Ce psaume lève le voile sur les pensées et les œuvres merveilleuses de Dieu en quatre tableaux successifs. Comme dans la plupart des psaumes, les versets introductifs donnent la conclusion ; vient ensuite le cheminement qui conduit à cette conclusion.
La citation des verset 9 à 9 en Hébreux 10. 5-7 confirme bien que ce psaume parle de Christ personnellement.
Le dernier verset exprime ce cri de détresse : “Mon Dieu ! ne tarde pas”. Dans ces premiers versets, apparaît celui qui monte “hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux”. Quel tableau !
Au fond de sa détresse, il n’avait pas manifesté sa puissance divine mais il avait attendu “patiemment” (verset 2) d’être délivré, hors de ces lieux de souillure, de terreur et de solitude qui ne font que suggérer la mort.
Maintenant, par la résurrection, Dieu le ramène “d’entre les morts… dans la puissance du sang de l’alliance éternelle” Hébreux 13. 20 et l’établit sur un roc inébranlable.
“Plusieurs”, – et l’on pense aux nations – verront à leur tour cette délivrance ; ils craindront et se confieront en Dieu, comme un peuple nouveau, acquis par le sang du Calvaire. Cette délivrance ouvre ainsi la voie à un nouveau thème d’adoration : victoire de la puissance de Dieu en résurrection ; mais aussi célébration des merveilleux conseils divins arrêtés avant que le temps fût (verset 6) 1.
C’est un grand encouragement, pour tous les éprouvés, de savoir que Christ est passé avant eux dans un chemin de grandes souffrances ; Dieu a exaucé sa prière et rempli son cœur de louange.
Ces deux versets dévoilent un second tableau ; nous devenons alors les témoins émerveillés d’un entretien unique entre le Père et le Fils. La mise à l’épreuve de tout ce que la loi avait établi ne répond pas aux exigences de justice, de sainteté et d’amour de Dieu. Aucune offrande, aucun sacrifice ne peuvent le satisfaire : la faiblesse et la dureté du cœur de l’homme, même de celui du peuple choisi, en sont la cause.
En réponse à ce constat, ces versets présentent un double engagement de celui qui vient :
Confirmant ce “je viens”, l’apôtre constate en Éphésiens 2. 17 : “Et il est venu”.
Désormais, à l’offrande des sacrifices offerts par un peuple désobéissant et incrédule se substitue l’offrande du corps, celle de l’homme parfait, tout à la fois offrande de gâteau (vie parfaite de Jésus), sacrifice de prospérité (Christ faisant la paix par le sang de sa croix), holocauste (offrande de Christ à Dieu dans sa mort), et sacrifice pour le péché (expiation pour le péché).
Dans un troisième tableau, ces versets présentent la consécration et le zèle sans limite du serviteur :