Dieu s’intéresse :
Les généalogies1 du peuple d’Israël sont importantes à plusieurs titres :
Une autre remarque s’impose. Dieu fait une différence entre la lignée de la grâce (les personnes qui acceptent la grâce) et la lignée de la chair (les personnes qui refusent cette grâce et restent sous la condamnation du péché). Il oppose à l’être engendré à l’image de l’homme pécheurGenèse 5. 3 (et comme lui perdu et corrompu), celui qui accepte sa grâce et entre dans ses plans éternels. Même si les personnes touchées par cette grâce ont un passé déplorable, elles font partie du cercle des vivants. Dieu leur porte un intérêt tout particulier, tout à fait différent de celui qu’il porte à celles qui ont refusé cette grâce, car elles demeurent étrangères à la vie de Dieu. Cela est encore valable aujourd’hui et interpelle tout lecteur puisque la grâce est offerte à tous les hommes.
Les versets 1 à 4 forment une chaîne continue avec les versets 24 à 27. Il faut remarquer la place attribuée à Sem, fruit de la grâceGenèse 9. 26, 27, dont la descendance est citée jusqu’à Abraham. L’ordre de présentation des trois familles de Noé respecte la pensée de 1 Corinthiens 15. 46 : l’ordre naturel (ou animal) précède l’ordre spirituel. Il faut la grâce de Dieu pour produire ce qui est spirituel. Soulignons que les descendants de Japheth et Cham contiennent des noms d’ennemis d’Israël. Dieu les signale, mais laisse libre cours à sa grâce pour ceux qui voudront la saisir, comme le fit Ruth.
La lignée de la grâce est ici mise en évidence au milieu de toute la descendance de Sem, pour aboutir à Abraham, par Nakhor et Térakh, plusieurs fois cités dans l’histoire d’Abraham. Ce dernier est distingué par le fait que Dieu lui donne un nouveau nom, gage de la promesse divine (comp. Genèse 17. 5). Isaac est nommé d’abord, bien qu’Ismaël soit le premier-né d’Abraham.
Les fils de Ketura, concubine d’Abraham, sont nommés ici immédiatement après la postérité d’Ismaël. Dieu souligne encore par là ce qui est selon la chair.
La descendance d’Isaac, par contre, est citée dans l’ordre de naissance. On peut y voir que la grâce reste offerte à Ésaü dont la descendance s’égarera cependant de plus en plusAbdias ; Malachie 1. 3. L’énumération des fils de Séhir (verset 38) rappelle que sa famille s’est associée avec les habitants de la montagne de Séhir où il avait élu domicile, loin de Jacob. Là, dans le pays d’ÉdomGenèse 36. 8, il vécut dans une organisation indépendante de Dieu où des rois se succédèrent. Probablement à cause de la violence, aucun fils ne devint roi à la place de son père. Sans Dieu, il n’y a pas de ressources pour la paix.