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Épître aux Éphésiens
Sondez les Écritures - 3e année

Éphésiens 5. 17-21

Caractères généraux de la conduite des croyants

7. Remplis de l’Esprit

L’apôtre nous a déjà présenté l’importance pratique de plusieurs bénédictions données aux croyants : membres de Christ, bien-aimés enfants de Dieu, enfants de lumière… il va développer maintenant les résultats de l’action du Saint Esprit qui habite en eux.

Comprendre la volonté du Seigneur : verset 17

Nous avons été renouvelés spirituellement dans notre intelligence (4. 23). Cela ne nous rend pas capables de penser sagement par nous-mêmes2 Corinthiens 3. 5 en vue de diriger notre vie comme il convient, mais aptes à discerner, à comprendre quelle est la volonté de Dieu1. Cette aptitude découle de la présence en nous de l’Esprit de Dieu1 Corinthiens 2. 12. Comprendre la volonté du Seigneur comporte deux aspects.

D’une part, c’est une attitude de soumission intelligente à ce que Dieu se propose pour nous, en acceptant de sa main ce qu’il juge bon de nous donner, surtout lorsque cela paraît contrarier nos pensées. Le Seigneur nous en donne l’exemple au moment où son ministère en Galilée était rejeté : “Oui Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi” Luc 10. 21.

D’autre part, il s’agit de discerner ce que le Seigneur veut que nous fassions. Lui-même a dit : “Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé” Jean 5. 30. Et nous sommes de ceux qu’il a envoyés. Il dit à son Père : “Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde” Jean 17. 18. Pourrions-nous avoir un but différent du sien ? Paul demande souvent dans ses exhortations et dans ses prières que nous connaissions cette volonté (verset 10 ; 6. 6) Romains 12. 2 ; Colossiens 1. 9 ; 4. 12. C’est qu’il y a beaucoup d’obstacles qui nous empêchent de le faire. Un des points importants pour discerner la volonté de Dieu, c’est que nous soyons réellement disposés à la faire, quelle qu’elle soit ; cela explique un grand nombre de nos incertitudes2.

La sobriété : verset 18

Le manque de sobriété dans l’usage de tout ce que Dieu nous donne pour la vie de nos corps, notamment le manger et le boire, enivre et prive de discernement. En abuser “ôte le sens” Osée 4. 11 et entraîne à la dissolution, c’est-à-dire au dérèglement, à un chemin de perdition. La sobriété dans l’usage de tout ce que nous offre le monde pour nourrir ou occuper nos esprits est plus utile encore1 Corinthiens 7. 31. C’est une sauvegarde contre bien des souillures involontaires.

Être rempli de l’Esprit : verset 18

L’apôtre a déjà dit plus haut : “N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés” (4. 30). Après avoir mis en garde contre tout ce qui fait perdre le discernement, il adresse une exhortation positive : “Soyez remplis de l’Esprit”. Tout croyant a été scellé par l’Esprit Saint qui habite en lui, mais il faut qu’il ait toute sa liberté d’action. C’est dans la mesure où un croyant se laisse diriger, exhorter, avertir par l’Esprit Saint, sans faire obstacle à son action en lui, que l’Esprit pourra le remplir et l’employer de manière habituelle. “Soyez remplis de l’Esprit” est, dans l’original, un impératif présent à la forme passive. Cela paraît exprimer que la puissance de l’Esprit est là, disponible pour le croyant qui se laisse pénétrer par elle. J’ai la responsabilité de juger et d’ôter ce qui, en moi, peut attrister l’Esprit Saint ou prendre la place qui lui revient.

Il ne s’agit pas ici de la manifestation d’un discernement particulier comme nous le voyons par exemple pour Paul en Actes 13. 9, ni de rechercher un don spirituel 1 Corinthiens 14. 1. La présence et l’action du Saint Esprit en nous font partie des bénédictions qui nous sont gratuitement données et conservées par le Seigneur. Mais leur efficacité présente dépend de la manière dont nous les apprécions et de l’obéissance qui en découle. Puissions-nous attacher beaucoup de prix à la présence de l’Esprit Saint et être attentifs à sa direction pour qu’il puisse effectivement nous remplir !

Chants et actions de grâces : versets 19, 20

L’état du croyant se caractérise par ce qui l’occupe habituellement. Être rempli de l’Esprit va de pair avec un cœur qui se réjouit dans le SeigneurPhilippiens 3. 1. Le chant exprime cette joie profonde, quand on chante du cœur, pas seulement de la bouche, ou même sans elle ; les psaumes nous montrent des cœurs qui aiment à raconter ce que le Seigneur a accompli, ce que Dieu est et ce qu’il faitPsaume 22. 31 ; 73. 28 ; 150. 2.

Cela s’accompagne d’actions de grâces, qui expriment la reconnaissance de ceux qui apprécient les dons de notre Dieu et Père, et qui sont contents de ce qu’ils ont. Remarquons l’insistance de l’apôtre : “rendant toujours grâces pour toutes choses”, sans exception – soulignée encore ailleurs : “En toutes choses, rendez grâces” 1 Thessaloniciens 5. 18.

Être soumis les uns aux autres : verset 21

L’exhortation de ce verset pourrait nous surprendre, après l’énumération des chants, des psaumes et des actions de grâces adressées à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous place dans l’heureuse jouissance de nos bénédictions célestes. C’est la sagesse et l’amour de notre Père qui se montrent ici. Ne sait-il pas que notre tendance naturelle est de nous élever plutôt que de nous abaisser ? Et l’orgueil entraîne les querellesProverbes 13. 10. Dieu pourrait-il accepter que des enfants qu’il aime également et qu’il fait jouir de sa faveur, se disputent entre eux sans qu’il les discipline ?

La soumission est généralement requise à une autorité reconnue, dans la famille ou à l’égard des autorités civiles. C’est vrai aussi dans l’assemblée. Nous devons reconnaître l’autorité du Seigneur dans l’assemblée locale et l’autorité morale d’un serviteur fidèle1 Corinthiens 13. 16 ; Hébreux 13. 17 ; 1 Pierre 5. 5. Cette expression : “soumis les uns aux autres” peut être d’abord comprise en sous-entendant : chacun à la place qui lui a été donnée. Mais la pensée de l’apôtre va plus loin. Il désire que “dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même” Philippiens 2. 3, et soit disposé à se soumettre à lui, seulement “dans la crainte de Christ”. Car c’est à lui qu’en définitive je me soumets, dans le sentiment profond de mon néant et de ce qui lui est dû.

On doit remarquer que toutes les exhortations pratiques que nous venons de considérer sont encadrées par l’appel à l’humilité et à la douceur, au support et à la soumission les uns aux autres (verset 21 ; 4. 2). Encadrées aussi par le rappel de l’action de l’Esprit Saint : c’est seulement en veillant chacun à être rempli de l’Esprit que nous pourrons ensemble, dans la crainte de Christ, “garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix”.

Notes

1Nous ne faisons pas de différence entre la volonté de Dieu, du Père, ou du Seigneur, car elle est une, bien qu’elle prenne ces divers caractères dans nos relations avec les personnes divines.
2Nous recommandons la lecture attentive d’une brochure intitulée : “Connaître la volonté de Dieu, pour la faire”, au catalogue de l’éditeur de “Sondez les Écritures”.

Éphésiens 5

17C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprita, 19vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœurb au Seigneur ; 20rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Pèrec ; 21étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.

Notes

alitt. : remplis en Esprit.
blitt. : dans votre cœur.
cou : à celui qui est Dieu et Père.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)