Les deux premiers psaumes forment à la fois une introduction à l’ensemble du livre et à la série des Psaume 1 à 8.
Ici, nous avons un “bienheureux”. Il est pieux, intègre et séparé du monde ; c’est pourquoi il prospère. En contraste, l’attitude du méchant attire immanquablement le jugement de Dieu sur lui.
Voici le tableau d’un homme heureux : sa piété le conduit à se séparer du monde2 présenté sous trois traits moraux significatifs : méchant, pécheur, moqueur.
Ce choix intérieur, bien arrêté, permet à l’homme intègre de jouir de la Parole – ici la loi – et de produire des fruits pour Dieu.
Mais arrêtons-nous sur quelques expressions :
Le “bienheureux” de ce premier psaume a l’assurance que tout ira bien pour ceux qui craignent Dieu.
Dans un autre temps, le Seigneur groupera ses disciples autour de lui sur la montagne et les assurera de la permanence de cette promesse : “Bienheureux les pauvres en esprit… bienheureux ceux qui mènent deuil… bienheureux les débonnaires” Matthieu 5. 3-12.
Les circonstances peuvent varier, mais le bonheur que Dieu assure aux croyants ne change pas.
La persévérance produit un triple résultat, qu’illustre la figure de cet arbre plein de vie (on retrouve souvent cette image dans l’ÉcriturePsaume 92. 13-15 ; Jérémie 17. 8 ; Ézéchiel 47. 12 ; Jean 15. 5 ; Apocalypse 22. 1, 2).
La vitalité d’un croyant est comparée à la prospérité d’un arbre dont les racines plongent dans un sol riche et bien irrigué. Le Saint Esprit entretient lui une vie intérieure active.
Son fruit en sa saison : on connaît des fruits de printemps, d’été ou d’automne ; des maturations sont rapides, d’autres plus lentes. De même, dans la vie d’un croyant, il peut y avoir un fruit printanier, un fruit d’été (dans l’âge mûr) ou seulement d’arrière-saison. Et pourquoi pas un fruit différent à chaque saison ? Tout est lié au degré de vie intérieure avec le Seigneur.
La feuille ne se flétrit point malgré la rigueur d’hivers qui, bien souvent, dépouillent un arbre. Les épreuves dépouillent aussi, mais un croyant fidèle dans l’adversité est un témoin visible des ressources divines dans lesquelles il puise sa force. Heureux celui dont il peut être dit : “Tout ce qu’il fait prospère” !
Quel contraste ! On ne trouve là aucun des caractères de la vie du juste. La vie du méchant n’est qu’enveloppe vide que le vent chasse, comme la balle du froment que l’on vanne sur l’aireMatthieu 3. 12. Déjà la colère de Dieu demeure sur luiJean 3. 36, et plus tard :
L’Éternel connaît – apprécie, approuve – le chemin des justes. (Dans les Psaumes, le juste est celui qui marche dans un chemin à l’écart du péché.)
C’est encourageant pour la foi de savoir que Dieu “connaît”, même s’il garde pour un temps le silence !
“Mais la voie des méchants périra”. Solennel avertissement pour qui méprise la patiente grâce de Dieu !
Ainsi ce psaume commence-t-il par la note élevée d’un bonheur assuré à l’homme intègre et pieux. Prophétiquement, le résidu d’Israël séparé du mal aura ce caractère.
Seul Christ, dans son humanité, a manifesté cette piété en perfection. Il a été l’Homme séparé pour Dieu par excellence. Né sous la loi, il l’a observée sans réserve, la rendant grande et honorableÉsaïe 42. 21. Il reste le modèle pour le croyant aujourd’hui, comme il le sera demain pour le résidu fidèle d’Israël. Ce psaume s’achève par l’annonce du jugement divin pour tout homme qui se laisse entraîner dans la voie du méchant. “J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie” Deutéronome 30. 19.