays de la promesse.

Israël, lui, avait été infidèle envers Dieu pour respecter ses instructions à se séparer des nations et de leur idolâtrie (verset 2). En fait, le peuple n’avait pas écouté la voix de Dieu (6. 10).

Le déclin de l’assemblée sur la terre n’a-t-il pas exactement les mêmes causes ? L’oubli de l’autorité de la Parole, et le manque de séparation vis-à-vis du monde (religieux en particulier) et de ses principes. Acceptons donc les pleurs de Bokim comme le résultat de notre infidélité.

7. Le remède au déclin

Le remède à notre état ne se trouve ni dans le légalisme, ni dans l’abandon de ce que Dieu nous a confié. Il faut revenir à la grâce du commencement, et au premier amour abandonné.

On ne trouve pas de réelle confession ou humiliation à Bokim ; seulement les larmes des bénédictions perdues. Mais Dieu aime son peuple et ne veut pas le laisser de façon permanente dans cet état. A la fin de la période des Juges, sous la conduite de Samuel, le dernier juge, Israël s’assemblera à Mitspa1 Samuel 7. 5, 6 pour répandre de l’eau devant l’Éternel en signe de vraie repentance. Alors, le peuple sera rétabli et Dieu lui-même le délivrera de ses ennemis. La sentence prononcée à Bokim : “Je ne les chasserai pas devant vous” (verset 3), sera donc suspendue pour Israël, objet des compassions divines.

8. Les sacrifices à Bokim

Au milieu du triste état moral du peuple, Dieu, dans une grâce touchante, désire que le culte lui soit rendu. Le lieu des pleurs devient aussi le lieu du sacrifice.

Soyons reconnaissants envers le Seigneur de ce qu’il ne nous ait pas retiré l’immense privilège du service de la louange, malgré notre coupable état spirituel.

Juges 2

1Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim ; et il dit : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai introduits dans le pays que j’avais promis par serment à vos pères, et j’ai dit : Je ne romprai jamais mon alliance avec vous ; 2et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? 3Et aussi j’ai dit : Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège. 4Et il arriva que, comme l’Ange de l’Éternel disait ces paroles à tous les fils d’Israël, le peuple éleva sa voix et pleura. 5Et ils appelèrent le nom de ce lieu-là Bokima ; et ils sacrifièrent là à l’Éternel.

Notes

aceux qui pleurent.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)