Marcher par l’Esprit de Dieu imprime sur le croyant le caractère moral de fils qui correspond à celui du Père. Cela démontre la relation. L’apôtre va parler de la relation d’enfant (versets 15-17), marquée par l’intimité et les affections. Ici, c’est plutôt le privilège de fils qui connaissent la pensée de leur Père et qui se conduisent en conséquence, employant leur liberté pour lui plaire.
Le croyant est un enfant de Dieu. Il est né de DieuJean 1. 12-13. C’est une relation actuelle1 Jean 3. 2 qui ne peut être vécue comme une servitude, une obligation de se soumettre dans la crainte à une autorité imposée. Et de quelle manière Dieu peut-il amener à cette liberté des êtres qui étaient auparavant esclaves ? “Parce que vous êtes fils, il a envoyé l’Esprit de son fils dans vos cœurs, criant : Abba, Père, de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils” Galates 4. 6, 7. C’est l’Esprit d’
Au chapitre 6 verset 18, nous sommes “asservis à la justice”. Il n’y a pas de contradiction avec ce qui est dit ici. Les pensées de Dieu, communiquées par sa parole, sont pour moi l’expression de la justice (ce qui est juste) à laquelle je désire obéir entièrement. C’est en ce sens que je suis “asservi à la justice”, mais s’il s’agit des relations entre Dieu et moi, je ne suis pas esclave, mais fils, dans l’heureuse liberté d’un fils devant son Père. Un fils qui désire faire la volonté de son père partage ses pensées.
Le fait que l’Esprit de Dieu habite dans le croyant conduit à un lien si intime entre lui, personne divine, et l’esprit du croyant, qu’il est parfois difficile de faire la distinction entre les deux dans bien des passages de ce chapitre. Le texte original emploie le même mot. Cette expression : “L’Esprit rend témoignage avec notre esprit” est bien remarquable parce qu’en même temps, elle distingue les personnes – l’Esprit et le croyant – et souligne l’intimité du lien.
Laissons-nous pénétrer par la douceur d’une telle présence. Le véritable état chrétien est caractérisé par la jouissance de cette relation : Dieu connu comme Père. Il n’a pas été connu ainsi des croyants de l’A.T. et ceux de l’époque millénaire ne le connaîtront pas non plus ainsi. Dieu a voulu donner à ces relations une douceur, une intimité particulières dont nous nous privons souvent. Abraham n’avait pas la relation d’enfant et il jouissait d’une grande intimité avec Dieu – il a été appelé ami de Dieu – alors que nous attristons si facilement l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Mais apprenons à parler à Dieu comme à un Père et à recevoir sa parole comme l’expression de son amour.
Tout ce que Dieu fait est complet. Le passage de Galates 4 cité plus haut ajoute : “Tu n’es plus esclave, mais fils, et si fils, héritier aussi”. L’apôtre déclare ici la même chose et précise : “héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ”. Christ, le Fils de Dieu, est “l’héritier de toutes choses”. Il est le premier-né et il veut partager l’héritage avec ceux qu’il n’a pas honte d’appeler frèresHébreux 2. 11. Ainsi associés à lui, nous le sommes aussi bien en suivant les traces qu’il a laissées sur la terre et où nous rencontrons nécessairement la souffrance, que dans la gloire de la possession de l’héritage. La position d’héritier n’est pas mise en cause, mais il y a un lien entre la manière dont nous entrons dans son chemin sur la terre et celle dont nous lui serons associés dans la gloire. Paul dit aussi à Timothée : “Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui” 2 Timothée 2. 12.