Au Psaume 28, l’homme pieux supplie Dieu de le sauver de la mort. La réponse, déjà évoquée à la fin de ce psaume, était développée, avec puissance et majesté, au Psaume 29. Le fidèle délivré – même si Dieu se tait pour un moment – loue l’Éternel dans le Psaume 30.
Certains versets annoncent la louange de Christ ressuscité, à la gloire de celui qui l’a délivré de la mort.
Ce psaume était destiné à la dédicace de la maison que David désirait bâtir pour l’Éternel comme l’indique la suscription.
Dès le premier verset, David, après une grande délivrance, exalte l’Éternel ; de plus, il a été guéri de tous les maux dont il souffrait et pour lesquels il avait imploré son Dieu. Sa supplication l’a conduit à une pleine restauration. Il témoigne même que l’Éternel lui a rendu la vie, alors que la sentence de mort était sur lui comme sur “ceux qui descendent dans la fosse”.
Christ devra un jour connaître la réalité de la mort, puis célébrera son Dieu qui l’a délivré par la résurrection (2e partie du Psaume 22).
Christ a subi la colère de Dieu quand il portait nos péchés sur la croix, et ce moment de colère a été pour lui d’une durée infinie. Le résidu d’Israël exprimera un jour : “Éternel… tu étais en colère contre moi, et ta colère s’est détournée, et tu m’as consolé” Ésaïe 12. 1.
Le temps du soir est celui où les peines viennent élire domicile dans les pensées et dans le cœur (le gouvernement de Dieu pour le psalmiste ou pour le résidu d’Israël, l’épreuve pour le chrétien) ; le matin parle d’un lendemain où tout s’éclaire et change ; c’est la réponse divine à l’angoisse, suivie de la louange du racheté. Le N.T. en donne une illustrationHébreux 12. 6-11 et le saint livre s’achève sur ce matin radieux où peines et larmes auront pris fin pour toujoursApocalypse 21. 4 ; 23-26.
L’épisode de l’aire d’Ornan2 Samuel 24 ; 1 Chroniques 21 illustre ces versets 7 à 12 : David avait cru pouvoir s’appuyer sur ses bénédictions et sur la puissance de son armée. Et voici que soudain, la main bénissante de l’Éternel se retire, sa face se cache et l’épée de l’ange s’étend sur Jérusalem. David intercède auprès de son Dieu et reçoit sa réponse ; Dieu le libère de son “sac”, (celui du deuil et de l’humiliationGenèse 37. 34 ; Daniel 9. 3 ; Matthieu 11. 21). Il le ceint de joie et d’allégresse, avant que puisse être chanté, sous Salomon, le cantique de la dédicace2 Chroniques 7. 5.
La louange de la dédicace n’a duré qu’un moment. Le temps viendra où Israël restauré célébrera Dieu à toujours. Plus encore, bien des siècles à l’avance, la délivrance de Christ sera le gage de la délivrance future et de la résurrection nationale d’Israël. Alors s’élèvera la louange de ceux qui “raconteront… à un peuple qui naîtra… qu’il a fait ces choses” (22. 32).
Comme chrétiens, nous goûtons une faveur plus grande encore : celle de chanter déjà sur la terre les premières mesures du cantique qui s’élèvera bientôt dans le ciel même autour du trône de l’Agneau, à toujours.