Les deux alliances furent inaugurées par le sang. Des contrastes importants sont soulignés dans la fin de ce chapitre. Nous avons déjà remarqué (verset 23) que le tabernacle et le service qui y était attaché, symbole des choses célestes, étaient purifiés par le sang de sacrifices d’animaux. Les choses célestes elles-mêmes, c’est-à-dire toute la nouvelle période, sont purifiées par le sang de Christ (de meilleurs sacrifices).
Christ est le parfait sacrifice pour le péché, immolé pour que le péché soit aboli. L’offrande du premier bouc, sacrifié pour le péché de tout le peuple, était la figure de ce que serait le parfait sacrificeLévitique 16. 16-19. En entrant avec son propre sang, et en vertu de ce sang, il nous représente devant Dieu. C’était ce que faisait le sacrificateur lorsqu’il faisait aspersion du sang sur le couvercle de l’arche. Tout étant purifié dans le sanctuaire céleste, le nouveau culte peut avoir lieu. Enfin le souverain sacrificateur sortait et posait les mains sur le second bouc pour lui transmettre tous les péchés que le peuple avait confessés. Il l’envoyait ensuite dans le désertLévitique 16. 20-22. Ainsi Christ a porté les péchés d’une multitude de personnes (verset 28). Son œuvre est complète, terminée et éternelle. C’est sur cette base qu’il accomplit, maintenant, son service en faveur, non pas de tous, mais de tous ceux qui ont cru.
Quelle angoissante perspective pour l’homme : il doit mourir et être jugé (verset 27). Il est précisé qu’il meurt une seule fois. Si la réincarnation est inconnue dans la parole de Dieu, tout ne s’arrête pas à la mort. L’homme a encore affaire à Dieu. Mais tous les hommes n’ont pas le même sort. Celui-ci est fixé définitivement à la fin de la vie de l’homme. Les incrédules doivent s’attendre à une condamnation sans appel dans le “lieu de tourments” Luc 16. 28. Ils comparaîtront devant le “grand trône blanc” et seront jetés dans “l’étang de feu” Apocalypse 20. 11-15. Les croyants n’attendent pas la mort, mais le retour de Christ. Christ a subi la condamnation qu’ils méritaient, de sorte qu’ils n’ont pas à craindre un quelconque jugement. Et Christ va bientôt apparaître et apporter une délivrance définitive à ceux qui l’attendent.
Deux apparitions de Christ sont mentionnées (versets 26-28) :
“En la consommation des siècles” il est apparu sur la terre pour s’offrir lui-même, pour accomplir l’œuvre de la rédemption et pour porter les péchés du peuple.
Il “apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent”. Christ a porté leurs péchés sur la croix une fois pour toutes. Pour Dieu, les péchés n’existent plus. Ainsi quand Christ reviendra, il ne sera pas question de péché, mais de salut éternel. Pour les croyants juifs, c’est l’entrée dans la jouissance du règne millénaire, et pour les chrétiens, d’origine juive ou des nations, c’est un salut éternel dans la maison du Père et le règne avec lui1.
Actuellement, Jésus n’est pas visible pour les hommes : il n’apparaît pas, mais il paraît “maintenant pour nous devant la face de Dieu” comme notre souverain sacrificateur et avocat (verset 24). Le fait qu’il soit là, maintenant, signifie que les siens y ont également leur place, car là où il est, ils sontÉphésiens 2. 6. Cela signifie aussi que les siens encore sur la terre peuvent s’approcher librement de Dieu. Par la foi, ils reçoivent l’assurance définitive de leur acceptation devant Dieu.
Avant de quitter la terre, le Seigneur s’est adressé à son Père pour lui parler des siens. Il lui a dit : “Père juste ; et le monde ne t’a pas connu… et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé” Jean 17. 25. Le Seigneur savait que son Père distinguait entre les professants sans la vie et ses propres enfants, malgré leurs faiblesses et leurs infidélités. Quelle assurance ! Gardons les yeux fixés vers le ciel où se trouve notre Père, notre Sauveur, notre patrie, nos trésors.