Maintenant, Manoah supplie l’Éternel de recevoir à nouveau la visite angélique. Dieu exauce sa prière ; mais, fait remarquable, la seconde apparition de l’Ange est faite à nouveau à la femme de Manoah, sans la présence de son mari. “Dieu a choisi les choses faibles du monde” 1 Corinthiens 1. 27, pour révéler sa puissance.
Toutefois, c’est à Manoah que l’Ange confirme les instructions données initialement à sa femme. La seule règle du jeune garçon (verset 12), était la conduite de sa mère (versets 13, 14) ; mais le père manifeste une consécration et un engagement de cœur remarquables.
Indépendamment de la responsabilité de leurs parents, les enfants (“les fils” dans les Proverbes) sont invités à garder le commandement de leur père et à ne pas abandonner l’enseignement de leur mèreProverbes 6. 20.
Manoah désire alors honorer son hôte (verset 15), comme Abraham à Hébron autrefoisGenèse 18. 4-8. Mais l’Ange de l’Éternel n’était pas un homme (verset 11) pour partager le pain avec des humains. Il portait un nom merveilleux (verset 18), comme le Messie lui-mêmeÉsaïe 9. 5.
L’offrande préparée devait être présentée à Dieu. Manoah manifeste ici plus d’intelligence spirituelle que Gédéon ; en effet, celui-ci avait fait bouillir le sacrifice au lieu de le rôtir au feu (6. 19). Toutefois, les ressources de Manoah (symbole pour nous de l’énergie de la foi) dans un temps de ruine limitent son offrande à un chevreau (du menu bétail et non du gros bétail).
L’holocauste et l’offrande de gâteau sont offerts à Dieu sur le rocher (symbole de Christ lui-même). Devant Gédéon, le feu du ciel avait consumé le sacrifice ; maintenant, Manoah et sa femme contemplent une chose merveilleuse : l’Ange de l’Éternel monte aux cieux dans la flamme de l’autel (verset 20). Un résidu fidèle, symbolisé par Manoah et sa femme, est encore sur la terre comme témoin. Mais, par la foi, il s’attache désormais au ciel où l’Ange (préfigurant Christ ressuscité) est monté. Devant cette scène glorieuse, tout croyant se prosterne dans l’adoration (verset 20).
Par l’œuvre de la croix, la pierre rejetée, Christ, est devenue la tête de l’angle, fondement de sa chère assemblée : “C’est une chose merveilleuse devant nos yeux” Psaume 118. 23. Dans l’attente de son retour, “Il a établi un mémorial de ses merveilles” Psaume 111. 4, le souvenir de sa personne, de son nom merveilleux et de son œuvre glorieuse.
A la crainte de Manoah d’avoir “vu Dieu” (verset 22), répond la sagesse de sa femme, confiante dans la faveur de Dieu. Une épouse en aide à son mari, comme Abigaïl1 Samuel 25. 33, ou comme la femme vertueuseProverbes 31. 12 est une réelle bénédiction de la part de Dieu.
Samson apparaît et Dieu le bénit. Puis, l’Esprit de l’Éternel le saisit. Cette opération de l’Esprit de Dieu au cours du service de ce juge est signalée quatre fois (13. 25 ; 14. 6 ; 14. 19 ; 15. 14). Mais, à la fin, l’Éternel se retirera de lui à son insu (16. 20).
Avant de décrire, pour notre instruction et notre avertissement, le déclin moral de Samson, la Parole a présenté les pensées de Dieu à l’égard d’Israël, en suscitant providentiellement un libérateur au sein d’une famille pieuse. Dans tout ce récit, Manoah et sa femme manifestent :
C’est un beau tableau moral au milieu de la ruine environnante.