Les livres des Chroniques1, d’Esdras et de Néhémie, constituent un enchaînement écrit après les captivités d’Israël, puis de Juda. La rédaction des livres des Chroniques est cependant postérieure à celle des livres d’Esdras et de Néhémie. La généalogie de la famille de David, par exemple, ne s’y arrête pas à Zorobabel mais se prolonge jusqu’à cinq générations après lui (3. 19, 24).
Dans les livres de Samuel et ceux des Rois, Dieu montre que l’homme est toujours incapable de se soumettre aux directives divines. Avec patience et bonté, il essaie de le ramener à des dispositions dans lesquelles sa grâce puisse le délivrer. Mais les expériences se succèdent sans que le but puisse être atteint. L’homme responsable se montre obstiné et incurable. Il n’arrive pas à réaliser que tout ne va bien que dans la crainte de Dieu.
Dieu intervient alors en envoyant son peuple en captivité. La nation d’Israël est dispersée au sein d’autres nations. Elle n’est plus libre et forte. Son insoumission l’a privée des ressources de l’Éternel. Le gouvernement de la terre lui est retiré. Il est donné à d’autres. Le temps des nations commence.
Mais l’Éternel n’oublie jamais son dessein. Ses promesses ne sont pas modifiées par la désobéissance de son peuple. Il les accomplit à travers ceux qui écoutent ses appels, reconnaissent ses actes justes et le recherchent sincèrement.
L’humiliation de la captivité, la souffrance de l’isolement, les contraintes de la soumission à des nations étrangères, amènent certains Juifs à réfléchir sur les raisons de leur situation. C’est ainsi que Dieu réveille les siens et forme un petit troupeau dont le cœur le recherche. Des cieux, l’Éternel voit la foi de ces hommes. Il les fortifie, les libère et les ramène dans leur pays.
Au fil des pages, l’Esprit de Dieu nous fait suivre l’immuable plan divin et la manifestation de sa grâce depuis les origines de l’homme. (Les généalogies remontent jusqu’au début de l’humanité.)
Le retour au pays promis pose diverses questions :
Les généalogies sont alors soigneusement reprises et remontent jusqu’aux racines du peuple. Le présent est ainsi lié au passé et l’identité d’Israël est établie. Dans sa fidélité, Dieu ne l’a pas oublié. Cela fait l’objet des neuf premiers chapitres.
La promesse d’un roi choisi par l’ÉternelDeutéronome 17. 15 est-elle toujours valable ?
Le culte peut-il être rendu de nouveau, alors que le temple est détruit et qu’un séjour parmi des peuples étrangers a pu modifier les esprits et les cœurs ?
Dieu introduit David, puis Salomon (dont le règne est développé au début du second livre des Chroniques). Après la fin de Saül (chapitre 10), le règne de David est décrit (chapitres 11 à 29) et Dieu nous présente :
Malgré tout son désir, David ne construit pas cette maison. Éclairé par Dieu, il en découvre le lieu et en prépare les éléments (chapitres 21, 22). Il donne des instructions à Salomon (chapitres 22, 29), puis, devant tous, le désigne comme celui que l’Éternel a choisi pour cette construction (chapitres 28, 29). Les chapitres 23 à 27 décrivent l’organisation exemplaire du royaume.
Tout au long du livre, Dieu nous présente sa grâce souveraine comme le seul moyen de produire l’accomplissement de ses pensées (qui ont en vue le bien de l’homme). Il passe sous silence ce qui pourrait en obscurcir la présentation, puis fait briller en David (comme en Salomon dans le second livre) quelques traits de la future royauté de Christ.
Enfin, comme Christ sera “sacrificateur sur son trône” Zacharie 6. 13, ce livre détaille les liens entre la sacrificature et la royauté2.
C’est un livre porteur de nombreuses instructions dont tout chrétien peut tirer profit. Sa lecture, comme celle de toute la Parole, fortifie la foi et assure la confiance en Dieu.