Le jugement de soi-même et la confession des péchés (Psaume 130) amènent le croyant à considérer sa vraie place devant le Seigneur, une position d’humilité (verset 1). C’est pourquoi ce cantique est si court. Le croyant humble ne fait pas de longs discours. Son âme est apaisée. Il est comme l’enfant sevré qui abandonne le sein et le lait maternel pour une nourriture nouvelle, tout en restant près de sa mère qui lui procure paix et sécurité. Ce psaume est le cantique d’un croyant mûri, humble et dépendant après les épreuves venant de l’extérieur (Psaume 123) et de l’intérieur de lui-même (Psaume 130).
Il ne faut pas vouloir mettre le ciel dans sa tête en marchant dans des choses trop grandes pour soi (verset 1), mais le ciel dans son cœur. “Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée de lui-même, au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun” Romains 12. 3. Se glorifier ou se dévaloriser, c’est vouloir attirer l’attention sur soi. La vraie humilité ne consiste pas à dire du mal de soi, ou à se dégrader devant les hommes et devant Dieu dans une humiliation permanente. La vraie humilité est d’accepter la place que Dieu nous donne, en étant contents de notre état et disponibles pour le service.
L’humilité (verset 1), la soumission (verset 2) et la confiance (verset 3) sont trois vertus chrétiennes qui résultent de l’expérience acquise au cours de notre pèlerinage. Elles amènent le croyant à ne plus s’occuper de lui-même, mais des intérêts du Seigneur, comme on le voit dans le cantique suivant.
Le résultat de toutes les épreuves du peuple de Dieu est qu’Israël s’attendra au Seigneur pour toutes choses.
Tour à tour, David (versets 1-6), Salomon (versets 7-12) et l’Éternel (versets 13-18) s’expriment dans ce cantique où Christ est présenté prophétiquement comme le vrai Roi.
Dieu a toujours cherché un lieu pour entrer en communion avec l’homme (verset 13), car son désir est d’habiter parmi les hommesDeutéronome 12. 5. Le désir de Dieu est devenu le désir de David (verset 5). Il voulait à tout prix trouver un lieu pour l’Éternel et il promet d’y consacrer tout son temps et toute son énergie. De tout son cœur, David a désiré ardemment de bâtir une maison à l’Éternel. Il a rassemblé les matériaux en abondance1 Chroniques 22. 14-16, mais parce qu’il avait versé beaucoup de sang, Dieu ne lui a pas permis de réaliser sa grande ambition.
Le verset 6 fait référence à l’arche du témoignage. Sans elle et sans le propitiatoire, le culte lévitique n’avait pas de sens. Il semble que David avait longtemps cherché à faire monter l’arche de Kiriath-Jéarim1 à Jérusalem1 Samuel 7. 1 ; 2 Samuel 6. 3. Il aspirait à ce qu’elle ait sa vraie place, là où le peuple de Dieu rendait culte à l’Éternel.
Chercher le lieu où le Seigneur se trouve est la responsabilité de chaque chrétienMatthieu 18. 20. Là, dans l’assemblée des croyants, il sera richement béni.
Quand Salomon achève de construire la maison de l’Éternel, il prie à genoux devant tout le peuple, les mains levées vers le ciel. Sa prière se termine avec les expressions des versets 7 à 102 Chroniques 6. 41-42. Salomon aspire à ce que l’Éternel entre dans son repos et que les sacrificateurs aient une marche pratique en accord avec leur service pour que les hommes pieux puissent chanter de joie (verset 9).
Salomon rappelle la promesse de Dieu faite à David : ses fils s’assiéront sur le trône d’Israël à toujours. Cette promesse comprend deux parties :
La première promesse est conditionnelle. La seconde, inconditionnelle, a trouvé son accomplissement en Jésus, le descendant de David, qui règne à toujours.
Le repos de Dieu est d’habiter parmi les hommes (verset 14). Dieu s’était choisi Jérusalem pour habiter parmi son peuple et y faire demeurer sa gloire. Nous sommes collectivement l’habitation de Dieu. L’Église est la Jérusalem céleste, éternellement bénie par la présence de l’Agneau, comme le peuple juif était béni par la présence de l’archeApocalypse 21. 22-25.
Dieu répond au-delà du désir des siens. Salomon avait dit : “Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice” (verset 9). L’Éternel répond : “Je revêtirai de salut tes sacrificateurs” (verset 16). Salomon avait dit : “Que tes saints chantent de joie” (verset 9). L’Éternel répond : “Ses saints exulteront en chantant de joie” (verset 16). Salomon avait dit : “Ne repousse pas la face de ton oint” (verset 10). L’Éternel répond : “Je ferai germer la corne de David (symbole de la puissance) … sur lui fleurira sa couronne” (versets 17, 18).
Quand le Seigneur (l’arche) devient le centre de notre vie, il est la source de bénédictions pour soi-même, la famille et l’assemblée. Lui seul peut assurer ces bénédictions.
Ce psaume décrit les bénédictions qui caractériseront le règne millénaire de Christ. Jérusalem deviendra le centre béni du royaume. Christ, le Roi, l’Oint de l’Éternel, dominera. La pauvreté disparaîtra et le culte à l’Éternel sera rétabli dans toute sa magnificence.