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La transmission de la Bible
A. Remmers

Le canon

On peut se demander gitimement quels livres appartiennent à la Bible, formant ainsi ce que l’on𝆣appelle le « canon » et lesquels n’en font pas partie.

Le mot « canon » signifie à l’origine « roseau », « gle », ou « mesure ».

Ainsi, depuis le 2e siècle ap. J.-C., les croyants chrétiens signent sous le terme de « canon » la lection de livres qui portent la marque de l’inspiration et de l’autori divines.

Quelques gles précises ont prési à l’établissement du canon des𝆣Écritures. Sous l’influence silencieuse du Saint Esprit, Dieu a confié cette œuvre à des croyants. Ils l’ont fait lentement, avec une grande sagesse.

Le recueil complet de tous les livres bibliques a sa propre histoire, la Bible s’étant fore sur une riode d’environ 1600 ans.

Le canon de l’Ancien Testament

Quant à la constitution du canon de l’Ancien Testament, on𝆣attribue depuis longtemps au scribe Esdras un le essentiel comme instrument de Dieu pour rassembler et conserver les𝆣écrits bibliques. Le canon de l’Ancien Testament était arrês le 2e siècle av. J.-C. et nous a é confir sous la forme que nous connaissons par les rabbins de Palestine au 1er siècle ap. J.-C.

Le Seigneur sus imprime son𝆣autori sur les textes lus de son temps dans les synagogues (Luc 4. 16-21), par la signation qu’il en donne (Luc 24. 44) et les nombreuses citations qu’il en tire. Paul confirme que « les𝆣oracles de Dieu ont é confiés aux Juifs » (Romains 3. 2).

Le canon du Nouveau Testament

Le canon du Nouveau Testament s’est for seulement quelques siècles après. Dès le but, les𝆣évangiles, les𝆣Actes des𝆣Atres, les𝆣étres et l’Apocalypse ont é consis comme des𝆣écrits saints et inspis. Comme pour les𝆣écrivains, l’Esprit Saint a agi en ceux qui reçurent et lurent les𝆣écrits : ce que les uns écrivirent sous sa direction fut reconnu par les𝆣autres sous la me influence divine.

La nature des livres permit de reconnaître clairement s’ils faisaient partie ou non des Saintes Écritures inspies de Dieu. Cependant, comme ces𝆣écrits devaient être recopiés à la main, ils n’étaient pas, dès le but, pandus également chez tous les chrétiens, dans tous les pays et dans tous les lieux.

Maiss le milieu du 2e siècle, Justin Martyr (vers 150), rapporte que chaque dimanche, dans les unions des chrétiens, les𝆣évangiles et les𝆣écrits des𝆣atres étaient lus au me titre que les livres des prophètes de l’Ancien Testament.

Le « fragment de Muratori », une liste malheureusement incomplètement consere des livres du Nouveau Testament, datant du 2e siècle, contient les quatre évangiles, les treize étres de Paul, les𝆣Actes des𝆣Atres, les𝆣étres de Jean, Jude et l’Apocalypse, ainsi que deux𝆣autres écrits non canoniques.

C’est en particulier à cause de l’apparition du gnosticisme (un sysme de philosophie religieuse faisant confiance à l’intuition) avec ses nombreux nouveaux écrits et nouveaux enseignements, que les chrétiens furent contraints d’arrêter fermement quels𝆣écrits étaient reçus comme étant la Parole de Dieu.

C’est avec Athanase (vers 296-373), re de l’Église, que l’on trouve pour la première fois une table complète de tous les𝆣écrits du Nouveau Testament, qui furent ensuite reconnus comme Saintes Écritures aux conciles d’Hippone (393) et de Carthage (397 et 419) par l’Église occidentale. Jusqu’au concile de Trente, en𝆣, jamais un quelconque conducteur n’a termi ou signé dans𝆣un concile quels livres étaient à inclure ou non dans le canon. Dans ces conciles, le canon était uniquement reconnu et confir.

La Bible se compose donc seulement des livres qui sont inspis par Dieu et sont retus ainsi de l’autori divine.

Livres apocryphes et pseudépigraphes

Nous𝆣avons par des livres apocryphes qui apparurent pour la première fois dans la traduction des Septante. On range dans cette cagorie tous les textes qui ont é ou sont encore consis par certains comme faisant partie du canon biblique, mais rejes par d’autres. Les livres apocryphes de l’Ancien Testament, dont l’origine est obscure, n’étaient pas reconnus comme étant la Parole de Dieu par les rabbins de l’Antiqui. me les reprit dans la Vulgate, non sans mettre le lecteur en garde. C’est en vue de s’opposer à la forme que le concile de Trente, en𝆣, les inclut dans le canon biblique, et les𝆣éditions catholiques (et me la traduction dite œcunique) contiennent ces livres. Pour mettre en garde le lecteur, comme le fit me, nous donnons la liste de ces textes : Tobie, 1 et 2 Maccabées, Judith, la Sagesse de Salomon, l’Ecclésiastique ou la Sagesse de sus Sirach, le livre de Baruch auquel est ajou le livre appe la lettre de mie, 1 Esdras, enfin des𝆣additions aux livres d’Esther et de Daniel.

Une rie d’apocryphes a aussi é ajoue trèst au Nouveau Testament. Ils proviennent presque tous du 2e siècle ap. J.-C. Il s’agit d’une quanti d’écrits parfois fabuleux sur le Seigneur sus et les𝆣atres, ainsi que de fausses étres d’atres et d’autres personnages bibliques, qui sont de toute évidence des œuvres fabriquées par des𝆣hommes.

Enfin, on connaît de très nombreux textes appes « pseudépigraphes », ce qui signifie « écrits sous𝆣un faux titre » ou « un faux nom », qui pourraient se rattacher soit à l’Ancien Testament, soit au Nouveau mais dont la canonici n’a é reconnue ni par l’Église catholique, ni par d’autres confessions chrétiennes.

Si certains de ces textes ont é jadis ajous à la Bible, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En conclusion, nous dirons que dans toutes les bibles, le Nouveau Testament comporte les mes livres, alors que dans certaines bibles des livres apocryphes sont ajous à l’Ancien Testament.

Erreur et absence du sceau divin dans les livres apocryphes

Outre bien des𝆣erreurs historiques, chronologiques et géographiques, le ton ral de ces𝆣écrits n’est pas à comparer avec celui des𝆣écrits canoniques. On a fait remarquer avec raison que la claration : « Ainsi dit l’Éternel », ou une expression semblable, qui se trouve plus de 3800 fois dans les𝆣écrits de l’Ancien Testament, n’est pas employée une seule fois dans les𝆣apocryphes.

En revanche nous pouvons citer l’épilogue du 2e livre des Maccabées, qui est un livre apocryphe : « … je finirai moi aussi mon𝆣ouvrage à cet𝆣endroit. Si la composition est bonne et ussie, c’est aussi ce que j’ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne passe guère la diocri, c’est tout ce que j’ai pu faire. Car de me qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin d’eau est une boisson agréable qui produit une licieuse jouissance, de me c’est l’art de disposer le cit qui charme l’entendement de ceux qui lisent l’ouvrage. C’est donc ici que je m’arrête ».

Tout lecteur habitué au contenu du saint Livre ne peut reconnaître l’inspiration divine dans ces lignes, dont l’auteur précise que son but était de composer un𝆣ouvrage ussi et, plus significatif encore, de charmer l’entendement de ceux qui le lisent.

Un des thèmes constants de la Parole inspie est l’appréciation que Dieu porte sur l’état moral de l’homme, appréciation qui n’est pas de nature à « charmer l’entendement » du lecteur, loin de là.

Un homme, Élihu, parlant de la part de Dieu, a pu dire : « … je ne flatterai aucun homme car je ne sais pas flatter : celui qui m’a fait m’emporterait bient… » (Job 32. 21, 22).

Plus tard, l’atre Paul écrira : « … nous parlons ainsi, non comme plaisant aux𝆣hommes, mais à Dieu qui éprouve les cœurs. Car aussi nous n’avons jamais u de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidi, Dieu m’en𝆣est moin ; et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des𝆣hommes, ni de votre part, ni de la part des𝆣autres… » (Thessaloniciens 2. 4-6).

« C’est ce disciple-là (Jean) qui rend moignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son moignage est vrai. Et il y a aussi plusieurs𝆣autres choses que sus faites, lesquelles, si elles𝆣étaient écrites une à une je ne pense pas que le monde met contenir les livres qui seraient écrits » (Jean 21. 24, 25).