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La transmission de la Bible
A. Remmers

Manuscrits de l’Ancien Testament en hébreu

Il n’existe pas, à notre connaissance, de manuscrit complet de l’Ancien Testament hébreu qui ait plus de mille ans. me les rouleaux de parchemin de Qumrân, beaucoup plus anciens que tous lesautres écrits connus, sont incomplets : le livre d’Esther manque totalement et l’on ne trouve que des portions desautres livres, sauf celui d’Ésaïe qui est complet.

La plus importante collection de ces manuscrits bibliques se trouve à Saint-Pétersbourg (autrefois Leningrad). C’est là que figure le plus ancien manuscrit complet de l’Ancien Testament, le Codex Leningradensis (da de 1008 ap. J.-C.). Il constitue toujours la base deséditions actuelles du texte original, tandis que les manuscrits de Qumrân ont permis certainséclaircissements dans des passages bibliques de traduction difficile. Il existe toutefois des fragments plus anciens du texte de l’Ancien Testament.

En, de nombreux fragments, totalement oubliés et datant du 6e au 8e siècle de notre ère, ont é couverts dans la Gheniza d’une synagogue du Caire. La Gheniza (mot qui signifie : « Cachette ») était une pièce où l’on conservait les manuscrits sacrés devenus impropres à une lecture aie.

Le fragment de papyrus Nash (1er ou 2e siècle de notre ère) fut mis au jour en, en Égypte. Contenant les dix commandements et les versets de Deuronome 6. 4, 5, il demeura le plus ancien fragment connu jusqu’à la couverte des manuscrits de la mer Morte.

Manuscrits du Nouveau Testament en grec

L’apparition de l’imprimerie ne supprima pas immédiatement les copistes, on s’en doute. Ceux-ci, parvenus au faîte de leur art, continuèrent leurs patients travaux, ais en cela par l’habitude de l’époque d’enluminer richement les ouvrages. Mais au but du 16e siècle, lorsque l’imprimerie fut suffisamment veloppée et que les coûts de production des livres baissèrent d’une façon significative par la simplification de leur présentation rale, les copistes disparurent.

Il est alors ai de comprendre que tous ces siècles de labeur intense aient pu nous guer le total consirable de 5300 manuscrits et portions, en grec, c’est-à-dire dans la langue me desoriginaux (qui, s’ilsexistent encore, n’ont pas é retrous).

Le Nouveau Testament a d’abord é écrit uniquement en lettres onciales, c’est-à-dire en majuscules, sansespace entre les mots ni ponctuation.

Le texte de l’évangile selon Jean (3. 16) di de cette manière (sauf qu’il s’agit de grec et non de français), va nous en donner unexemple :

CARDIEUATANTAIMELEMONDE
QUILADONNESONFILSUNIQUE
AFINQUEQUICONQUECROITENLUINEPERISSEPAS
MAISQUILAITLAVIEETERNELLE

Il est remarquable que les 85 portions sur papyrus conseres (allant du but du 2e au 8e siècle) représentent, pour la plupart, le sultat de couvertes faites au 20e siècle seulement.

Jusqu’à aujourd’hui, le fragment le plus ancien que l’on connaît est le P52, datant de l’an 125 de notre ère ; c’est le papyrus John Ryland, contenant des parties du texte de l’évangile selon Jean (18. 31 au recto et 18. 37, 38 au verso).

Du fait de la fragili du support, aucun de ces précieux manuscrits sur papyrus ne contient le Nouveau Testament enentier.

Ils comprennent surtout lesévangiles, puis, dansune moindre mesure, lesActes desAtres, lesétres de Paul, lesétres rales, c’est-à-dire celles qui ne sont pas adressées aux croyants d’une locali particulière, et enfin l’Apocalypse.

Les manuscrits les plus connus du Nouveau Testament sont les 274 documents écrits en lettres onciales. Ces parchemins ont tous é alis entre le 4e et le 10e siècle. Parmi eux se trouvent les plus anciennes bibles au monde presque complètes, entièrement en grec. 1

Citons les trois plus bres codex (nom donné à tout manuscrit dont les feuilles sont reliées ensemble, comme un livre).

  • Tout d’abord, le Codex Sinaïticus (4e siècle), po au British Museum de Londres. Il s’agit d’une bible assez complète (une partie importante de l’Ancien Testament est toutefois manquante), couverte enet 1859 par le savant Constantin von Tischendorf, lors des jours qu’il fit au monasre Sainte-Catherine, dans la ninsule du Sinaï.
  • Ensuite, toujours au British Museum, le Codex Alexandrinus (5e siècle), qui contient le texte biblique presque complet.
  • Enfin, la bibliothèque vaticane, à Rome, possède un superbe document du 4e siècle, le Codex Vaticanus.

Le groupe le plus nombreux de manuscrits du Nouveau Testament grec (environ 2700) est représen par ceux écrits en lettres cursives, des minuscules liées entre elles dansun me mot. Ils sont plus cents que les prédents (9e au 15e siècle). Ils font partie du groupe de textes dit « byzantin ».

Unautre groupe de manuscrits grecs est constitué par les quelque 2200 « lectionnaires ».

Ce sont des livres qui contiennent différents textes du Nouveau Testament (« ricopes » ou fragments) dans l’ordre dans lequel, depuis le 4e siècle, sur ordonnance de l’Église, ils devaient être lus au cours d’une année dans les services religieux.

Il ne s’agit donc pas de manuscrits bibliques au vrai sens du terme ; mais pourtant, ces lectionnaires sont précieux comme moins pour beaucoup de passages du texte grec. On a aussi retrou un nombre consirable de poteries comportant des gravures de textes bibliques, qui constituent une source de rifications possibles.

De plus, il existe beaucoup d’anciennes traductions en syriaque, en copte et en latin (en particulier la Vulgate du re de l’Église, me).

Le sir des chtiens de posséder le plus possible de livres du Nouveau Testament, et la propagation rapide de la foi chtienne en Asie et en Europe ont é à l’origine d’un grand nombre de copies et de traductions. De ce fait, le texte du Nouveau Testament a é transmis de façon re.

L’abondance des manuscrits et fragments (environ 5300) du Nouveau Testament, auxquels s’ajoutent quelque 9000 anciennes traductions d’après lesécrits originaux, ainsi que 36 000 citations bibliques des res de l’Église a conduit, grâce à des recherches intensives, à l’établissement et à la confirmation du texte original avec une fiabili quasiment parfaite.

Aucune variante de texte ne met en doute la raci du message de Dieu dans le Nouveau Testament.

Notes

1Plus préciment en koï, langue « commune » des Grecs ingrant divers dialectes et utilie au but de l’ère chtienne pour communiquer dans l’Empire romain.