Après avoir considéré sept des gloires du Fils de Dieu, nous voyons (versets 5-14) sept sujets de louange en sept citations qui nous conduisent de la crèche au trône de gloire, à sa suite, entouré des serviteurs célestes.
Dans cette épître, plus de trente citations de l’A.T. servent de base pour montrer les similitudes et les contrastes entre le judaïsme et le christianisme. Le thème des sept citations du chapitre 1 est de mettre en évidence, en une ascension progressive, que l’homme glorifié dans le ciel est plus grand que les anges. Il est plus glorieux qu’eux car il est Fils de Dieu, Dieu lui-même, l’Éternel. Nous arrivons à la contemplation d’un des sommets de sa gloire.
Pour convaincre les chrétiens hébreux, encore attachés au judaïsme, que c’est vers Jésus seul, le Christ, qu’il convient de tourner les regards, l’Esprit ne cherche pas à les impressionner par des théories nouvelles, mais rappelle quelques affirmations le concernant dans l’A.T.
La première citation tirée du Psaume 2 rappelle sa naissance à Bethléem et démontre sa position de Fils de Dieu. Bien que les anges soient appelés “fils de Dieu” Job 1. 6, ils sont des créatures faites par Dieu, et jamais aucun n’a entendu Dieu lui dire personnellement : “Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré” 1. Christ, né sur la terre, est distingué ici comme le Fils unique né de l’Esprit Saint. Et par la vierge MarieLuc. 1. 35 il est le vrai Fils de DavidPsaume 89. 28, le Messie promis.
La deuxième citation : “Moi je lui serai pour père, et lui me sera pour fils” 1 Chroniques 17. 13 ; 2 Samuel 7. 14 concernait en premier lieu Salomon, le fils de David. L’Éternel, par le prophète Nathan, venait d’annoncer à David que la construction du temple serait confiée à Salomon. Son royaume et son trône seraient affermis pour toujours et Dieu prendrait soin de lui, comme un père. Ce verset, appliqué à Christ, souligne la communion intime entre le Père et son Fils, qu’aucun des anges n’a partagée. C’est en tant que Messie, roi en Sion, celui dont Salomon est le type, que ces paroles désignent Christ. Quelle grandeur et quelle douceur dans les relations du Père avec son Fils !
Et plus encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde, tous les anges doivent lui rendre hommage. Cette citation est issue du Psaume 97 qui commence par cette déclaration : “L’Éternel règne”. L’introduction du Fils, correspond ici à sa seconde venue sur la terre, en gloire et en puissance. Dans le psaume l’ordre est donné : “Vous, tous les dieux, prosternez-vous devant lui”. Notons que dans l’épître aux Hébreux, l’expression “les dieux” est remplacée par “les anges”. En fait ce terme peut être employé pour toute créature susceptible de représenter Dieu ; des hommes sont appelés “des dieux” comme dans le verset 6 du Psaume 82 cité par JésusJean 10. 34. Mais toutes les créatures, y compris celles qui sont les plus rapprochées de Dieu, doivent adorer le Fils.
Dans le psaume, la personne à adorer est l’Éternel lui-même, mais ici, c’est Christ. Il est donc clairement établi que l’homme qui a entendu, à sa naissance, ces paroles : “Tu es mon Fils”, est Dieu. En effet Dieu n’aurait jamais voulu donner sa gloire à un autreÉsaïe 42. 8. Mais le titre de Premier-né donné à ce Fils montre la place au-dessus de tous les rois de la terre à laquelle Dieu veut le placer lorsqu’il reviendra pour régner sur la terrePsaume 89. 28.
Il est le “Premier-né” – quel titre de gloire ! – l’héritier, celui qui tient “en toutes choses, la première place” Colossiens 1. 18. A sa naissance, les anges lui ont rendu hommage. À sa seconde venue, les anges l’adoreront, quand il réclamera l’héritage perdu par l’hommeApocalypse 5. 11.
La citation du Psaume 104 affirme que les anges sont des esprits créés pour accomplir la volonté de Dieu, messagers et serviteurs. Ils seront les agents du jugement de Dieu contre les pécheurs. Mais Christ est le juge de ses ennemis, car tout le jugement est donné au Fils. Jean 5. 22
En contraste le Fils est reconnu pour ce qu’il est. “Ton trône, ô Dieu, est aux siècles des siècles”. Christ n’est pas seulement Fils de Dieu par sa naissance, ce qui pourrait signifier qu’il est divin mais pas pour autant Dieu ; mais il est Dieu lui-même, assis sur un trône éternel, roi universel.
Le sceptre de son trône, comme Messie, est un sceptre de justice. Lorsqu’il était sur la terre, il a aimé la justice et haï l’iniquité, c’est pourquoi Dieu l’a oint d’une huile de joie au-dessus2 de ses compagnons. Roi dans le royaume de mille ans, il régnera avec justice. La joie et la paix caractériseront cette royauté. Il n’est pas seul sur le trône, mais il a des compagnons : en premier lieu le