Le sujet commencé au chapitre 49 a été interrompu par la merveilleuse parenthèse commençant avec les chapitres 52. 13-15 et 53, qui décrivent les perfections du serviteur de l’Éternel et ce qu’il a fait. Le chapitre 54 a développé les résultats de son œuvre pour le résidu d’Israël. Enfin, le chapitre 55 a fermé cette parenthèse en adressant un appel à ceux qui ont soifJean 7. 37. Si cet appel est entendu, il aura son résultat pour tous et particulièrement pour Israël, en bénédiction milléniale.
À partir du chapitre 56, la controverse de l’Éternel avec son peuple au sujet du Messie reprend pour s’achever avec le chapitre 57.
Dans ce paragraphe, il est parlé trois fois de la maison de l’Éternel qui sera désormais accessible à tous ceux qui gardent le jugement et pratiquent la justice, même si, selon la loi, leur infirmité ou leur origine (verset 3) les en excluaient.
La bénédiction est toujours promise à celui qui garde le jugement, c’est-à-dire, qui juge toutes choses selon la pensée de Dieu et qui par conséquent, pratique la justice. Le salut annoncé est pour le temps du règne millénial ; c’est pourquoi le commandement relatif au
Alors, non seulement les exilés d’Israël, mais d’autres peuples encore, seront rassemblés vers l’Éternel pour leur joie et pour leur bénédiction (verset 8).
Nous venons de voir que Dieu est prêt à bénir ceux qui lui obéissent, quelles que soient leur condition et leur origine.
L’Éternel s’adresse maintenant aux conducteurs de son peuple qui auraient dû enseigner la justice et montrer le chemin de l’obéissance à ceux dont ils avaient la charge. Or, ils ont entièrement manqué à leur tâche. La manière dont l’Éternel les reprend ici, nous rappelle celle du Seigneur Jésus à l’égard des scribes et des pharisiensMatthieu 12. 25-37 ; 23. 13-39.
Dans la prophétie d’Ésaïe, les chefs et les conducteurs du peuple sont comparés à des chiens muets, à des sentinelles aveugles. Alors que le jugement est proche, que les ennemis – les bêtes des champs – vont dévorer le troupeau, ils dorment et rêvent sans comprendre ce qu’annoncent les circonstances qu’ils traversent.
N’en est-il pas de même aujourd’hui dans la chrétienté ? Nous sommes à la fin d’une étape de l’histoire du monde ; le temps de la grâce va faire place au temps des jugements. Combien grande est donc la responsabilité des sentinelles à l’égard du troupeau ! Ne sont-ils pas nombreux, ceux qui “cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ” Philippiens 2. 21, et cherchent à s’étourdir et à étourdir ceux qui les écoutent ? C’est ce que représentent le vin et les boissons fortes ; ils proclament follement que “demain sera comme aujourd’hui et encore bien supérieur” (verset 12).
Mais, que dit l’Écriture ? “Quand ils diront : « paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux… et ils n’échapperont point” 1 Thessaloniciens 5. 3.
Que, dans sa fidélité, le Seigneur place encore des sentinelles sur les murailles (62. 6). Car, si le matin vient – la vie éternelle pour tous ceux qui auront cru au Seigneur JésusActes 16. 31 – la nuit aussi arrive (21. 11, 12), les ténèbres de dehors, où sont les pleurs et les grincements de dentsMatthieu 25. 30.