Dès le verset premier, nos regards sont dirigés vers Christ, “le seul que Dieu ait choisi” et dont Salomon n’est qu’un type. Encore jeune et délicat, Salomon était assis avec David sur son trône. De la même manière, aujourd’hui, Christ est assis avec son Père sur son trône, attendant le moment de dominer sur Israël et les nationsHébreux 1. 13 ; Apocalypse 3. 21.
David a préparé de toute sa force (verset 2), pour la maison de son Dieu, les matériaux nécessaires à sa construction et aux différents services qui s’y rattachent. Mais de plus, dans son “affection” pour cette maison, il donne de ce qui lui appartient en propre (verset 3) et invite chacun à offrir lui-même de franche volonté (verset 5). De ses trésors personnels, David donne de l’or et de l’argent. Ces éléments évoquent la gloire de Dieu et le rachat. Celui dont David n’était qu’un type, Christ, a donné sa vie1 Pierre 1. 18, 19. En lui, tout est plus grand, plus complet, plus efficace, les plans de Dieu étant atteints dans leur intégralité.
L’appel de David est entendu. Il y est répondu d’un cœur parfait et c’est une source de joie pour tous (verset 9). Tout appartient à Dieu, comme David le rappelle (verset 12) ; cependant, offrir à l’Éternel caractérise le peuple de Dieu. Chacun de nous doit désirer avoir un “esprit de franche volonté” 1Psaume 51. 14, offrir “de franche volonté” Psaume 54. 8, faire partie du peuple “de franche volonté” que le Seigneur apprécie, car tel sera son peuple durant son règnePsaume 110. 3.
L’apôtre Paul exhorte les Corinthiens à donner2 Corinthiens 8, 9 et loue les Philippiens de l’avoir faitPhilippiens 4. 15-20. Donner stimule les autres et rend joyeux. C’est parce que Christ s’est appauvri2 Corinthiens 8. 9 que nous pouvons donner, comme les Israélites ont donné (versets 6-9), car David, le premier (versets 3-5), avait montré l’exemple de la générosité.
Ce paragraphe est exceptionnel. Il est l’effusion du cœur de David qui bénit Dieu après toute une vie dans sa compagnie. La congrégation d’Israël est là pour entendre cette prière. Nous y sommes à notre tour, pour écouter attentivement et comprendre ce que la vie avec Dieu produit.
Viennent alors l’abondance des sacrifices, la grande joie et la seconde proclamation de Salomon roi, s’asseyant cette fois sur son propre trône après avoir été sur celui de son père. C’est là qu’il est oint pour l’Éternel comme prince et associé au sacrificateur Tsadok, lui-même oint pour l’Éternel. C’est la réalisation de 1 Samuel 2. 35, en attendant que l’union de la royauté et de la sacrificature en une seule personne soit réalisée en ChristZacharie 6. 13.
David a régné quarante ans sur Israël. Cette durée indique en général dans la Bible un temps de mise à l’épreuve. Pendant toutes ces années, sa piété et son attachement à l’Éternel ont été plusieurs fois confirmés. Son souci scrupuleux du respect de la pensée de Dieu l’a conduit d’Hébron à Jérusalem, le lieu où Christ doit bientôt régner sur son peuple. Il est mort “en bonne vieillesse, rassasié de jours, de richesses, et de gloire” (verset 28), après avoir transmis à Salomon et au peuple de Dieu les directives utiles à la marche avec l’Éternel. Avant de terminer sa vie, il a vu son fils établi sur son trône. Dieu l’a béni et sa piété lui a permis de toujours trouver le chemin du relèvement. Ses dispositions, que Dieu connaissait à l’avance, lui ont permis d’être un instrument dans sa main pour nous présenter une figure de Christ.
Nous avons maintenant toute la révélation de Dieu par sa Parole. Chacun de nous doit refléter les caractères du Seigneur Jésus pour présenter Dieu aux hommes qui l’entourent. David l’a fait dans sa vieActes 13. 36. Cette vie, telle que la présente le premier livre des Chroniques, est une source de communion, de joie, de bénédiction. En dehors du caractère guerrier de son temps et de celui de roi d’Israël, elle est, pour chaque chrétien, un exemple de vie avec Dieu dans lequel la grâce intervient constamment.