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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 9. 13 - 10. 26

L’alliance, les promesses de Dieu. Les neuf premières plaies

9. Les septième, huitième et neuvième plaies : 9. 13-35

Les six premières plaies avaient leur origine sur la terre ; elles ont atteint les Égyptiens dans leur corps. Les trois suivantes descendent du ciel, pour témoigner de leur ruine morale ; elles sont envoyées dans le cœur du Pharaon et de ses serviteurs (9. 14), afin qu’ils sachent que nul n’est comme Dieu sur toute la terre. Elles vont agir sur l’être moral, comme le montrent les chapitres 9. 27 à 10. 16. Le moment arrivait où Dieu ne pourrait plus supporter le vase de colère qu’était le Pharaon ; mais en même temps, il allait faire connaître “les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde, préparés à l’avance pour la gloire” Romains 9. 17-24.

Dieu “met en réserve la grêle pour le temps de la détresse, pour le jour du combat et de la guerre” Job 38. 22, 23. Cette plaie (9. 17-35) est donc un combat de l’Éternel contre les ennemis de son peuple. Toutefois, avant d’envoyer la destruction sur ces hommes misérables, Dieu les avertit avec miséricorde. Ceux qui écoutent sa voix sont épargnés (9. 19, 20). De plus, Dieu restreint son jugement car le froment et l’épeautre ne sont pas frappés.

Néanmoins, cette plaie fut assez effrayante pour que le Pharaon dise : “J’ai péché cette fois, l’Éternel est juste” (verset 27) … Cependant, sitôt que la grêle eut cessé, il “continua de pécher” (verset 34), car son cœur n’était pas touché.

La huitième plaie (10. 1-20) d’ailleurs, sanctionne le refus du Pharaon de s’humilier devant l’Éternel. Car, lorsque Moïse l’avertit de la venue des sauterelles, il conteste encore avec lui, si bien que le fléau s’abat sur l’Égypte et détruit ce que la grêle avait laissé (verset 15). Le Pharaon dit alors : “J’ai péché contre l’Éternel votre Dieu et contre vous” (verset 16). Mais cette confession n’est pas plus sincère que la précédente, car il recherche seulement la délivrance de la plaie qui frappe son peuple.

La neuvième plaie est la conclusion de toutes les autres : Moïse étend sa main vers les cieux et l’Égypte est couverte de ténèbres. Les avertissements de l’Éternel, d’une sévérité croissante, manifestent à la fin les ténèbres morales dans lesquelles se trouvent les Égyptiens, et les incrédules de tous les temps et de tous les lieux. “Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises” Jean 3. 19.

Trois triples épreuves ont donc établi l’incrédulité et l’endurcissement du Pharaon ; Dieu va maintenant exécuter un jugement définitif sur l’Égypte.

10. Les objections du Pharaon : 8. 21-24 ; 10. 8-11 ; 24-26

Nous avions laissé de côté les objections du Pharaon à la sortie d’Israël : elles constituent un sujet à part, car elles montrent les ruses et les efforts de Satan pour retenir le peuple de Dieu sous son pouvoir. Après la ruine occasionnée par la mouche venimeuse (8. 20, 21), le Pharaon dit à Moïse et à Aaron : “Allez, sacrifiez à votre Dieu dans le pays”. Il refusait ainsi de comprendre que, parce qu’Israël était le peuple de Dieu, il était de ce fait séparé des peuples incrédules. “Voici, c’est un peuple qui habitera seul, il ne sera pas compté parmi les nations” Nombres 23. 9.

Ce grand principe divin de la séparation court dans l’Écriture depuis le livre de la Genèse (1. 4), jusqu’à l’Apocalypse (22. 13, 14). Le croyant n’a pas sa part avec l’incrédule, sa responsabilité est de s’en séparer2 Corinthiens 6. 14-18 ; 7. 1. C’est pourquoi Moïse répondit : “il n’est pas convenable de faire ainsi” (8. 22). D’ailleurs, servir Dieu dans le pays aurait été une inacceptable confusion, faisant du culte de l’Éternel une religion parmi celles de l’Égypte. De plus, comment Israël aurait-il pu sacrifier “l’abomination des Égyptiens”, c’est-à-dire les animaux objets de leur culte idolâtre, sans que ceux-ci ne les lapident ? Non : “Nous irons le chemin de trois jours dans le désert”, dit Moïse (verset 27). Le Pharaon lui propose alors une concession : vous irez dans le désert mais “ne vous éloignez pas trop en vous en allant” (verset 28). Quel piège que celui-là ! Rester à proximité de l’Égypte, c’est s’exposer à y revenir tôt ou tard, et c’est surtout désobéir à l’Éternel, car il avait fixé la distance nécessaire entre son peuple et l’Égypte. Seule la mort de Christ, figurée par “le chemin de trois jours”, nous sépare du monde.

Sitôt les mouches disparues, le Pharaon endurcit son cœur, car Satan ne renonce pas à tenter de retenir le peuple de Dieu dans le monde, dont l’Égypte est la figure. Devant la menace des sauterelles (10. 4-6), le Pharaon essaie une nouvelle ruse : que seuls les hommes faits aillent servir l’Éternel (10. 11). Il savait bien qu’en retenant les femmes et les enfants en Égypte, il obligeait les hommes à y revenir. Pour sortir réellement et définitivement du monde, nos affections ne doivent pas être partagées.

La dernière proposition du Pharaon fut : “Allez, servez l’Éternel, seulement que votre menu et votre gros bétail restent” (10. 24). Nous avons vu, avec la cinquième plaie, que les hommes sont responsables d’administrer premièrement pour la gloire de Dieu, les biens qu’il leur confie. Moïse rappelle au Pharaon que les offrandes pour l’Éternel seront prises dans les troupeaux d’Israël, selon ce qui leur serait montré, là où ils devaient aller. Israël devait-il aller sans sacrifice devant l’Éternel ? A trois reprises, Dieu dit aux siens : “on ne paraîtra pas à vide devant ma face” Exode 23. 15 ; 34. 20 ; Deutéronome 16. 16, montrant par cette répétition l’importance de cette parole. Et si les enfants de Dieu, aujourd’hui, laissent les soucis de ce monde étouffer les richesses spirituelles, c’est-à-dire la connaissance de Christ, ce que Dieu leur donne, comment pourraient-ils être des adorateurs ?

Nous avons vu que tous les arguments du Pharaon tendent à conduire Israël à un culte mélangé, à mêler “ce qui est précieux et ce qui est vil” Jérémie 15. 19, et à en ôter la substance. Les réponses de Moïse établissent fermement qu’il n’y a pas “d’accord de Christ avec Béliar…” pas de convenance entre le temple de Dieu et les idoles2 Corinthiens 6. 15, 16. “Soyez purs, vous qui portez les vases de l’Éternel !” Ésaïe 52. 11

Exode 9

13Et l’Éternel dit à Moïse : Lève-toi de bon matin, et tiens-toi devant le Pharaon, et dis-lui : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent ; 14car cette fois j’envoie toutes mes plaies dans ton cœur, et sur tes serviteurs et sur ton peuple, afin que tu saches que nul n’est comme moi, sur toute la terre ; 15car maintenant, j’étendrai ma main, et je te frapperai de peste, toi et ton peuple, et tu serasa exterminé de dessus la terre. 16Mais je t’ai fait subsister pour ceci, afin de te faire voirb ma puissance, et pour que mon nom soit publié dans toute la terre. 17T’élèves-tu encore contre mon peuple, pour ne pas les laisser aller, 18voici, je ferai pleuvoir demain, à ces heures, une grêle très grosse, telle qu’il n’y en a pas eu en Égypte, depuis le jour où elle a été fondée jusqu’à maintenant. 19Et maintenant, envoie, fais mettre en sûreté tes troupeaux et tout ce que tu as dans les champs ; car la grêle tombera sur tout homme et toute bête qui se trouveront dans les champs et qu’on n’aura pas recueillis dans les maisons, et ils mourront. 20Celui d’entre les serviteurs du Pharaon qui craignit la parole de l’Éternel, fit se réfugier dans les maisons ses serviteurs et ses troupeaux ; 21et celui qui n’appliqua pas son cœur à la parole de l’Éternel laissa ses serviteurs et ses troupeaux dans les champs. 22Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers les cieux, et il y aura de la grêle dans tout le pays d’Égypte, sur les hommes et sur les bêtes, et sur toute herbe des champs dans le pays d’Égypte. 23Et Moïse étendit sa verge vers les cieux : et l’Éternel envoya des tonnerresc et de la grêle, et le feu se promenait sur la terre. Et l’Éternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d’Égypte. 24Et il y eut de la grêle, et du feu entremêlé au milieu de la grêle, [qui était] très grosse, telle qu’il n’y en a pas eu dans tout le pays d’Égypte depuis qu’il est devenu une nation. 25Et la grêle frappa, dans tout le pays d’Égypte, tout ce qui était aux champs, depuis l’homme jusqu’aux bêtes ; la grêle frappa aussi toute l’herbe des champs, et brisa tous les arbres des champs. 26Seulement dans le pays de Goshen, où étaient les fils d’Israël, il n’y eut point de grêle. 27Et le Pharaon envoya, et appela Moïse et Aaron, et leur dit : J’ai péché cette fois ; l’Éternel est juste, et moi et mon peuple nous sommes méchants. 28Suppliez l’Éternel ; et que ce soit assez des tonnerres de Dieu, et de la grêle ; et je vous laisserai aller, et vous ne resterez pas davantage. 29Et Moïse lui dit : Quand je sortirai de la ville, j’étendrai mes mains vers l’Éternel ; les tonnerres cesseront, et il n’y aura plus de grêle : afin que tu saches que la terre est à l’Éternel. 30Mais, quant à toi et à tes serviteurs, je sais que vous ne craindrez pas encore l’Éternel Dieu. 31Et le lin et l’orge avaient été frappés ; car l’orge était en épis, et le lin nouaitd ; 32et le froment et l’épeautre n’avaient pas été frappés, parce qu’ils sont tardifs. 33Et Moïse sortit d’auprès du Pharaon, hors de la ville, et étendit ses mains vers l’Éternel : et les tonnerres et la grêle cessèrent, et la pluie ne se déversa plus sur la terre. 34Et le Pharaon vit que la pluie, et la grêle, et les tonnerres, avaient cessé, et il continua de pécher, et il endurcit son cœur, lui et ses serviteurs. 35Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne laissa point aller les fils d’Israël, comme l’Éternel avait dit pare Moïse.

Exode 10

1Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le Pharaon ; car j’ai endurci son cœur et le cœur de ses serviteurs, afin que je mette ces miens signes au milieu d’euxf ; 2et afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils, ce que j’ai accompli en Égypte, et mes signes que j’ai opérés au milieu d’eux ; et vous saurez que moi je suis l’Éternel. 3Et Moïse et Aaron vinrent vers le Pharaon, et lui dirent : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Jusques à quand refuseras-tu de t’humilier devant moi ? Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. 4Car si tu refuses de laisser aller mon peuple, voici, je vais faire venir demain des sauterelles dans tes confins, 5et elles couvriront la faceg de la terre, de sorte qu’on ne pourra pas voir la terre ; et elles mangeront le reste qui est échappé, que la grêle vous a laissé, et elles mangeront tout arbre qui croît dans vos champs ; 6et elles rempliront tes maisons, et les maisons de tous tes serviteurs, et les maisons de tous les Égyptiens : ce que tes pères n’ont point vu, ni les pères de tes pères, depuis le jour où ils ont été sur la terre, jusqu’à ce jour. Et il se tourna, et sortit d’auprès du Pharaon. 7Et les serviteurs du Pharaon lui dirent : Jusques à quand celui-ci sera-t-il pour nous un piège ? Laisse aller ces hommes, et qu’ils servent l’Éternel, leur Dieu. Ne sais-tu pas encore que l’Égypte est ruinée ? 8Et on fit revenir Moïse et Aaron vers le Pharaon ; et il leur dit : Allez, servez l’Éternel, votre Dieu. Qui sont ceux qui iront ? 9Et Moïse dit : Nous irons avec nos jeunes gens et avec nos vieillards, nous irons avec nos fils et avec nos filles, avec notre menu bétail et avec notre gros bétail ; car nous avons [à célébrer] une fête à l’Éternel. 10Et il leur dit : Que l’Éternel soit ainsi avec vous, comme je vous laisserai aller avec vos petits enfants ! Regardez, car le mal est devant vous. 11Il n’en sera pas ainsi ; allez donc, [vous] les hommes faits, et servez l’Éternel : car c’est là ce que vous avez désiré. Et on les chassa de devant la face du Pharaon. 12Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur le pays d’Égypte, pour les sauterelles, et qu’elles montent sur le pays d’Égypte, et qu’elles mangent toute l’herbe du pays, tout ce que la grêle a laissé. 13Et Moïse étendit sa verge sur le pays d’Égypte ; et l’Éternel amena sur le pays un vent d’orient, tout ce jour-là et toute la nuit : le matin arriva, et le vent d’orient apporta les sauterelles. 14Et les sauterelles montèrent sur tout le pays d’Égypte, et se posèrent dans tous les confins de l’Égypte, un fléau terribleh ; avant elles il n’y avait point eu de sauterelles semblables, et après elles il n’y en aura point de pareilles. 15Et elles couvrirent la face de tout le pays, et le pays fut obscurci ; et elles mangèrent toute l’herbe de la terre, et tout le fruit des arbres que la grêle avait laissé ; et il ne demeura de reste aucune verdure aux arbres, ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte. 16Et le Pharaon se hâta d’appeler Moïse et Aaron, et dit : J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu, et contre vous ; 17et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché seulement pour cette fois ; et suppliez l’Éternel, votre Dieu, afin seulement qu’il retire de dessus moi cette mort-ci. 18Et il sortit d’auprès du Pharaon, et il supplia l’Éternel. 19Et l’Éternel tourna [le vent en] un vent d’occident très fort, qui enleva les sauterelles, et les enfonça dans la mer Rouge. Il ne resta pas une sauterelle dans tous les confins de l’Égypte. 20Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne laissa point aller les fils d’Israël.

21Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers les cieux, et il y aura sur le pays d’Égypte des ténèbres, et on touchera de la main les ténèbres. 22Et Moïse étendit sa main vers les cieux : et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, trois jours. 23On ne se voyait pas l’un l’autre, et nul ne se leva du lieu où il était pendant trois jours ; mais pour tous les fils d’Israël il y eut de la lumière dans leurs habitations.

24Et le Pharaon appela Moïse, et dit : Allez, servez l’Éternel ; seulement que votre menu et votre gros bétail restent ; vos petits enfants aussi iront avec vous. 25Et Moïse dit : Tu nous donneras aussi dans nos mains des sacrifices et des holocaustes, et nous [les] offrirons à l’Éternel, notre Dieu ; 26nos troupeaux aussi iront avec nous ; il n’en restera pas un ongle, car nous en prendrons pour servir l’Éternel, notre Dieu ; et nous ne savons pas comment nous servirons l’Éternel, jusqu’à ce que nous soyons parvenus là.

Notes

aou : si j’avais étendu ma main et que je t’aie frappé de peste toi et ton peuple, je t’aurais.
bqqs. : afin de montrer en toi.
clitt. : voix, ici, v. 28 et ailleurs.
dou : était en bouton.
elitt. : par la main de, ici et ailleurs souvent.
flitt. : de lui.
glitt. : l’œil, ainsi v. 15.
hqqs. : en quantité énorme ; litt. : fort pesantes.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)