Hébreux 9. 15-23

2. Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance : verset 15

Cette section commence par un “c’est pourquoi” car la suite de l’enseignement est directement liée à ce qui précède. Le contraste entre les deux alliances a été mis en évidence et le médiateur de la nouvelle glorifié. La supériorité de la nouvelle alliance peut se résumer ainsi :

• 1. Le sanctuaire terrestre était fermé au peuple (verset 7), le céleste est ouvert (verset 12).
• 2. La purification du corps, avec la cendre d’une génisse sacrifiée, ne pouvait donner une conscience parfaite (versets 9, 10). Maintenant, la conscience est parfaite pour toujours, purifiée des œuvres mortes (versets 9, 14).
• 3. La délivrance était temporaire, annuelle, à partir du “jour des propitiations”, ou jusqu’à la souillure suivante. Par l’œuvre de Christ, elle est éternelle¹ (verset 12).
• 4. Des milliers de victimes étaient offertes, sans que leur sang ait de valeur propre (versets 12, 13). Le sang de Christ est seul efficace (versets 12, 14).
• 5. L’accomplissement d’œuvres mortes est remplacé par un service pour “le Dieu vivant” (verset 14).

Job, au cœur de sa terrible épreuve, s’interrogeait : “Mais comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu ?” Il ressentait le besoin de secours pour résoudre cette angoissante question : “Que n’y a-t-il pas un arbitre (un médiateur) pour l’homme auprès de Dieu !” Job 9. 2, 33 ; 16. 21 La réponse viendra d’Élihu, qui dit : “J’ai trouvé une propitiation (une rançon)” Job 33. 24.

Voilà le point fondamental :

Le sang de Christ purifie parfaitement l’être intérieur du croyant, afin de le rendre parfaitement apte pour adorer Dieu (verset 14).

Christ, seul médiateur, non de l’ancienne alliance, mais de la nouvelle (verset 15) :

• Liquide tout le passif de l’ancienne alliance en apportant le pardon de toutes les transgressions commises par les croyants de l’ancienne alliance.
• Pose le fondement sur lequel Dieu peut bénir ceux de la nouvelle alliance, et donner l’héritage, céleste et éternel, promis à tous ceux qui participent à “l’appel céleste” (3. 1).

3. Le sacrifice de Jésus, d’un prix très élevé, était nécessaire : versets 16, 17

Ces deux objectifs de la nouvelle alliance sont atteints par la mort de Christ et par l’effusion de son sang. L’alliance est assimilée ici à un testament² pour montrer à quel moment et sur quelles bases les promesses de Dieu doivent être exécutées. Même si les grandes lignes du testament sont connues, il n’entre en vigueur qu’à la mort du testateur. Que s’est-il passé en réalité ?

Dieu est toujours l’initiateur des alliances. Il est le testateur de la nouvelle alliance pour laquelle il s’engage seul. Par la mort de l’homme Christ Jésus, son Fils, Dieu lui-même, cette alliance est entrée en vigueur.

D’une façon générale, après la mort du testateur, il faut quelqu’un, exécuteur testamentaire, pour faire exécuter le testament au profit des bénéficiaires. Christ est ce médiateur. En vertu de sa propre mort, il procure les bénédictions qui découlent de la nouvelle alliance, de la part de Dieu.

L’héritage, contenu dans le testament, concerne d’abord le peuple d’Israël qui recevra un héritage sur la terre au moment du millenium. Puis il concerne tous les croyants, sous la forme d’un héritage céleste, éternel. La jouissance en est immédiate par l’office de Jésus, souverain sacrificateur, assis dans le ciel.

4. Le sang de la nouvelle alliance : versets 18-23

L’ancienne alliance, comme la nouvelle, est consacrée par le sangExode 24. 8. Le sang est le fondement de la purification et du pardon. L’ancienne alliance a été inaugurée par le sang de veaux et de boucs (verset 19) ; la nouvelle par le sang de Christ. Le récit du chapitre 24 de l’Exode relate seulement l’aspersion du peuple par le sang. Notre chapitre ajoute (verset 19) l’aspersion du livre de la loi³. Ce sang scellait l’autorité de la loi pour le peuple qui s’était engagé à la respecter. En même temps, ce sang représentait une menace de mort, car la loi condamnait à mort celui qui désobéissait. Mais le sang de la nouvelle alliance est un témoignage de vie, et la base des bénédictions divines. Ce sang lavait extérieurement, il purifiait des choses matérielles souilléesLévitique 16. 15-19 : “le tabernacle… les ustensiles du service, et presque tout…” (verset 21).

Ces choses n’étaient “que les images des choses qui sont dans les cieux” (verset 23). “Les choses célestes” sont les lieux célestes où Jésus est entré, et dont il est “ministre” (8. 1). Elles doivent être purifiées à cause de la présence de Satan et de ses angesÉphésiens 6. 12 ; Job 15. 15.

Une vérité essentielle est affirmée : “Sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission (pardon)” (verset 22). Or, pour que le plein pardon de Dieu soit effectif, il fallait “de meilleurs sacrifices” (verset 23). Celui de Christ a suffiColossiens 1. 20. Le sang qui a coulé de son front à cause de la couronne d’épines, de son dos à cause du fouet, de ses mains et de ses pieds à cause des clous de la croix, criait vengeance comme celui d’AbelMatthieu 27. 25 ; Genèse 4. 10. Il aggravait la culpabilité de l’homme devant Dieu. Seul le sang qui est sorti du côté percé de Jésus mort pouvait nous sauverRomains 5. 6-10 ; Jean 19. 34, 35. Alors, avant d’aller à la croix, il a dit, en prenant la coupe de la cène : “Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés” Matthieu 26. 28. Le sang de Christ purifie l’être intérieur, réellement, totalement et éternellement. Son sacrifice est vraiment un meilleur sacrifice. La nouvelle alliance est donc établie sur un meilleur sacrifice, d’un prix très élevé.

Du côté de Jésus a coulé aussi de l’eau. Le sang est pour Dieu, qui pardonne en vertu de ce sang versé. L’eau est pour l’homme. En croyant à ce que Dieu déclare au sujet du sang de Christ, l’être intérieur de l’homme est purifié par l’eau, ce qui correspond au travail de la parole de Dieu dans la conscience qui juge tout mal et révèle tout bien.

Notes