Les portiers sont aussi établis en classes et Obed-Édom est spécialement béni. Accorder une grande place à Dieu dans notre maison est source de bénédiction. Ses fils sont engagés pour l’Éternel, nombreux, vaillants et forts pour le service (versets 6, 7, 8). En rappelant à plusieurs reprises ce qui concerne Obed-Édom, Dieu désire graver son exemple dans nos mémoires.
Chargés des entrepôts (verset 15), ses fils veillent sur ce qui entre, car tout n’est pas bon pour le peuple de Dieu. Il faut, encore aujourd’hui, veiller à ne pas laisser entrer au milieu des enfants de Dieu ce qui peut leur nuire. Sous un autre angle, celui qui vit près du Seigneur peut nourrir spirituellement ses frères, et les fils d’Obed-Édom l’avaient appris dans la maison de leur père.
Les portiers, également désignés par le sort (verset 13), exercent leurs fonctions au levant, au nord, au midi, au couchant. Nous avons aujourd’hui à veiller dans toutes les directions.
Le service de portier demande une véritable qualification : de la force et du courage (versets 6, 8, 9), de l’autorité (verset 10), de la sagesse et du discernement (versets 14, 15), de la disposition à l’entraide dans le sentiment de la complémentarité (versets 16-18). La qualification concerne “le petit comme le grand” (verset 13). C’est le choix de Dieu qui connaît les cœurs. Nous ne devons mépriser personne.
Des Lévites sont commis sur les trésors de la maison de Dieu et sur les trésors des choses saintes. Parmi eux se trouvent des descendants de Moïse. La consécration à Dieu et l’attachement aux intérêts de son peuple se retrouvent en bénédiction pour la descendance. Remarquons avec quel soin les trésors, consacrés par plusieurs en reconnaissance à l’Éternel, sont conservés en vue de leur emploi par Salomon.
On peut être surpris de trouver ici ce qui a été consacré par Saül, alors que les combats menés par ce dernier n’avaient pas toujours en vue les intérêts divins. Mais ces trésors sont entrés au sein du peuple de Dieu et ont été consacrés, même si ce n’est pas d’un cœur parfait. Il y a là une prévoyance qui évoque les “richesses injustes” mises en relation avec les “tabernacles éternels” Luc 16. 9. Dieu nous présente une pratique instructive qui condamne tout rejet systématique tout en maintenant l’exercice de cœur.
Sur un autre plan, nous ne devons pas, aujourd’hui, rejeter systématiquement tous les écrits d’un frère sous prétexte que la fin de sa vie n’a pas été entièrement à la gloire du Seigneur. Ce qui est donné dans une période bénie doit être reçu de la part du Seigneur. C’est à lui que nous devons toujours regarder.
Le bon état du royaume nécessite un suivi dans toutes les limites d’Israël. Des intendants et juges sont donc établis pour les affaires extérieures. L’administration des affaires de Dieu nécessite des hommes capables : expérimentés (pères : versets 31, 32), “forts et vaillants” (verset 31), qui montrent un profond attachement au roi. Ils habitent à Hébron (verset 31), là où la royauté de David fut proclamée (11. 3). Le roi les établit sur les deux tribus et demie, demeurées sur la rive gauche du Jourdain, qui ne sont pas oubliées.
Dans les assemblées, aujourd’hui, l’administration des affaires de Dieu ne peut pas se faire sans des hommes établis par le Seigneur lui-même et revêtant les caractères soulignés ci-dessus. On les reconnaît aussi à leur attachement, dans l’amour, la grâce, et la vérité, au bien des saints. Ils ont l’autorité morale que le Seigneur leur donne. Leur qualification n’est jamais définitivement acquise. Dieu seul, s’ils demeurent dépendants de lui, peut la leur conserver.
Le fonctionnement de la maison de David nécessitait un personnel très important. Douze divisions de vingt-quatre mille hommes chacune, une pour chaque mois, étaient établies. Le roi avait ainsi, mois par mois, un service assuré. Les versets 1 à 15 nous présentent ces divisions dont les chefs sont des hommes fidèles soigneusement nommés. L’un a fait personnellement ses preuves (verset 6). Un autre descend d’un homme de renom (verset 15).
Les versets 16 à 22 mentionnent les chefs établis sur chacune des tribus. Notons qu’il y a un responsable pour chacune des deux demi-tribus de Manassé. Les versets 23 et 24 rappellent le début du chapitre 21. Mais ici, David n’engage pas un autre dénombrement et s’en remet à la promesse de Dieu. Par contre, Joab ne se montre pas dans les heureuses dispositions qu’il avait au chapitre 21 et commence à dénombrer. Il le fait vraisemblablement sans aucune réaction du peuple, qui aurait dû se souvenir des douloureuses conséquences entraînées par le dénombrement précédent (chapitre 21). Cela peut expliquer la colère de l’Éternel contre Israël. Aujourd’hui encore, chacun doit réagir activement lorsqu’il n’est tenu aucun compte des leçons données par Dieu. Les versets 25 à 31 énumèrent les intendants des trésors et de tous les biens qui appartiennent au roi. Chacun a sa place et son rôle. La maison du roi est gérée avec ordre et sagesse. Les versets 32 à 34 passent sous silence certaines circonstances douloureuses du règne de David (révolte d’Absalom, conseil d’Akhitophel2 Samuel 15 ;, trahisons de Joab1 Rois 1. 7 ; 2. 5), mais rappellent les noms d’hommes qui ont entouré David. Les chapitres 23 à 27 présentent une belle organisation de la vie pratique du peuple d’Israël sous l’autorité de David.
L’Église est un organisme vivant d’origine divine, non une organisation humaine ; cependant, il serait vain de croire que tout peut bien aller sans ordre. La vie collective implique la dépendance du Seigneur, le chef de l’Église. Tous les dons et services procèdent de lui, chacun à sa place. Ils doivent pouvoir s’exercer sans entrave dans leur diversité et leur complémentarité1 Corinthiens 12. 5, 22.