Psaumes 33, 34

9. Le cantique nouveau de la terre millénaire : 33

Le Psaume 33 célèbre le plein résultat de la délivrance opérée par Dieu. Ce sera le cantique d’Israël après le pardon du rejet de son Messie, dans la confiance que la nation d’Israël va renaître.

Invitation à la louange : versets 1-5

Le psalmiste invite les hommes “justes” et “droits” à chanter avec lui. L’Éternel est à la fois la source (en l’Éternel, verset 1) et l’objet (verset 2) de sa louange. C’est un cantique nouveau (verset 3). Cette expression revient souvent dans l’Écriture.

Louange au Dieu créateur : versets 6-9

Ces versets célèbrent la puissance de la Parole créatrice. Ils lient la majesté des révélations de la première page du saint LivreGenèse 1 à la profession de foi des croyants de Hébreux 11. 3 : “Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu” Hébreux 11. 3.

Le Dieu souverain, seul bon, seul sage : versets 10-19

Les versets 10 et 11 rappellent que le Dieu créateur est aussi Souverain. Le jour est arrivé où il anéantit les conseils des nations et les desseins des peuples pour leur substituer ses propres conseils et les desseins de son cœur. Qui concernent-ils ?

La réponse est au verset 12 : La nation qui a l’Éternel pour son Dieu ; elle est son héritage.

• versets 13-19 : Dieu considère les habitants de la terre ; il les regarde du haut des cieux, prend connaissance de leurs œuvres. Ceux qui le craignent sont les objets d’un intérêt particulier : son œil les suit, car ils s’attendent à sa bonté. Leur vie a une face cachée dans le ciel ; un jour tout sera manifesté : les voies de Dieu, restées mystérieuses ici-bas, seront pleinement comprises, comme le sera l’étendue de sa grâce.

Confiance et joie du fidèle : versets 20-22

Les fidèles ont une part magnifique, mais encore en espérance. Qu’importe ! La foi est assurée, Israël va renaître ; ils en rendent hommage à Dieu comme si tout était déjà acquis.

10. Louange et témoignage : 34

C’est le quatrième psaume alphabétique (voir Psaume 9). Cette forme de poésie hébraïque permettait de mieux mémoriser, et de mieux graver dans le cœur, des psaumes dont l’instruction générale était importante. Tel est le cas de ce Psaume 34.

La mention de la faute de David auprès d’Akish, roi de Gath, montre combien cet épisode l’avait marqué1 Samuel 21. 11-16. Sa foi s’était vite ressaisie et ce souvenir humiliant le maintenait près de son Dieu. Ici, c’est un chant de reconnaissance à Dieu qui a répondu ; au Psaume 56 qui a trait à ce même épisode de la vie de David, c’est une prière à Dieu au milieu du danger¹.

Louange à Dieu : versets 1-3

• verset 1 : “Je bénirai l’Éternel en tout temps”. C’est une louange continuelle qui monte vers Dieu du cœur d’un racheté. Il ne l’exprime pas seulement quand Dieu a exaucé ses vœux, mais “en tout temps”. Bénir Dieu, même quand on est dans le danger, dans la peine, dans le besoin, traduit un sentiment de reconnaissance constant, sans faiblesse, lié à une grande foi en celui qui garde les yeux sur ceux qui le craignent.
• “Priant en tout temps” lisons-nous dans le N.T. Luc 21. 36 ; Éphésiens 6. 18. Le psalmiste nous invite : “confiez-vous en lui en tout temps” Psaume 62. 9. Ces trois dispositions d’esprit permanentes – la louange, la prière, la confiance – laissent peu de place pour les murmures, les préoccupations et la propre volonté.

Au verset 1, le fidèle loue Dieu ; au verset 2, les débonnaires l’entendent ; au verset 3, ils se joignent à lui. Voilà une joie communicative, un bel exemple pour tout croyant.

Témoignage : l’Éternel sauve : versets 4-10

Ces versets soulignent trois vertus d’un croyant confronté à une situation de détresse :

• La dépendance (versets 4-6) ; le fidèle cherche l’Éternel et le trouve (verset 4) ; il regarde à lui et en est illuminé (verset 5) ; dans son affliction, il crie à lui et l’Éternel le sauve (verset 6).
• La confiance, car l’Éternel est bon (verset 8).
• La crainte : Dieu y répond par la délivrance (verset 7) et le secours matériel (versets 9, 10).
• verset 7 : Quelle pensée réconfortante pour l’âme éprouvée de savoir que l’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui craignent Dieu ; les grands de ce monde ont leur protection assurée par un garde du corps ; le croyant a mieux que cela : en avons-nous vraiment conscience ?
• versets 9, 10 : Même les lionceaux, malgré leur agilité et leur force, pourraient souffrir de disette ; celui qui craint Dieu a l’assurance qu’il ne manquera de rien. Le Seigneur renouvelle cette promesse aux siensMatthieu 6. 25, 26.

Plusieurs versets de cette première partie du psaume peuvent s’appliquer au Seigneur, en particulier le verset 6. Lui a été cet affligé qui a crié à Dieu dans sa détresse et Dieu l’a entendu.

Craindre et rechercher l’Éternel : versets 11-22

Maintenant que le fidèle a été “sauvé de toutes ses détresses” (verset 6), nous assistons à une scène d’une grande beauté. Il semble que David s’efface pour laisser parler un plus grand que lui, le Seigneur lui-même qui a déclaré : “Venez à moi vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés” Matthieu 11. 28-30. David dit ici : “Venez, fils, écoutez-moi…” (verset 11). Et il va communiquer aux siens les leçons qu’il a dû lui-même apprendre à travers ses afflictions, l’acceptation de l’obéissance à la volonté de Dieu (du Père, dans l’Évangile) ; ce sera pour eux une source d’encouragement et de paix dans leur chemin.

• Déjà, aux versets 9 et 10, il avait promis que leurs besoins matériels seraient assurés.
• versets 12-14 : Il fixe les conditions d’une vie heureuse (verset 12) et sereine (verset 14) : garder sa langue du mal et de la tromperie².
• versets 15-17 : Il rassure : Dieu n’abandonne jamais un juste dans le danger³.
• versets 18-19 : Il console ceux qui connaissent deuil et peine, qui ont le cœur brisé, l’esprit abattu ou des maux sans nombre. Comme l’apôtre Paul qui suivra de près son modèle, il apporte à d’autres la consolation dont il est lui-même consolé de Dieu2 Corinthiens 1. 4 et l’assurance que Dieu délivre toujours le juste.
• verset 20 : Pas un os brisé, s’est accompli littéralement pour le SeigneurJean 19. 36 ; mais il s’agit plutôt, semble-t-il, d’une allusion à l’agneau pascalExode 12. 46.
• verset 22 : Le psaume s’achève avec cette certitude qu’aucun de ceux qui craignent Dieu ne sera tenu pour coupable. Le Seigneur le confirme à Nicodème de façon très claire, soulignant que le sort des justes et celui des méchants sont fixés sans ambiguïté : “Celui qui croit en lui (le Fils de Dieu) n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé” Jean 3. 18.

Le Seigneur a vécu bien des exercices mentionnés dans les six premiers versets de ce psaume. Dieu, son Père, l’a merveilleusement délivré à cause de sa perfection ; mais, dans sa vie d’abaissement, quelle dépendance, quelle confiance, quelle patience ! Il fait part maintenant de ses propres expériences d’homme soumis pour l’instruction des fidèles et attend d’eux qu’ils joignent leur voix à la sienne pour magnifier Dieu et le bénir en tout temps.

Notes