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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 8. 10-13

La vie et la liberté des enfants de Dieu, par l’Esprit

2. Le Saint Esprit en nous

Après avoir montré que la véritable position du croyant découle du fait que le Saint Esprit habite en lui, l’apôtre développe maintenant les effets de cette sainte présence.

L’Esprit est vie : verset 10

Remarquons que l’apôtre dit : “si Christ est en vous”. C’est bien l’Esprit qui habite en moi, mais c’est l’Esprit de Christ, de celui qui, homme sur la terre, a marché dans la puissance de l’Esprit Saint, faisant toujours ce qui plaît à Dieu. Ainsi, Christ est en moi par l’Esprit, et me forme pratiquement à sa ressemblance. “Si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché”. Cette présence nous fait saisir la réalité de notre identification avec Christ dans sa mort. C’est ce qui nous a été enseigné au chapitre 6, mais ici nous trouvons la puissance qui nous permet d’en saisir l’efficacité, aussi bien pour la vie que pour la mort : “L’Esprit est vie à cause de la justice”, c’est-à-dire pour produire pratiquement ce qui est juste dans ma vie.

Arrêtons-nous un moment devant ce que Dieu nous présente ici : la mort d’abord, et la vie ensuite1, dès maintenant sur la terre. C’est tout l’opposé de la pensée et de l’expérience des hommes : vivre d’abord, mourir seulement à la fin, en fermant les yeux sur ce qui suit. Dieu nous déclare que le salaire du péché, c’est la mort. C’est inéluctable. Eh bien ! il m’applique la mort tout de suite, non pas sur moi directement – ce serait le malheur éternel – mais sur Christ et mon péché lié sur lui. Christ meurt et “ressuscite d’entre les morts par la gloire du Père”. Il était impossible qu’il soit retenu par la mort. Il sort de la mort et je sors avec lui “comme d’entre les morts étant fait vivant” (6. 13), pour “marcher en nouveauté de vie”. C’est l’Esprit de Christ en moi qui est la puissance de cette vie qui ne peut plus être touchée par la mort, même si mon corps doit être – provisoirement – atteint par elle.

L’Esprit et la résurrection : verset 11

La présence de l’Esprit dans le croyant est la démonstration qu’il est destiné à une délivrance complète. Il a déjà reçu le salut de l’âme1 Pierre 1. 9 ; il recevra aussi, par la résurrection, la délivrance de son corps qui est le temple2 du Saint Esprit1 Corinthiens 6. 19. “Celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts, vivifiera vos corps mortels aussi à cause de son Esprit qui habite en vous”.

Agir par l’Esprit : versets 12-13

Puisque nous avons en nous l’Esprit de Dieu, il n’y a plus de raison pour que nous servions encore la chair, qui ne peut produire que des convoitises (13. 14). Nous ne sommes plus “dans la chair” et nous ne lui devons rien, bien qu’elle cherche à revendiquer des droits qu’elle n’a plus. Comment est-ce possible ? C’est par l’Esprit que nous pourrons “faire mourir les actions du corps”, non pas faire mourir “la chair”, mais ses actions, c’est-à-dire la tenir dans l’inaction, ne cédant pas à sa volonté. “Si vous vivez selon la chair, vous mourrez”, dit l’apôtre ; tout ce que nous pouvons faire de cette manière conduit à la mort et y trouve sa fin, rien n’en subsistera. “Mais si par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez”. C’est là saisir ce qui est vraiment la vie1 Timothée 6. 19. Ici l’accent est mis sur la puissance de l’Esprit pour “faire mourir”, pour faire que les actions du corps, produites naturellement, ne puissent se développer. Mais ce qui a été fait par l’Esprit demeure. Si, par exemple, je parle méchamment contre mon frère, ou même si je recherche mon propre intérêt, en un mot si j’agis par la chair, tout cela trouve sa fin dans la mort. Cela ne peut m’être imputé pour me condamner, mais ce sera une perte au jour des récompenses1 Corinthiens 3. 15, où même un acte oublié, fait dans l’amour vrai, sera rappeléMatthieu 10. 42 ; 2 Corinthiens 5. 10.

Notes

1

Les croyants de l’Ancien Testament mettent en évidence la puissance de Dieu qui fait mourir et vivre :

“Moi, je tue et moi, je fais vivre” (Deutéronome 32. 39). “L’Éternel fait mourir et fait vivre” (1 Samuel 2. 6). “Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre ?” (2 Rois 5. 7)

2Les croyants de l’A.T. auront aussi part à la résurrection de vie, bien que l’Esprit Saint n’ait pas habité en eux, mais cette habitation dans les croyants depuis la Pentecôte est le sceau que Dieu met sur nous et démontre à l’évidence que nos corps doivent ressusciter (ou être changés par la même puissance) lorsque Christ viendra.

Romains 8

10Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. 11Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.

12Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; 13car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)