Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 9. 24-28

Un meilleur sacrifice

5. Jésus entre dans le sanctuaire céleste : versets 24-26

Les deux alliances furent inaugurées par le sang. Des contrastes importants sont soulignés dans la fin de ce chapitre. Nous avons déjà remarqué (verset 23) que le tabernacle et le service qui y était attaché, symbole des choses célestes, étaient purifiés par le sang de sacrifices d’animaux. Les choses célestes elles-mêmes, c’est-à-dire toute la nouvelle période, sont purifiées par le sang de Christ (de meilleurs sacrifices).

  • verset 24 : Pendant la période couverte par l’A.T., le sanctuaire symbolique était construit de mains humaines, pour une durée limitée. D’ailleurs plusieurs temples ont été bâtis, puis détruits. Celui que les Hébreux voyaient à l’époque où la lettre leur était adressée, allait disparaître. Tout est périssable sur terre. Ce n’est donc pas dans une imitation du véritable sanctuaire, que Jésus venait d’entrer, mais “dans le ciel même”. Il est entré et se présente, maintenant, devant Dieu en notre faveur, comme souverain sacrificateur et avocat.
  • versets 25, 26 : Sous l’ancienne alliance, il fallait répéter, chaque année, le grand sacrifice pour le péché, en faisant aspersion du sang d’animaux à l’intérieur des “lieux saints”. A la fin de cette période où ces sacrifices n’ont rien réglé et pendant laquelle l’homme a démontré son incapacité totale à répondre aux exigences de la sainteté de Dieu, Christ est entré lui-même “avec son propre sang… une fois pour toutes” (verset 12). Il n’a pas besoin de souffrir plusieurs fois puisqu’il “est apparu une seule fois, à la fin des temps, pour ôter les péchés par son sacrifice” (version Le Semeur). Quelle affirmation aux conséquences éternelles ! Mais il a été accepté et reçu dans la gloire, ce qui démontre que la question du péché est réglée pour quiconque croit. L’expression “l’abolition du péché”, n’inclut pas seulement l’expiation des péchés, c’est-à-dire la punition que méritent les actes commis. Elle inclut le jugement de la racine du péché en l’homme, et signifie aussi la fin des conséquences du péché qui ont affecté la terre et les lieux célestes. Le péché dans sa totalité est aboliJean 1. 29. Ce n’est pas encore visible dans son étendue, mais effectif pour Dieu. Celui qui a cru est une nouvelle création2 Corinthiens 5. 17. Il a été délivré du jugement, il est hors d’atteinte de la puissance du péché, mais pas encore délivré de la présence du péché. Le Seigneur Jésus, sur la croix, a dit : “C’est accompli”. La victoire de Christ sur le péché est totale. Mais il faudra attendre les nouveaux cieux et la nouvelle terreApocalypse 21. 1-6 pour entendre de nouveau sa voix déclarer : “C’est fait”. À ce moment, le péché sera définitivement effacé de la création.

6. Christ reviendra du ciel : versets 27, 28

Christ est le parfait sacrifice pour le péché, immolé pour que le péché soit aboli. L’offrande du premier bouc, sacrifié pour le péché de tout le peuple, était la figure de ce que serait le parfait sacrificeLévitique 16. 16-19. En entrant avec son propre sang, et en vertu de ce sang, il nous représente devant Dieu. C’était ce que faisait le sacrificateur lorsqu’il faisait aspersion du sang sur le couvercle de l’arche. Tout étant purifié dans le sanctuaire céleste, le nouveau culte peut avoir lieu. Enfin le souverain sacrificateur sortait et posait les mains sur le second bouc pour lui transmettre tous les péchés que le peuple avait confessés. Il l’envoyait ensuite dans le désertLévitique 16. 20-22. Ainsi Christ a porté les péchés d’une multitude de personnes (verset 28). Son œuvre est complète, terminée et éternelle. C’est sur cette base qu’il accomplit, maintenant, son service en faveur, non pas de tous, mais de tous ceux qui ont cru.

Quelle angoissante perspective pour l’homme : il doit mourir et être jugé (verset 27). Il est précisé qu’il meurt une seule fois. Si la réincarnation est inconnue dans la parole de Dieu, tout ne s’arrête pas à la mort. L’homme a encore affaire à Dieu. Mais tous les hommes n’ont pas le même sort. Celui-ci est fixé définitivement à la fin de la vie de l’homme. Les incrédules doivent s’attendre à une condamnation sans appel dans le “lieu de tourments” Luc 16. 28. Ils comparaîtront devant le “grand trône blanc” et seront jetés dans “l’étang de feu” Apocalypse 20. 11-15. Les croyants n’attendent pas la mort, mais le retour de Christ. Christ a subi la condamnation qu’ils méritaient, de sorte qu’ils n’ont pas à craindre un quelconque jugement. Et Christ va bientôt apparaître et apporter une délivrance définitive à ceux qui l’attendent.

Deux apparitions de Christ sont mentionnées (versets 26-28) :

  • Une apparition passée.

“En la consommation des siècles” il est apparu sur la terre pour s’offrir lui-même, pour accomplir l’œuvre de la rédemption et pour porter les péchés du peuple.

  • Une apparition future.

Il “apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent”. Christ a porté leurs péchés sur la croix une fois pour toutes. Pour Dieu, les péchés n’existent plus. Ainsi quand Christ reviendra, il ne sera pas question de péché, mais de salut éternel. Pour les croyants juifs, c’est l’entrée dans la jouissance du règne millénaire, et pour les chrétiens, d’origine juive ou des nations, c’est un salut éternel dans la maison du Père et le règne avec lui1.

Actuellement, Jésus n’est pas visible pour les hommes : il n’apparaît pas, mais il paraît “maintenant pour nous devant la face de Dieu” comme notre souverain sacrificateur et avocat (verset 24). Le fait qu’il soit là, maintenant, signifie que les siens y ont également leur place, car là où il est, ils sontÉphésiens 2. 6. Cela signifie aussi que les siens encore sur la terre peuvent s’approcher librement de Dieu. Par la foi, ils reçoivent l’assurance définitive de leur acceptation devant Dieu.

Avant de quitter la terre, le Seigneur s’est adressé à son Père pour lui parler des siens. Il lui a dit : “Père juste ; et le monde ne t’a pas connu… et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé” Jean 17. 25. Le Seigneur savait que son Père distinguait entre les professants sans la vie et ses propres enfants, malgré leurs faiblesses et leurs infidélités. Quelle assurance ! Gardons les yeux fixés vers le ciel où se trouve notre Père, notre Sauveur, notre patrie, nos trésors.

Notes

1Les deux venues de Jésus Christ ne sont pas différenciées ici. Mais leur point commun est qu’elles n’auront plus à s’occuper du péché. Voir aussi sur ce sujet le complément La venue du Seigneur.

Hébreux 9

24Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saintsa faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la faceb de Dieu, 25– ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saintsa chaque année avec un sang autre [que le sien] 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffre plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrificec. 27Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, – et après cela [le] jugement, 28ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péchéd, à salut à ceux qui l’attendent.

Notes

aou : lieu très saint ; mais à présent, le voile étant déchiré, les deux sont un.
blitt. : à la face.
cou : le sacrifice de lui-même.
dà part le péché, n’ayant plus rien à faire avec lui.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)