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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 1re année

Psaume 40. 1-11

Conclusion du premier livre des Psaumes

1. Le service et l’offrande volontaires de Christ (1)

Ce psaume lève le voile sur les pensées et les œuvres merveilleuses de Dieu en quatre tableaux successifs. Comme dans la plupart des psaumes, les versets introductifs donnent la conclusion ; vient ensuite le cheminement qui conduit à cette conclusion.

La citation des verset 9 à 9 en Hébreux 10. 5-7 confirme bien que ce psaume parle de Christ personnellement.

La résurrection de Christ et le cantique nouveau : versets 2-6

Le dernier verset exprime ce cri de détresse : “Mon Dieu ! ne tarde pas”. Dans ces premiers versets, apparaît celui qui monte “hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux”. Quel tableau !

Au fond de sa détresse, il n’avait pas manifesté sa puissance divine mais il avait attendu “patiemment” (verset 2) d’être délivré, hors de ces lieux de souillure, de terreur et de solitude qui ne font que suggérer la mort.

Maintenant, par la résurrection, Dieu le ramène “d’entre les morts… dans la puissance du sang de l’alliance éternelle” Hébreux 13. 20 et l’établit sur un roc inébranlable.

  • verset 2 : Vision exceptionnelle, pour celui qui remontait des abîmes, que celle de l’Éternel penché sur lui et qui l’attendait ! Le cri de l’affligé avait été entendu, mais la réponse avait dû être différée.
  • verset 6 : Aussitôt le “cantique nouveau” s’élève. Il célèbre une délivrance plus grande que celle chantée par Israël libéré de l’esclavage de l’Égypte. Ce cantique est sur les lèvres de celui que Dieu a délivré, et il l’apprend à d’autres qu’il associe à sa victoire, car ils sont délivrés avec lui et par lui, c’est “la louange de notre Dieu”.

“Plusieurs”, – et l’on pense aux nations – verront à leur tour cette délivrance ; ils craindront et se confieront en Dieu, comme un peuple nouveau, acquis par le sang du Calvaire. Cette délivrance ouvre ainsi la voie à un nouveau thème d’adoration : victoire de la puissance de Dieu en résurrection ; mais aussi célébration des merveilleux conseils divins arrêtés avant que le temps fût (verset 6) 1.

C’est un grand encouragement, pour tous les éprouvés, de savoir que Christ est passé avant eux dans un chemin de grandes souffrances ; Dieu a exaucé sa prière et rempli son cœur de louange.

  • verset 4 : Christ fut cet homme “bienheureux” dont la confiance est demeurée ferme dans sa terrible épreuve ; bienheureux sont aussi ceux qui gardent une fidélité sans faille dans l’adversité.
  • verset 5 : Déjà les œuvres merveilleuses de Dieu en création et en délivrance, ses pensées d’amour envers son peuple qu’il secourait, étaient autant de témoignages de sa puissance et de sa bonté.

Christ dans l’éternité passée jusqu’au : “voici, je viens” : versets 7, 8

Ces deux versets dévoilent un second tableau ; nous devenons alors les témoins émerveillés d’un entretien unique entre le Père et le Fils. La mise à l’épreuve de tout ce que la loi avait établi ne répond pas aux exigences de justice, de sainteté et d’amour de Dieu. Aucune offrande, aucun sacrifice ne peuvent le satisfaire : la faiblesse et la dureté du cœur de l’homme, même de celui du peuple choisi, en sont la cause.

En réponse à ce constat, ces versets présentent un double engagement de celui qui vient :

  • “Tu m’as creusé des oreilles” : c’est l’acceptation du service dans l’obéissance, quand l’oreille du peuple de Dieu n’écoute plus. Celui qui avait créé les mondes accepte de devenir celui qui écoute Dieu et qui obéit2.
  • “Voici, je viens”. Ce n’est plus seulement l’acceptation du service dans l’abaissement, mais celle du sacrifice suprême, celui de sa vie, tout à la fois comme holocauste agréable à Dieu et comme sacrifice sanglant pour le péché de ceux qu’il vient racheter.

Confirmant ce “je viens”, l’apôtre constate en Éphésiens 2. 17 : “Et il est venu”.

  • verset 7 : “Il est écrit de moi dans le rouleau du livre” ou “en-tête du livre”. Le livre des conseils éternels de Dieu, jusque-là scellé, est ouvert ; il est déroulé jusqu’à son en-têteHébreux 10. 7. Un nom est là, inscrit, le nom de celui qui va devenir “l’agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde” 1 Pierre 1. 19. La décision est prise, irrévocable. Et bientôt, ceux qui attendent sur la terre pourront assister à ce merveilleux événement : “La Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père)” ; “L’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde” Jean 1. 14, 29 est alors manifesté.

Désormais, à l’offrande des sacrifices offerts par un peuple désobéissant et incrédule se substitue l’offrande du corps, celle de l’homme parfait, tout à la fois offrande de gâteau (vie parfaite de Jésus), sacrifice de prospérité (Christ faisant la paix par le sang de sa croix), holocauste (offrande de Christ à Dieu dans sa mort), et sacrifice pour le péché (expiation pour le péché).

Christ le témoin fidèle sur la terre : versets 9-11

Dans un troisième tableau, ces versets présentent la consécration et le zèle sans limite du serviteur :

  • verset 9 : La loi divine est comme écrite au plus profond de son être. L’arche sainte contenait la loi donnée à Moïse au Sinaï2 Chroniques 5. 10 et les chérubins de gloire ombrageaient le propitiatoireHébreux 9. 5. Christ accomplit plus que la loi gravée sur la pierre (une expression seulement de la loi divine) ; il accomplit toute la pensée de Dieu ; ses mobiles et ses actions reflètent un engagement total du cœur ; et les anges, mieux que les chérubins d’or, sont les témoins de cette entière consécration à Dieu ; la loi donnée à Israël est rendue “grande et honorable” Ésaïe 42. 21 par un tel serviteur.
  • versets 10, 11 : Quel zèle dans ce service ! Dans un monde d’injustice, il est celui qui annonce publiquement la justice divine, sans réserve, sans en rien cacher ; dans un monde infidèle, méchant et faux, il parle de fidélité et de salut, ne cache rien de la bonté et la vérité de Dieu. Que d’énergie dépensée, que de messages délivrés devant tout le corps responsable d’Israël, que d’incompréhension et d’opprobre acceptés quand il persiste à annoncer “la justice à plusieurs” Ésaïe 53. 11, cette justice qu’il ne cache pas au-dedans de son cœur (verset 11) ! 3

Notes

1Notons que le “cantique nouveau” d’Apocalypse 5 chante plutôt la puissance de Dieu en rédemption.
2La citation de ce verset en Hébreux 10. 5 : “tu m’as formé un corps” (suivant les termes de la version grecque des Septante) introduit la pensée du sacrifice plutôt que celle du service (comme ici) ; pensée conforme, d’ailleurs, à l’enseignement de cette épître. L’oreille creusée, (serviteur qui écoute), sera “réveillée” chaque matin de sa marche ici-bas, pour être enseignée (Ésaïe 50. 4) ; au terme de la carrière du serviteur, elle sera “percée” par le poinçon du maître (Exode 21. 6) ; l’oreille restera ouverte pour toujours, car le serviteur, par amour pour son maître et pour la famille que son maître lui a donnée, entrera désormais dans un service éternel : “Il les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira.” (Luc 12. 37).
3C’est comme un condensé de ce que développera l’Évangile de Marc. Nous sommes aussi exhortés “à présenter nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu” (Romains 12. 1) à l’image de celui qui pouvait dire : “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir” (verset 8). Et quelle belle invitation au témoignage n’avons-nous pas dans le verset 11 !

Psaumes 40

1Au chef de musique. De David. Psaume.

2J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.

3Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.

4Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Éternel.

5Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !

6Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, – elles sont trop nombreuses pour les raconter.

7Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.

8Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.

9C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.

10J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais.

11Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point celé ta bonté et ta vérité dansa la grande congrégation.

Notes

alitt. : à.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)