Cette partie du psaume décrit brièvement la plus longue partie du séjour d’Israël dans le désert.
L’état moral du peuple est résumé par deux manifestations publiques :
Le peuple subit la conséquence de cette incrédulité :
De plus, le peuple, ne croyant plus Dieu, est séduit par les pratiques idolâtres de ses voisins, entraînant ainsi la mort de vingt-quatre mille personnesNombres 25. 1-5, 9.
Mais Dieu se plaît à reconnaître et à honorer la fidélité des siens : Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, jaloux pour l’Éternel, reçoit de sa part une alliance de sacrificature perpétuelle pour lui et sa descendance (versets 30, 31). Dieu montre encore une fois sa grâce en conduisant un serviteur fidèle à juger le mal, afin que la plaie s’arrête de dessus les fils d’Israël.
Ceci est un principe constant des voies de Dieu envers les siens de tout temps : tout mal connu doit être jugé et ôté1 Corinthiens 5. 6, 7, 13. Haïr le péché tout en aimant le pécheur, c’est le parfait équilibre divin, selon l’exemple que nous a laissé le Seigneur Jésus.
Les incessantes contestations du peuple ont poussé Moïse, cet homme très douxNombres 12. 3, à agir avec colère, au lieu de montrer à tout le peuple la fidélité et la grâce de l’Éternel. C’est pourquoi Moïse et Aaron n’ont pu entrer en CanaanNombres 20. 12, 13.
La contrepartie de ce récit dans le N.T. se trouve dans l’exhortation adressée aux croyants d’obéir à leurs conducteursHébreux 13. 17 et dans l’avertissement de l’apôtre Jean2 Jean 8.
Après la mort de Josué, les fils d’Israël ne peuvent achever la conquête du pays et laissent subsister ses anciens habitants. Ils oublient qu’ils sont le peuple de Dieu et se mêlent aux nations. Bien loin d’amener ces dernières à servir l’Éternel, ils adoptent leurs pratiques idolâtres, allant jusqu’à sacrifier des enfants aux idoles, c’est-à-dire en fait aux démons (verset 37) ! La pensée de Dieu pourtant était que ce peuple demeure seul et ne soit pas compté parmi les nationsNombres 23. 9. Il n’y a aucune communion possible entre les ténèbres et la lumière ; c’est un principe divin toujours valable2 Corinthiens 6. 14-18.
La fin du paragraphe (versets 41-46) résume la période des Juges, où, à de nombreuses reprises, Israël, opprimé par ses ennemis, est conduit à s’humilier devant l’Éternel pour implorer sa délivrance.
Prophétiquement, ce passage s’étend au-delà du temps des rois. Il annonce la captivité à Babylone, suivie de la délivrance décrite dans les livres d’Esdras et de Néhémie.
Le verset 47 va plus loin encore, car il envisage le temps où tout Israël sera dans son pays, sous le règne glorieux de Christ. Le but de Dieu pour Israël sera atteint : il sera sauvé et rassemblé, pour louer l’Éternel. Son but est le même dans la période actuelle de la grâce : Dieu sauve des pécheurs des nations, les rassemble dans son Église, pour qu’ils lui soient un peuple d’adorateurs déjà sur la terre.
Ce psaume (et l’ensemble du livre) se termine par l’expression de la louange et de la reconnaissance d’Israël envers l’Éternel, son Dieu. C’est une louange éternelle, qui ira donc bien au-delà de la période merveilleuse du règne millénaire… jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre.
Le peuple louera son Dieu sous ses deux noms :
“Louez Jah !”