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Évangile selon Luc
Sondez les Écritures - 1re année

Luc 24. 50-53

La résurrection du Seigneur Jésus et son élévation dans la gloire

5. Jésus élevé dans la gloire

Jésus et ses disciples à Béthanie

Répondant à l’instruction du Seigneur, les disciples sont restés à Jérusalem depuis sa résurrection jusqu’à son ascension et au jour de la Pentecôte quand ils reçurent l’Esprit SaintActes 2. 1-4. La Parole révèle peu de choses de cette période de quarante jours séparant la résurrection de l’ascension du Sauveur.

“Les jours de son assomption s’accomplissaient” (9. 51). Cet acte de puissance divine par lequel l’homme Christ Jésus est reçu au ciel en gloire par le Père après l’œuvre de la croix, est maintenant présenté aux yeux de notre foi.

L’ascension du Seigneur Jésus est la dernière phase du grand mystère de la piété : “élevé dans la gloire” 1 Timothée 3. 16. Seuls Marc et Luc relatent ce fait ; toutefois les autres évangélistes révèlent d’autres précieux détails qui s’y rattachent.

Le Seigneur conduit donc les siens jusqu’à Béthanie, la maison de la grâce. Là, il avait goûté l’affection de la famille de Lazare et de ses sœurs, ceux qu’il aimait (10. 38-42), et qui lui étaient dévoués. Ressuscitant Lazare d’entre les morts, il avait reçu l’hommage silencieux de Marie. Béthanie avait été son refuge pendant la dernière semaine de sa vie, loin de la dureté de l’homme.

Jésus élevé dans la gloire

“Levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux et fut élevé dans le ciel” (versets 50, 51).

Aaron avait autrefois élevé ses mains vers le peuple pour le bénir, avant d’offrir les sacrificesLévitique 9. 22. Maintenant, Christ, le vrai Aaron et le vrai Melchisédec, dans la puissance d’une vie impérissableHébreux 7. 16, après avoir fait l’offrande de lui-même comme parfait sacrifice, lève ses mains vers le ciel qui allait le recevoir, et bénit ses disciples.

Un cher serviteur de Dieu a décrit cette scène d’une manière touchante (à l’occasion des commentaires sur l’enlèvement du prophète Élie) : « C’est le calme de l’ascension de Jésus qui monte au lieu de sa demeure éternelle en bénissant ses disciples ; caractère particulier qui convenait au départ de celui qui était parfait dans sa personne, et dans sa vie humaine, où rien ne s’était trouvé qui fut en désaccord avec le ciel où il allait entrer. C’est l’élévation de celui qui, issu du Père, est venu dans le monde, puis a laissé le monde et s’en est allé au Père, sans avoir jamais manqué à cette parole : “Le Fils de l’homme qui est dans le ciel” Jean 3. 13 ; Celui qui avait d’autant plus de droits et de titres pour être au ciel, qu’il avait parfaitement glorifié le Père ici-bas. Celui qui s’en allait était l’homme Christ Jésus, Dieu sur toutes choses béni éternellement, montant en haut après avoir achevé l’œuvre qui lui avait été confiée. »

Les disciples à Jérusalem et le souvenir de Béthanie

Les disciples, le cœur rempli de joie retournent à Jérusalem pour louer et bénir Dieu dans le temple. Jérusalem demeure encore pour un temps, jusqu’à sa destruction annoncée par le Seigneur (21. 20), le centre de la louange et le point de départ du ministère des apôtres, devenus les témoins de Christ.

Le dernier souvenir des apôtres se lie toutefois ici à Béthanie et au ciel qui avait reçu le Seigneur. Le lien formé ainsi entre les rachetés sur la terre et leur Sauveur céleste est particulièrement souligné par Luc. Les épîtres de Paul montreront que ce lien vital est celui du corps de Christ : la Tête glorieuse dans le ciel et tous ses membres (les rachetés sur la terre) unis à lui. C’est du ciel que nous attendons Jésus qui doit nous prendre pour nous introduire avec lui là-haut. Moralement, nous demeurons par la foi à Béthanie, la maison de la grâce, pour l’attendre.

La sagesse de Dieu (quel sujet d’émerveillement pour nos cœurs !) a conduit Luc à présenter cet aspect de la vérité comme conclusion de son évangile, alors qu’il montre au contraire l’ascension du Sauveur dans les Actes dans ses relations avec la terre. Là, le Seigneur quitte la terre, du mont des OliviersActes 1. 12, emporté par une nuée (des anges). Le témoignage est donné aux disciples que le Seigneur reviendrait de la même manière. Il s’agit alors de son retour en gloire : “Voici, il vient avec les nuées et tout œil le verra” Apocalypse 1. 7. “Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient” Zacharie 14. 4.

La nuée, symbole de la gloire de l’Éternel, avait autrefois quitté à regret le temple et la ville de Jérusalem, par la montagne qui est à l’orient de la villeÉzéchiel 10. 4, 18, 19 ; 11. 23. Elle est vue à la fin du livre, revenant prophétiquement par le même chemin pour annoncer la restauration d’IsraëlÉzéchiel 43. 1, 2, 4 ; 44. 2. La gloire de l’Éternel, c’était l’Éternel lui-même.

Pour nous, rachetés célestes, enfants de la famille de Dieu, la nuée est l’image de la gloire céleste où celui que nous attendons nous introduira pour toujours. Bienheureuse espérance !

Les dernières paroles de Matthieu et de Marc rattachent le départ du Seigneur et son retour futur à la GaliléeMatthieu 28. 16 ; Marc 16. 7, dans les lieux où s’était accompli le service du Messie et du Serviteur de l’Éternel. Là, le Seigneur s’associe au résidu juif en préfigurant les nouvelles relations qui seront établies à son retour en gloire avec ceux qui jouiront de son royaume terrestre.

Conclusion

Devant un tel déploiement de grâce et de sagesse, prosternons-nous ensemble dans l’adoration pour contempler celui que ce précieux évangile nous a présenté comme “plus beau que les fils des hommes”, la grâce répandue sur ses lèvresPsaume 45. 3.

« Quand de la grâce immense on verra les richesses,

Trésor illimité dont rien ne passera,

La gloire, sceau divin de toutes les promesses,

En toi, Jésus, resplendira.

Gloire éternelle à Dieu ! Gloire à toi, Fils du Père,

Gloire à toi, Fils de l’homme, à toi, l’Agneau de Dieu ! »

Luc 24

50Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. 51Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. 52Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. 53Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)