Après les victoires du chapitre 14 qui ont servi à l’affermissement du trône de David, oint de l’Éternel et type de Christ, celles-ci concernent la gloire du Dieu d’Israël. Le royaume est affermi, les nations sont soumises, le droit et la justice prévalent. Ces victoires préparent le règne de paix et de justice du roi Salomon et annoncent le règne que Christ établira avec puissance. Ces guerres sont décrites parce qu’elles sont utiles à la compréhension du livre. Elles sont rapportées globalement parce qu’elles ne constituent pas le sujet essentiel de ce livre.
Dès sa jeunesse, David a eu à faire face aux Philistins. Il a vaincu Goliath1 Samuel 17. L’Éternel lui a montré le caractère outrageux de ce peuple qui s’oppose au peuple élu. La présentation prophétique du règne de Christ ne peut pas aller avec le maintien d’un tel outrage. C’est pourquoi nous voyons cet ennemi plier. Il est subjugué par David (verset 1).
Moab (verset 2), peuple sans pitié pour Israël, est frappé à son tour. Il avait successivement :
Dieu avait expressément déclaré que les Moabites ne devaient pas entrer dans la congrégation de l’ÉternelDeutéronome 23. 4, 5. Enfin c’était un péché que de s’allier par mariage avec des MoabitesEsdras 9. 1, 2.
Il convenait donc de soumettre un tel peuple pour qu’Israël ne soit pas troublé et puisse accomplir son service pour l’Éternel.
Hadarézer (versets 3-8) s’élève pour étendre sa puissance. Dans une nouvelle victoire, l’Éternel soutient David et abaisse ce puissant ennemi et les Syriens, accomplissant sa promesse (17. 10).
Devant cette démonstration de force, le roi de Hamath se soumet volontairement (versets 9, 10).
Édom (verset 13), dont la haine contre Israël est dépeinte dans le livre du prophète Abdias avec une réalité qui fait frémir, s’était aussi opposé au passage du peuple de Dieu sur son territoireNombres 20. 14-18. Son caractère ennemi, même s’il n’a pas encore produit toutes ses manifestations, impose sa soumission. Dieu, qui connaît son véritable fond, le fait plier devant David.
En tout cela, Dieu sauve David (versets 6, 13) dont les ennemis se soumettent par la force ou de bonne volonté.
Comme ce sera le cas lors de l’établissement du règne de Christ, des nations ennemies seront brisées, d’autres contraintes à se soumettre, d’autres donneront l’apparence de la soumission (Pour l’aspect prophétique, voir 2 Samuel 22. 45 et Psaume 18. 44).
Une lecture attentive du Psaume 60, relatif aux circonstances de ce chapitre, montre combien l’application à Christ mérite d’être soigneusement considérée au-delà des victoires d’un homme pieux comme David. C’est aussi pourquoi il est dit à deux reprises : “Et l’Éternel sauvait David partout où il allait” (versets 6, 13).
David consacre l’or, l’argent et l’airain à l’Éternel. Salomon lui-même utilisera l’airain pour la mer1, les colonnes et les vases (versets 8, 11). Les pensées du roi sont tournées, non vers ses propres victoires ou intérêts, mais vers son Dieu. Le contenu et l’ordre de présentation des versets 14 à 17 sont remarquables :
Dans le peuple :
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Christ est chef sur toutes choses. Il est juste juge2 Timothée 4. 8. Nous devons le laisser régner sur tous nos cœurs. Il a remporté, à la croix, une victoire définitive sur Satan. Lui-même est sacrificateurHébreux 7. 21, en attendant d’être aussi le roiZacharie 6. 13 qui dominera sur toute la terre. Tous ceux qui constituent son Assemblée (les croyants qui le connaissent comme leur Sauveur) sont à la fois sacrificateurs1 Pierre 2. 5 ; Apocalypse 1. 6 et combattantsÉphésiens 6. 12. Maintenant, le combat a un caractère spirituel, mais chaque croyant est appelé, comme Timothée, à prendre part aux souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ2 Timothée 2. 3, sachant que, “dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés” Romains 8. 37. Ce qui importe, c’est de lui être attaché et fidèle, chacun à sa place, sachant que le Seigneur n’oublie rien de ce qui est fait pour lui.