Cet ensemble de chapitres forme un seul sujet : les deux venues du Messie d’Israël, pour la bénédiction et la gloire d’Israël et la destruction de ses ennemis.
Nous savons que le texte qui est devant nous a été choisi et lu par le Seigneur Jésus, au début de son ministère, dans la synagogue de NazarethLuc 4. 16-19. La manière dont il en interrompit la lecture après avoir cité “l’année de la faveur de l’Éternel”, nous permet de distinguer les trois parties de ce paragraphe.
Notons qu’il est encore une fois parlé de consolation (verset 2) dans ce chapitre. C’est un des traits remarquables de la dernière partie du livre d’Ésaïe (40 à 66), dont les premières paroles sont : “Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu” (40. 1), et où les mots “consolation”, “consolez”, se trouvent une quinzaine de fois.
Tout d’abord, le peuple bâtira ce qui était ruiné depuis longtemps, ce qui signifie qu’il va se fixer pour de longs jours dans le pays. Mais encore, ce qui était désolé de génération en génération va être renouvelé : ce que la bonté de l’Éternel leur avait donné autrefois, “de grandes et bonnes villes” Deutéronome 6. 10, que leur désobéissance leur avait fait perdre, va à nouveau leur appartenir.
Ensuite, la promesse faite au peuple à sa sortie d’ÉgypteExode 19. 6, “vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte”, peut désormais s’accomplir, car Israël sera libéré des tâches matérielles, pour pouvoir se consacrer au service de Dieu (versets 5, 6).
Enfin, les biens des nations seront à la disposition du peuple de Dieu et les Juifs, si longtemps méprisés, seront doublement honorés (verset 7). Si cela nous surprend, nous devons nous souvenir que ces bénédictions et ces promesses concernant un héritage terrestre, avaient été faites “aux pères” par le Dieu souverain. À AbrahamGenèse 15. 5-7, à IsaacGenèse 26. 3-5, à JacobGenèse 28. 13, 14, l’Éternel avait promis ce pays. “À cause des pères”, les Israélites sont “bien-aimés”, car “les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir” Romains 11. 28, 29. Ajoutons que ces promesses se réaliseront infailliblement, car elles reposent sur “l’alliance éternelle” (verset 8) fondée sur le sang de Christ, “versé pour plusieurs en rémission de péchés” Matthieu 26. 28 ; Hébreux 13. 20.
Fait digne de remarque, la joie de ce peuple ainsi béni ne sera pas premièrement dans les bénédictions reçues, mais dans celui qui bénit, l’Éternel, son Dieu. C’est pourquoi il est parlé d’une “joie éternelle” (verset 7), bien que la durée du millénium soit limitée dans le temps. C’est en pleine liberté, sans crainte, qu’ils se tiendront devant Dieu, “n’ayant pas la justice qui est de la loi” Philippiens 3. 9, mais étant revêtus par Dieu lui-même des vêtements du salut et de la robe de la justice, c’est-à-dire des perfections de Christ.
Israël alors sera un peuple de sacrificateurs revêtus de justice, des saints qui chantent de joiePsaume 132. 9. Sa louange sera renouvelée, comme ce qui germe dans un jardin, à la gloire de Dieu.