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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 8. 16 - 9. 12

L’alliance, les promesses de Dieu. Les neuf premières plaies

6. L’annonce des plaies

Nous avons vu comment l’Éternel envoie Moïse vers le Pharaon pour lui annoncer la première plaie qui va frapper son pays. Moïse est envoyé à nouveau vers le Pharaon, pour l’avertir de l’arrivée de la seconde plaie, sans que soient précisés le moment ni le lieu de cette entrevue. Le Pharaon ne sera pas averti de la troisième et dernière plaie de la première série : elle en est comme la conclusion.

Le lecteur verra que les deux autres séries de trois plaies sont composées et annoncées de la même manière. Dieu parle deux fois et scelle ses avertissements par une troisième et souveraine intervention.

7. Les trois premières plaies : 7. 14 – 8. 15

Par les trois premières plaies, Dieu manifeste l’état de mort et de corruption du monde.

Aaron prend la verge, emblème de la puissance de Dieu, pour frapper le fleuve aux yeux du Pharaon et de ses serviteurs. Le sang répandu représente la mort : cela met en évidence que les sources auxquelles le monde se désaltère ne peuvent lui apporter que la corruption et la mort.

Les Égyptiens durent en comprendre la signification “expérimentalement” car “ils ne pouvaient boire les eaux du fleuve” (verset 24) ; toutefois, c’est encore dans la terre qu’ils tentaient de trouver un soulagement à leur misère. Le sens spirituel de ce signe est des plus clairs pour le chrétien ; il constate que les eaux qui coulent dans le monde ne peuvent pas le désaltérer ; la source des “eaux vives” Jérémie 2. 13 est Christ et sa paroleJean 7. 37 ; Apocalypse 21. 6.

Les grenouilles représentent la souillure morale du monde. Dans l’Apocalypse, les esprits des démons revêtent cette formeApocalypse 16. 13. Nous pouvons penser à “l’énergie d’erreur” 2 Thessaloniciens 2. 11 qui agira sur la terre où Satan exercera ses prodiges de mensonge, (après l’enlèvement de l’Église), quand nous lisons que “les grenouilles couvrirent le pays d’Égypte” (verset 2). Elles avaient envahi même les maisons, rendant tout repos impossible, et corrompant même la nourriture.

Les devins surent, par leurs enchantements, changer l’eau en sang et faire monter les grenouilles. Ils pouvaient accroître la corruption et la souillure, car c’est l’œuvre de Satan.

Mais la troisième plaie, les moustiques, établit que la puissance de la vie et de la résurrection est la prérogative de Dieu1 Samuel 2. 6 ; Jean 1. 1-4. Quand l’Éternel suscita la vie en agissant sur ce qui représente la mort, la poussière de laquelle vient et à laquelle retourne l’hommeGenèse 3. 19, les devins d’Égypte ne purent l’imiter. Ils durent reconnaître le “doigt de Dieu” (verset 15). Les moustiques, issus miraculeusement de la poussière de la terre, furent “sur les hommes et les bêtes” (verset 14), témoignage de ce que “la mort a passé à tous les hommes en ce que tous ont péché” Romains 5. 12, car “les gages du péché c’est la mort” Romains 6. 23.

8. Les trois plaies suivantes : 8. 16 – 9. 12

Cette seconde série de trois plaies illustre l’état de l’homme devant Dieu. Un fait remarquable est que le pays de Goshen1 est désormais explicitement distingué de l’Égypte (8. 18) dans ce qui va lui arriver. Nous-mêmes, enfants de Dieu, ne mesurons sans doute pas pleinement ce que notre mise à part du monde nous épargne, en réponse à l’intercession du Seigneur Jésus en notre faveurJean 17. 14-18.

Les mouches communes étaient assez abondantes en Égypte, pour caractériser ce paysÉsaïe 7. 18. L’insecte appelé “mouche venimeuse” se distinguait aussi par son grand nombre : il “remplissait les maisons des Égyptiens, couvrait même le sol du pays (verset 16) et entrait partout en multitude” (verset 20). Nous voyons dans cette plaie la manifestation de l’injustice qui remplit le cœur des hommes, de sorte que Dieu les livre “à un esprit réprouvé” Romains 1. 28-32. De même les mensonges, l’immoralité propagée dans le monde par la langue des “philosophes”, sont “un mal désordonné, plein d’un venin mortel” Jacques 3. 8.

Ce fléau, en tout cas, était tellement insupportable que, pour la première fois, le Pharaon dit à Moïse : “Allez et sacrifiez à votre Dieu, dans le pays” (verset 21).

La peste (9. 1-7) vint ensuite. Nous lisons (10. 26) que les troupeaux des Israélites devaient leur permettre de sacrifier à l’Éternel, pour le servir et l’honorer. Les Égyptiens pensaient bien être les seuls propriétaires de leur bétail, qui constituait une partie de leurs biens. La peste qui atteignait leurs troupeaux leur rappelait que leurs richesses leur avaient été confiées par Dieu, mais non pas seulement pour leur propre usage, si du moins ils avaient écouté. Ils avaient oublié depuis longtemps que “les bêtes qui paissent sur mille montagnes” sont d’abord à DieuPsaume 50. 10. N’en est-il pas de même aujourd’hui dans le monde ? La Parole nous dit : “Honore l’Éternel de tes biens” Proverbes 3. 9 et nous invite à ne pas oublier la bienfaisance et de faire part de nos biens, “car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices” Hébreux 13. 15, 16.

La sixième plaie (9. 8-12) n’est pas explicitement annoncée au Pharaon : Moïse et Aaron se tiennent devant lui, représentant d’abord l’Éternel, mais aussi, dans ce cas, son peuple opprimé, comme la “cendre de fournaise” Deutéronome 4. 20 nous autorise à le penser.

L’ulcère qui naît de cette poussière répandue est une image du péché, résultat de l’activité de la chair mise à vif, ce que nous pouvons comparer à la plaie de lèpreLévitique 13. 10. Les devins d’Égypte sont frappés aussi, impuissants devant ce mal ; mais les bêtes aussi en souffrent. Quelle image de la malheureuse création, soumise à la servitude de la corruption, conséquence de l’entrée du péché dans le mondeRomains 8. 19-22.

Notes

1Le pays de Goshen, partie du pays d’Égypte située au nord-est du delta du Nil, avait été donné aux frères de Joseph pour y habiter (Genèse 45. 10 ; 46. 31-34 ; 47. 27)

Exode 8

16Et l’Éternel dit à Moïse : Lève-toi de bon matin, et tiens-toi devant le Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau, et tu lui diras : Ainsi dit l’Éternel : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. 17Car si tu ne laisses pas aller mon peuple, voici, j’enverrai contre toi, et contre tes serviteurs, et contre ton peuple, et dans tes maisons, la mouche venimeuse ; et les maisons des Égyptiens seront remplies de mouches venimeuses, et aussi le sol sur lequel ils sont. 18Et je distinguerai, en ce jour-là, le pays de Goshen, où se tient mon peuple, en sorte que là il n’y ait point de mouches venimeuses ; afin que tu saches que moi, l’Éternel, je suis au milieu du pays. 19Et je mettrai une séparationa entre mon peuple et ton peuple. Ce signe sera pour demain. 20Et l’Éternel fit ainsi : et les mouches entrèrent en multitude dans la maison du Pharaon et dans les maisons de ses serviteurs, et dans tout le pays d’Égypte ; – le pays fut ruiné par la mouche venimeuse. 21Et le Pharaon appela Moïse et Aaron, et dit : Allez, sacrifiez à votre Dieu dans le pays. 22Et Moïse dit : Il n’est pas convenable de faire ainsi ; car nous sacrifierions à l’Éternel, notre Dieu, l’abomination des Égyptiens. Est-ce que nous sacrifierions l’abomination des Égyptiens devant leurs yeux, sans qu’ils nous lapident ! 23Nous irons le chemin de trois jours dans le désert, et nous sacrifierons à l’Éternel, notre Dieu, comme il nous a dit. 24Et le Pharaon dit : Je vous laisserai aller, et vous sacrifierez à l’Éternel, votre Dieu, dans le désert ; seulement ne vous éloignez pas trop en vous en allant. Priez pour moi. 25Et Moïse dit : Voici, je sors d’auprès de toi, et je supplierai l’Éternel, et demain les mouches se retireront du Pharaon, de ses serviteurs, et de son peuple ; seulement, que le Pharaon ne continue pas à se moquer, en ne laissant pas aller le peuple pour sacrifier à l’Éternel. 26Et Moïse sortit d’auprès du Pharaon, et supplia l’Éternel. 27Et l’Éternel fit selon la parole de Moïse : et il retira les mouches du Pharaon, de ses serviteurs, et de son peuple ; il n’en resta pas une. 28Et le Pharaon endurcitb son cœur aussi cette fois, et ne laissa point aller le peuple.

Exode 9

1Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le Pharaon, et dis-lui : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. 2Car si tu refuses de les laisser aller, et que tu les retiennes encore, 3voici, la main de l’Éternel sera sur tes troupeaux qui sont aux champs, sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur le gros bétail, et sur le menu bétail ; il y aura une peste très grande ; 4et l’Éternel distinguera entre les troupeaux des Israélites et les troupeaux des Égyptiens, et rien ne mourra de tout ce qui est aux fils d’Israël. 5Et l’Éternel assigna un temps, disant : Demain l’Éternel fera cela dans le pays. 6Et l’Éternel fit cela le lendemain ; et tous les troupeaux des Égyptiens moururent ; mais des troupeaux des fils d’Israël, il n’en mourut pas une [bête]. 7Et le Pharaon envoya, et voici, il n’y avait pas même une seule [bête] morte des troupeaux des Israélites. Et le cœur du Pharaon s’endurcitc, et il ne laissa point aller le peuple.

8Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Prenez plein vos mains de cendre de fournaise, et que Moïse la répande vers les cieux, devant les yeux du Pharaon ; 9et elle deviendra une fine poussière sur tout le pays d’Égypte, et elle deviendra, sur les hommes et sur les bêtes, un ulcère faisant éruption en pustules, dans tout le pays d’Égypte. 10Et ils prirent de la cendre de fournaise, et se tinrent devant le Pharaon ; et Moïse la répandit vers les cieux ; et elle devint un ulcère faisant éruption en pustules, sur les hommes et sur les bêtes. 11Et les devins ne purent se tenir devant Moïse, à cause de l’ulcère ; car l’ulcère était sur les devins et sur tous les Égyptiens. 12Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne les écouta pas, comme l’Éternel avait dit à Moïse.

Notes

aailleurs : rédemption.
bpropr. : appesantit.
cpropr. : s’appesantit ; ainsi v. 34 et 10. 1.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)