Le Seigneur laisse Nazareth pour venir s’installer à CapernaümMatthieu 4. 13 appelée “sa propre ville” Matthieu 9. 1 qui devient le centre de son service sur la terre. L’attitude des foules dans l’une et l’autre ville est mise en opposition (versets 29 et 42). Pourtant, le Seigneur prononça sur Capernaüm une parole de jugement terrible : la ville ne s’était pas repentie malgré les nombreux miracles faits au milieu d’elleMatthieu 11. 23. À qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé. Notre responsabilité est proportionnelle à ce que nous avons reçu.
Remarquons que dans ces versets le Saint Esprit souligne :
Une fois encore, le Seigneur entre dans la synagogue, saisissant l’occasion de lire la Parole et d’enseigner le peuple. D’ordinaire, les scribes se contentaient de rappeler l’enseignement rabbinique. Mais voilà quelqu’un qui parlait avec autorité. Personne n’avait jamais parlé comme lui (verset 32) Jean 7. 46. Dieu était là, parlant “dans le Fils” Hébreux 1. 2. Il pouvait s’attaquer aux puissances spirituelles avec cette autorité divine, précisément parce qu’à la tentation il avait refusé la fausse autorité promise par Satan.
Puissant en œuvre et en parole, il allait accomplir (verset 19) ce qu’il avait lu en Ésaïe, exerçant son autorité sur le domaine invisible en chassant les démons. La délivrance du démoniaque est le premier miracle public rapporté dans cet évangile. Les miracles se succèdent sans interruption jusqu’au chapitre 5. 26. Le démon reconnaît la nature de la mission1 Jean 3. 8 et la sainteté de celui qui est là (verset 34) mais ignore son amour. Dans les évangiles, les démons ont constamment une attitude d’hostilité envers le Seigneur. Ils craignent celui qui un jour les jugera (8. 31). Le Seigneur refuse le témoignage du démon et lui impose le silence avant de le chasser (verset 35) Actes 16. 16.
La guérison de la belle-mère de Pierre est aussi rapportée en MatthieuMatthieu 8. 14, 15 et en MarcMarc 1. 29-31. Luc, le médecin, souligne l’importance de la fièvre et contemple le divin médecin qui se penche avec compassion sur la malade. Marc détaille les mouvements du serviteur : accompagné de Jacques et de Jean dans le chemin, il se rend chez Simon et André. Alors on lui parle de la belle-mère de Simon. Il la prend par la main et l’engage à son service. En Matthieu, il agit comme le roi qui a l’autorité d’entrer dans la maison et le pouvoir de guérir ses sujets. Il la touche. Elle reconnaît sa seigneurie et le sert.
La fièvre symbolise la puissance du péché qui, à la fois, affaiblit l’homme et l’agite sans répit. De nos jours, la recherche des loisirs, des possessions matérielles, de la gloire personnelle, ne laisse à l’homme incrédule aucun repos et prive le croyant de la joie et du privilège d’être un vrai disciple du Seigneur.
“Quand il fut jour”, le Seigneur se retire en un lieu désert (verset 42), pour prier, ajoute MarcMarc 1. 35. En rassemblant les divers témoignages des évangiles nous pouvons constater combien les journées du Seigneur étaient remplies : la nuit et le matin il était souvent en prière. Il commençait son service par la communion avec son Père et par l’intercession pour les siens et pour le salut des pécheurs. Dans la journée, il se dépensait sans compter, sachant que chaque moment avait sa valeur dans l’œuvre que Dieu lui avait confiée (verset 43). Ainsi, en Marc, il invite les siens à se reposer “parce qu’ils n’avaient pas même le loisir de manger” Marc 6. 31, mais lui, “étant sorti, vit une grande foule et fut ému de compassion” Marc 6. 34. Il fallait répondre sans délai à de nouveaux besoins. Il allait chercher la brebis perdue là où elle se trouvait. Toutes les villes d’Israël devaient entendre le message de celui qui leur était envoyé (versets 43, 44). Ces miracles de guérison étaient le signe évident de son autorité divine, prête à instaurer le