Le Psaume 24 célèbre l’entrée du Seigneur dans la cité royale, la montagne de SionPsaume 132. 13 ; Hébreux 12. 22, qui devient la capitale du royaume millénaire. La visite solennelle de Jésus, en Matthieu 21. 1-17 en sera la préfiguration.
Ce psaume a pu être composé à l’occasion du retour de l’arche à Jérusalem sous le règne de David2 Samuel 6. 1-3.
Comme nous l’avons déjà remarqué, le Psaume 22 présentait le Bon Berger laissant sa vie pour les brebisJean 10. 11, donc le passé ; au Psaume 23, le Grand Pasteur des brebis, ramené d’entre les mortsHébreux 13. 20, prend soin de chaque brebis de son troupeau : c’est le présent. Le Psaume 24 place maintenant devant nous les manifestations glorieuses du Souverain Pasteur1 Pierre 5. 4 accompagné des siens : c’est l’avenir.
Ainsi, le Psaume 22 conduit à l’autel de la croix, le Psaume 23 à la maison, le Psaume 24 au trône de gloire.
Il y avait en Israël, dans l’année du JubiléLévitique 25. 23 un certain avant-goût de ce moment, quand l’Éternel disait à son peuple : “le pays est à moi ; car vous, vous êtes chez moi comme des étrangers et comme des hôtes” ; dans cette année-là, tous ceux qui avaient dû abandonner ou vendre leur possession la retrouvaient ; c’était une bonté de Dieu.
Dès maintenant, les chrétiens sont appelés à exercer la sainte sacrificature de louange dans la présence de DieuHébreux 13. 15. Veillons à le faire dans le respect des caractères moraux que nous trouvons ici.
Matthieu décrit une scène de toute beautéMatthieu 21. 5 ; elle correspond à la prophétie de ZacharieZacharie 9. 9 : Christ, le Messie, monté sur un ânon entre solennellement dans la ville royale, acclamé par la multitude, court aperçu de la scène future décrite dans ce psaume. Mais dans l’Évangile, le rejet du Messie suit de près cette entrée glorieuse à Jérusalem : on lit avec tristesse : “Il sortit portant sa croix et s’en alla au lieu appelé lieu du crâne”, après l’humiliation des versets précédents où Jésus était sorti “dehors, portant la couronne d’épines” Jean 19. 17, 5.
Le temps a passé ; Christ se présente à nouveau devant la cité royale comme Roi de gloire. Si le portique du temple de Salomon avait déjà les dimensions d’un arc de triomphe majestueux2 Chroniques 3. 3, 4, ici les portes de la ville de Jérusalem elles-mêmes ne sont pas assez hautes pour atteindre à la grandeur du Messie.
Mais la portée spirituelle est certainement d’un ordre encore plus élevé, ce qui peut expliquer la double entrée des versets 7 et 9.
Au verset 7, le roi de gloire est celui qui s’est montré “puissant dans la bataille” : il est vainqueur de Satan et de la mort par le sacrifice de la croix ; il entre glorieusement pour être reçu par Dieu lui-même, comme au Psaume 110. 1 ou en Hébreux 9. 12. Mais il entre seul.
Au verset 9, c’est une seconde entrée de celui qui est, cette fois, accompagné des phalanges de ses rachetés : “l’Éternel des armées”. Il les rassemble d’abord dans le ciel1 Thessaloniciens 4. 17, puis prend possession de la capitale de son royaume millénaire “glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru” 2 Thessaloniciens 1. 10.
Notre foi anticipe-t-elle avec joie et reconnaissance ce glorieux moment de son apparition ?