Dieu s’est donc servi de la famine pour glorifier JosephGenèse 41. 37-44 et pour conduire Jacob et ses fils en Égypte. À partir de là, la promesse de l’Éternel à Abraham va s’accomplir entièrement : il va délivrer son peuple et le faire entrer en CanaanGenèse 15. 14-16.
Dans toute cette partie, l’accent est mis sur ce que Dieu fait ; c’est lui qui agit et les événements ne font que montrer sa souveraine volonté1.
À partir du verset 26, Moïse et Aaron, serviteurs obéissants (verset 28), sont envoyés pour annoncer les jugements que Dieu va exercer sur l’Égypte. Le psalmiste énumère huit des dix plaies qui ont frappé le Pharaon et l’Égypte. Elles sont mentionnées dans un ordre moral, différent de l’ordre chronologique de l’Exode :
Mis en présence de la puissance de Dieu, les Égyptiens abandonnent aussi leurs richesses aux mains des fils d’Israël, et les supplient même de partirExode 11. 3-8 ; 12. 35, 36.
Dieu protège son peuple à sa sortie d’Égypte, l’abritant par sa nuée le jour, l’éclairant de sa lumière la nuit (verset 39). Il témoigne de sa faveur envers Israël devant ses ennemis.
Le psalmiste ne mentionne pas les premiers murmures des fils d’Israël poursuivis par les ÉgyptiensExode 14. 10-12 ; il ne parle pas davantage de leur incrédulité au cours de la traversée du désert, car il n’a devant lui que les grandes œuvres de l’Éternel et sa bonté envers son peuple. “Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n’a vu d’injustice en Israël” Nombres 23. 21. Cependant, Dieu n’ignore pas l’état moral de son peuple et les péchés d’Israël amènent sur lui le gouvernement divin (voir le psaume suivant).
Par sa puissance et son autorité sur toutes choses, Dieu donne à son peuple de la chair à manger. Dans sa grâce, il leur donne aussi la manne, le “pain des cieux”, chaque matin dans le désert, et jusqu’en CanaanJosué 5. 12.
Dieu donne aussi à son peuple, en abondance, l’eau qui coule du rocher, frappé par la verge du jugement, la même que celle qui avait frappé le NilExode 17. 5-7.
Le N.T. donne la portée symbolique pour nous de ces récits historiques. Pour le chrétien la terre est comme un désert ; il y est étranger, car sa patrie est célesteHébreux 11. 13-16. Et de même qu’Israël a mangé une nourriture spirituelle, et a bu du rocher frappé1 Corinthiens 10. 3, 4, le croyant aujourd’hui se nourrit de Christ, le pain qui descend du cielJean 6. 48-51, et boit d’un rocher spirituel, le Christ. Ce rocher, frappé à cause du péché du peuple, représente Christ subissant à notre place le jugement de Dieu. L’eau qui coule de ce rocher est une figure du Saint Esprit comme puissance de vie, et celui qui boit de cette eau-là “n’aura plus soif à jamais” Jean 4. 14.
Le dernier verset est surtout prophétique, car Israël n’a pas gardé les statuts de l’Éternel ; il a même rejeté et crucifié son Messie. Pourtant cette prophétie s’accomplira bientôt : sous le règne de Christ, son peuple le glorifiera en gardant ses statuts et ses lois.
Nous connaissons aussi les “œuvres merveilleuses” de notre Seigneur (verset 2) – son œuvre à la croix, en premier lieu, mais aussi tous ses soins quotidiens. Ayons donc à cœur de le louer et de garder ses commandements par amour pour lui et par gratitude pour toute sa bontéJean 14. 21.