Dieu habitera-t-il vraiment avec l’homme sur la terre ? “Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir”, disait Salomon qui venait de bâtir une maison pour le nom de l’Éternel2 Chroniques 6. 5, 6, 10, 18. Nous savons que bientôt, les Juifs rebâtiront le temple à Jérusalem et y célébreront un culte selon les formes judaïques, sous la protection du chef de l’empire romain reconstitué après l’enlèvement de l’Église. Ces événements sont annoncés notamment par le prophète DanielDaniel 9. 26, 27. Ce culte réduit à ses rites sera odieux à l’Éternel qui, ainsi, ne sera honoré qu’extérieurement, des lèvres et non du cœurMatthieu 15. 8 ; il sera une cause d’affliction pour les fidèles méprisés et peu nombreux du résidu. C’est à eux, pourtant, que l’Éternel regardera (verset 2). Leur consolation sera dans la parole de l’Éternel dont l’accomplissement sera leur joie (verset 5), tandis que ses ennemis seront jugés (verset 6).
Avant que Jérusalem ne connaisse la détresse, avant “les douleurs”, elle a enfanté. La naissance, la venue de Christ – l’enfant mâle – est annoncée ici (verset 7) ; cela a eu lieu, il y a environ deux mille ans. Mais c’est “en travail”, dans la souffrance et la persécution, que Sion enfantera ses fils, le résidu fidèle, noyau de la nouvelle nation d’Israël. Cela est à venir, prochainement, après l’enlèvement de l’Église.
Ceux qui aiment Jérusalem sont ceux qui ont pleuré sur elle au temps de la détresse. Mais maintenant, Jérusalem délivrée est pour le résidu un sujet de joie (verset 10) et une source de consolation. Car sur Jérusalem, la paix coulera comme une rivière, image d’abondance et de continuité, et les nations lui apporteront le meilleur d’elles-mêmes (verset 12). Mais la plus grande joie du résidu ne sera-t-elle pas dans les consolations et l’amour de l’Éternel lui-même, qui sera pour lui comme une mère (verset 13) ?
Pour le résidu, c’est l’heureux accomplissement de la pensée de Dieu à son égard : sa consolation (40. 1), sa bénédiction et sa joie.
La colère de Dieu sera versée sur ses ennemis (verset 14). “Car voici, l’Éternel viendra en feu” … c’est comme juge qu’il intervient pour consumer les méchants. Les Juifs incrédules, idolâtres au fond du cœur, méprisent la gloire et la sainteté de Dieu. Un odieux simulacre de sanctification leur suffit et, devant leur idole, ils se nourrissent de ce que l’Éternel a en abomination (verset 17). Au moment où l’Éternel entrera en jugement avec toute chair, c’est tout d’abord sur ceux qui se livrent à ces pratiques idolâtres que le feu et l’épée s’abattront.
“Et moi… l’Éternel” marque une pause dans ses paroles, comme pour se reposer après l’exécution des jugements dont il vient de parler. Certes, il est lent à la colère et grand en bonté et en véritéExode 34. 6 ; et s’il y a “un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur” Psaume 30. 6. Sortant alors de son silence, l’Éternel considère les actes et les pensées du résidu, mais aussi, sans doute, de tous les hommes.
Le temps est venu où toutes les nations et les langues seront rassemblées pour voir sa gloire. Les rescapés de Juda seront envoyés à toutes les nations pour leur raconter la gloire de Christ (verset 19). Leurs habitants alors, à l’ouïe de ce message, amèneront les frères des envoyés de Juda, les Israélites vivant au milieu d’elles, “d’entre toutes les nations” (verset 20), en offrande à l’Éternel, mettant à leur disposition tous leurs moyens de transport. Ainsi, tout Israël sera rassemblé, présenté à l’Éternel en sa montagne sainte, comme une offrande est portée à sa maison dans un vase pur (comp. 18. 7). Déjà “l’offrande des nations” Romains 15. 16 aura été présentée à Dieu, constituée de tous les croyants de l’époque actuelle. Son résidu juif fidèle sera pour Dieu une seconde offrande.
Tout est désormais stable, à l’image des nouveaux cieux et de la nouvelle terre que l’Éternel fait (65. 17), et qui remplaceront ceux que nous avons connus. Pour le résidu et pour les nations qui viendront adorer à Jérusalem (56. 7), le culte de l’Éternel se poursuivra invariablement “de nouvelle lune à nouvelle lune et de sabbat en sabbat” (verset 23), car ce n’est pas encore l’état éternel.
Et, tandis que l’Éternel sera ainsi honoré, le témoignage du jugement réservé aux transgresseurs demeurera à la vue de tous.
“Et je mettrai ma gloire parmi les nations ; et toutes les nations verront mon jugement que j’aurai exécuté et ma main que j’aurai mise sur eux. Et la maison d’Israël saura que je suis l’Éternel, leur Dieu, dès ce jour-là et dans la suite” Ézéchiel 39. 21, 22.