“Et il arriva, après la mort de Josué”. Le livre décrit l’histoire d’Israël au moment où l’exemple et la direction de Josué lui manquent.
Juda (dont le nom signifie louange), la tribu royale, est naturellement nommé en premier, comme symbolisant l’histoire du peuple entier. Dieu fait connaître sa pensée et assure le peuple de la victoire sur les ennemis (verset 2). Juda ne répond pas selon l’énergie de la foi, mais invite Siméon, son frère à monter avec lui (verset 3). Le combat contre les ennemis est donc entrepris selon une alliance humaine, plutôt que par les seules ressources divines. Que le Seigneur nous enseigne à compter davantage sur lui seul, plutôt que sur l’homme !
La victoire est acquise, néanmoins, selon la promesse de Dieu, sans que pourtant Juda et Siméon ne détruisent entièrement les ennemis, contrairement aux instructions divinesDeutéronome 7. 2 ; ceux-ci sont seulement mutilés (l’expression de représailles humaines). La conduite de ces deux tribus montre qu’elles recherchaient leur propre gloire (Adoni-Bézek le leur dit même), plutôt que la gloire de Dieu au milieu de son peuple. Au temps de Josué, les ennemis avaient été mis à mort, selon le commandement de l’Éternel (Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, par exemple) Josué 10. 25-27. Au temps des Juges, ils sont maintenant épargnés, bien qu’humiliés.
Les conquêtes de Juda se poursuivent par la prise de Hébron, après la victoire sur Jérusalem. Cet épisode avait déjà été relaté dans le livre de JosuéJosué 15. 14, 15, où il était imputé à la foi de Caleb. Engagé personnellement dans le combat, il avait arraché Kiriath-Arba (l’ancien nom de Hébron) des mains d’Anak et de ses trois fils (figures de Satan et de la puissance du monde). La foi en Dieu, dans ses promesses et dans sa toute-puissance, lui accorde la victoire. C’est la seule victoire complète remportée en Israël sur ses ennemis.
L’énergie de la foi de Caleb ne s’arrête pas là ; il entreprend ensuite la conquête de Kiriath-Sépher. Il s’agit de Debir, ville déjà prise lors des premières campagnes de JosuéJosué 10. 38, dont il fallait maintenant assurer la possession effective. Othniel, neveu de Caleb, répond à l’appel de la foi. Il sera le premier des douze juges par lesquels Dieu délivrera son peuple (3. 9).
Acsa, fille de Caleb, devient l’épouse du vainqueur de Kiriath-Sépher. Elle avait déjà une terre du midi donnée par son père ; elle désire maintenant une source d’eau pour l’arroser et la rafraîchir des ardeurs du soleil. Caleb dépasse sa demande et lui donne :
Ces deux sources sont aussi une image du Saint Esprit ici-bas.
La demande d’Acsa, à laquelle son père a pleinement répondu, nous montre que nous devons désirer et demander la possession de notre héritage célesteLuc 11. 9. Les trois expressions : “tu m’as donné”, “donne-moi”, “il lui donna” Josué 15. 19 résument le désir de la foi d’Acsa et la réponse qu’elle reçoit. Que ce soit notre expérience à chacun dans le domaine spirituel !
L’assemblée sur la terre a besoin de combattants engagés contre les ennemis, Satan et ses anges. Mais, pour cela, les saints doivent être nourris et rafraîchis par Christ, source vivante, par l’action de l’Esprit Saint.
Ils étaient issus de Madian, fils d’Abraham et de KeturaGenèse 25. 2. Le beau-père de Moïse, Jéthro (ou Rehuel), Madianite, n’avait pas suivi le peuple d’IsraëlExode 18. 27. Son fils Hobab non plus, malgré l’affectueuse invitation de MoïseNombres 10. 29-32. Néanmoins, les Kéniens ont été associés de près à la vie d’Israël. Montant ici de Jéricho, la ville des palmiers, ils viennent habiter avec Juda ; ils seront signalés aussi du temps de Débora (4. 11). Plus tard, Jahbets, descendant des Kéniens1 Chroniques 2. 55, recevra de Dieu la réponse à sa prière1 Chroniques 4. 9, 10.
Enfin, les Récabites manifesteront au temps de Jérémie, le caractère du nazaréat qu’Israël avait perduJérémie 35 ; Lamentations de Jérémie 4. 7, 8.