La présentation des sacrificateurs est conforme à l’optique du livre des Chroniques : l’aspect naturel et charnel est mis de côté. C’est ainsi que Nadab et Abihu disparaissent sans laisser de descendance. Éléazar est plus honoré dans sa descendance qu’Ithamar, probablement à cause du zèle de PhinéesNombres 25. 7-15. Le dévouement pour Dieu profite aux descendants. Aussi seize maisons de pères sont nommées pour Éléazar et huit pour Ithamar. Autrefois, l’Éternel faisait connaître son choix par le sort jetéProverbes 16. 33 ; Actes 1. 26. Aujourd’hui, nous avons son Esprit pour nous diriger.
Le verset 6 mentionne l’inscription des sacrificateurs devant le roi et devant les hommes ayant une autorité reconnue. Ainsi, les contestations ou prétentions qui s’élèvent si facilement, même au sein du peuple de Dieu, seront tues.
Une qualification et une fonction désignée n’autorisent pas à agir avec indépendance. Il faut se conformer au commandement divin (verset 19). Les plus petits parmi les frères sont pris en compte dans les choix (verset 31). Aucun ne doit être laissé de côté.
Dans l’Église, chacun doit aujourd’hui reconnaître ceux auxquels Dieu a donné la capacité de remplir une fonction particulière et tout doit être fait dans le respect de la parole de Dieu.
David et les chefs de l’armée mettent à part, pour le service du chant, les fils des chantres déjà rencontrés au début du livre des Chroniques (6. 19-28 ; 16. 41, 42). Les combattants doivent aussi s’intéresser au service de la louange.
Le verset 1 indique un devoir : prophétiser par le chant, avec des instruments de musique dont nous avons souligné les caractères au cours de l’étude du chapitre 15. Ce service est ici présenté avec différents niveaux et dans différents domaines :
S’il y a diverses manifestations, elles ne s’expriment pas dans le désordre. Asaph, Jeduthun et Héman servent sous la direction du roi (verset 6). La précision rencontrée au verset 2 n’exclut pas la dépendance du même chef pour Jeduthun et Héman. Tout est conduit par le roi et nous devons aujourd’hui respecter la pensée de Christ qui chante les louanges de Dieu au milieu de l’assembléeHébreux 2. 12.
On ne chante pas n’importe comment à l’Éternel. Ce chant est un art qui implique un apprentissage (verset 7). Peut-on éprouver de la joie (ou du transport, comme nous l’éprouvons parfois) si le chant est dissonant ou si l’esprit et l’intelligence du cœur ne sont pas engagés1 Corinthiens 14. 15 ?
Cependant, le chant n’est pas réservé à une élite. Sont mentionnés dans le nombre de ceux qui prophétisent et partagent des charges : des petits et des grands, des hommes experts et des disciples (verset 8). Chacun, quel que soit son niveau ou ses possibilités, a sa place.
Les versets 9 à 31 font état de 24 classes de chantres, tous tirés au sort, donc désignés par l’Éternel. Chaque classe comporte douze chanteurs d’où un ensemble imposant de 288 chanteurs. Le chant fait partie du service de la louange :
“Il est bon de célébrer l’Éternel et de chanter des cantiques à la gloire de ton nom, ô Très-haut” Psaume 92. 2. “Venez, chantons à haute voix à l’Éternel” Psaume 95. 1. “Chantez sa louange dans la congrégation des saints” Psaume 149. 1.
Le chant est agréable à Dieu, mais seulement s’il est en accord avec l’engagement d’un cœurAmos 5. 23. Cela est particulièrement souligné dans le N.T. : “Chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur” Éphésiens 5. 19.