Cette nouvelle section s’ouvre par l’exposé des principes selon lesquels le royaume de Christ sera gouverné. Les deux derniers psaumes de la section précédente (99 et 100) nous ont montré que le roi est “saint” (ce sera un des caractères de son royaume), bon et fidèle.
Le psaume 101 est le premier psaume du quatrième livre attribué à David. Qui mieux que “l’oint du Dieu de Jacob” 2 Samuel 23. 1, pouvait parler par l’esprit de Christ1 Pierre 1. 11 de la manière dont le roi gouvernerait la terre ? Si ce psaume exprime sans doute le désir sincère de David, son règne a pourtant été marqué par de nombreuses imperfections (comp. verset 2 b et 2 Samuel 23. 5). Aussi porte-t-il nos regards vers le règne parfait du “fils de David”.
Christ seul pourra concilier, avec un équilibre parfait, la bonté et le jugement. David en donne un exemple précurseur au début de son règne : il “faisait droit et justice à tout son peuple” 2 Samuel 8. 15 et usait “d’une bonté de Dieu” envers un rescapé de la maison de Saül2 Samuel 9. 1-8.
Quand Christ, dont David n’est qu’une image, entrera dans son règne, cette écriture sera enfin accomplie : “Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant dans la crainte de Dieu” 2 Samuel 23. 3. De plus, Christ, comme sacrificateur, conduira la louange à la gloire de Dieu.
Aujourd’hui, le racheté chante avec Christ un cantique nouveau ; il rend grâces au Père, dont le Seigneur Jésus ressuscité lui a révélé le nomPsaume 22. 22 ; Jean 20. 17.
Christ va régner, car il a été le parfait serviteur. Il est maintenant “exalté et placé très haut”. De même qu’il a agi sagement dans son serviceÉsaïe 52. 13, il va régner avec sagesse.
David, voyant par la foi le roi qui va régner en justice, exprime le désir des fidèles du peuple : “Quand viendras-tu à moi ?”
Le roi annonce ensuite quelle sera sa conduite dans sa maison (verset 2 b). Pour prendre soin du peuple de Dieu, il faut d’abord savoir gouverner sa famille1.
Le verset 3 donne les lignes générales de son règne. Le roi haïra :
Le psaume 45 confirme : “Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté”. Ces énoncés simples contrastent avec la complexité des constitutions des gouvernements actuels.
Les versets qui suivent montrent l’application de ces principes : le roi jugera les hypocrites (verset 4), les calomniateurs et les orgueilleux (verset 5), les fraudeurs et les menteurs (verset 7). Ceux qui ne se soumettront qu’en dissimulant (18. 45) mais dont les actes répréhensibles seront manifestes (les “ouvriers d’iniquité”), seront détruits. Le mal ne sera pas supporté un seul jour (verset 8).
En revanche, le roi trouvera son plaisir dans les “fidèles du pays”, ceux dont la conduite correspondra à la sienne (verset 6). Pour eux, ils seront sous ses yeux, dans la conscience de lui plaire et ils auront la joie d’être appelés à le servir. Comme disait autrefois la reine de Sheba à propos des serviteurs de Salomon : “Heureux tes gens et heureux ceux-ci, tes serviteurs qui se tiennent continuellement devant toi, et qui entendent ta sagesse” 2 Chroniques 9. 7 !
Ce psaume nous a montré que le roi, pendant le règne de mille ans, sera en toutes choses le modèle pour son peuple. Christ est aujourd’hui notre modèle1 Pierre 2. 21 et l’objet de notre foiHébreux 12. 1-3. Nous sommes ainsi appelés, si nous demeurons en lui, à “marcher comme lui-même a marché” 1 Jean 2. 6. Ce psaume donne donc au chrétien un ensemble de principes moraux pleinement valables aujourd’hui :