David évoque probablement dans ce psaume les persécutions subies de la part de ses adversaires, en particulier au moment où il était poursuivi par Saül. Mais au-delà de son expérience, la pensée se porte bientôt vers Christ s’associant au résidu – principalement dans les quatre derniers versets – pour en appeler à la justice divine.
Au Psaume 16, le Serviteur parfait se tenait en figure dans la maison de Dieu comme adorateur, d’où cette note de confiance et de joie dans la présence de Dieu.
Au Psaume 17, il est le Juste placé hors de la maison ; confronté à un monde hostile, il implore secours et délivrance ; aussi la note dominante est-elle celle de la droiture et de l’intégrité. La joie est pour plus tard.
Quand ce juste rencontre l’homme violent – Jésus en face de Satan lors de la tentationMatthieu 4. 4-10 par exemple – il cite la Parole, celle qui sort des “lèvres” de Dieu lui-même, et il est gardé.
Le juste demande à être gardé des méchants “comme la prunelle de l’œil”, à être caché “sous l’ombre des ailes” du Tout-Puissant, dans la ferme conviction que Dieu répondra1.
Ces méchants qui entourent le juste se retrouveront au pied de la croix de Jésus ; ils diront : “Sauve-toi toi-même… Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même” Matthieu 27. 40, 42 ; Luc 23. 35. Eux aussi seront semblables au lion qui déchire, comme Satan leur prince. Mais ils seront renversés.
L’homme du monde a son habitation sur la terreApocalypse 3. 10, avec biens matériels et descendance purement terrestre, des “fils de ce siècle” Luc 16. 8. Il lui sera dit un jour : “Souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie”, Luc 16. 19-31 comme à l’homme riche de la parabole.
Le juste est maintenant apaisé ; sa part est encore future, mais elle est assurée ; quand il se réveillera du sommeil de la mort, il verra la face de son Dieu en justice et sera rassasié de son image. Les pensées du juste se portent ainsi, au-delà d’une délivrance présente, vers ce merveilleux rendez-vous à venir.