Dans la première division du livre, nous constatons qu’alternent d’une part les promesses divines et la description des bénédictions d’Israël rétabli, et d’autre part l’exposé de la ruine morale du peuple tombé dans l’idolâtrie et les jugements qui en découlent.
Nous pouvons penser que par ce moyen, l’Esprit de Christ qui parlait par Ésaïe, voulait réveiller la
Ce chapitre nous conduit à la fin des jours, c’est-à-dire au temps où la puissance, la sagesse et la justice de Christ se substitueront à la faiblesse, au péché et à la corruption de l’homme. Combien est merveilleuse la vision de la fin de toutes les voies1 de Dieu envers Juda et Jérusalem ! Nous y voyons la suprématie de Jérusalem au temps du
Les versets 2 à 5 de ce chapitre se retrouvent en des termes presque identiques dans le livre du prophète MichéeMichée 4. 1-5. Nous ne saurions voir là une simple répétition, car il s’agit d’un double témoignage de l’Esprit Saint, exprimé par deux serviteurs différents pour mettre l’accent sur l’importance que Dieu attache à cette révélation. Quand Dieu répète une chose, c’est qu’elle est arrêtée de sa partGenèse 41. 32. Nous comprenons aussi que, selon un principe de sagesse divine, cette partie de la prophétie qui fait briller quelque chose de la gloire du Messie, soit établie par la bouche de deux témoinsMatthieu 18. 16.
Dans les versets 6 à 11, le prophète témoigne que si l’Éternel a abandonné son peuple, c’est parce que celui-ci est rempli “de ce qui vient de l’orient”. L’orient d’Éden est le lieu où Caïn et sa descendance s’établissent après être sortis de la présence de l’ÉternelGenèse 4. 16. Là, prirent naissance toutes les œuvres de l’ingéniosité humaine, l’amour des richesses, les choses qui accaparent le cœur et le détournent de Dieu : les idoles. Et c’est là ce qui maintenant remplissait le cœur d’Israël. Aussi, succédant à la vision glorieuse par laquelle commence le chapitre, l’énoncé des convoitises et de l’idolâtrie de Juda paraissait d’autant plus honteux aux yeux d’Ésaïe. Peut-on préférer les richesses et aussi les idoles des nations païennes (les Gentils) aux promesses du Dieu de Jacob ? Avec une sainte indignation, le prophète s’écrie : Ne leur pardonne pas ! (verset 9).
Mais combien grands, alors, sont les jugements qui vont atteindre la terre ! À trois reprises (versets 10, 19, 21), l’homme nous est montré, se cachant dans la poussière, les cavernes, les fentes des rochers et les trous de la terre, “de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté”. Et il est ajouté deux fois que l’Éternel “se lèvera pour frapper d’épouvante la terre”. Les jugements s’exerceront donc contre “tout ce qui s’exalte et s’élève, et contre tout ce qui est haut” (verset 12).
Mais le but de ces jugements n’est pas seulement de briser l’orgueil de l’homme et d’anéantir son idolâtrie ; il s’agit d’abord d’établir la suprématie de l’Éternel, seul digne d’exercer la domination sur la terre purifiée. Aussi est-il dit à deux reprises : “L’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là” (versets 11, 17).
Ce temps est encore à venir, mais en attendant, Dieu patiemment mit l’homme à l’épreuve : avant le déluge, avant la loi, puis par la loi : dans tous les cas, il est démontré “qu’il n’y a pas de juste, non, pas même un seul” Romains 3. 10, et pas plus en Israël que parmi les autres peuples. Au verset 9, Ésaïe, indigné de l’idolâtrie d’Israël, s’écriait : “Ne leur pardonne pas !” En réponse à l’exclamation du prophète, l’Éternel déclare au verset 22 : “Finissons-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?”
Comment Dieu va-t-il exécuter cette sentence ? Par la croix, où notre
Précisons enfin que si les jugements qui doivent atteindre la terre sont nécessaires pour la purifier en vue du règne de Christ, les croyants, quel que soit le temps où ils ont vécu ou vivront, ne sont sauvés et n’ont la