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Essayer maintenant
C’est probablement par Épaphras, venu d’Asie à RomeColossiens 1. 7, que Paul a entendu parler de l’heureuse condition spirituelle dans laquelle se trouvent les saints à Éphèse. Ils sont caractérisés par la foi au Seigneur Jésus avec, ce qui en est une preuve évidente, l’amour pour tous les saints. Lui-même en a fait l’expérience environ dix ans plus tôt lorsque, sur le rivage de Milet, bien des larmes avaient été versées par ces frères éphésiens à qui il venait d’annoncer qu’ils ne verraient plus son visageActes 20. 25. Les nouvelles qu’il a reçues ont réjoui Paul et sont pour lui un sujet continuel d’actions de grâces envers Dieu. Et il commence par relever la présence de ce fruit de l’Esprit en eux, comme nous ne devrions jamais manquer de le faire dans nos relations fraternelles.
Mais les ayant jadis avertis des menaces que représentaient pour eux les “loups redoutables” venus du dehors et les “doctrines perverses” qui surgiraient du dedans, il ne se contente pas de l’état satisfaisant dont il a connaissance. Il sait qu’il ne peut compter pour eux que “sur Dieu et sur la parole de sa grâce”. Il les recommande donc à Dieu par la prière et les instruit par la Parole au sujet de la grâce.
C’est vers le “Dieu de notre Seigneur Jésus Christ” qu’il se tourne dans cette première prière. Il l’appelle aussi le “Père de gloire” 1, pour rappeler que c’est lui la source des “richesses de la gloire de son héritage” dont il va faire mention au verset suivant : “son héritage dans les saints”.
Pour comprendre cette expression, il faut se reporter à l’A.T. dans lequel nous trouvons bien des fois Israël présenté comme l’héritage de DieuPsaume 74. 2 ; 78. 71 ; Ésaïe 19. 25. Au jour où Christ, comme Roi reconnu, prendra l’univers entier sous son gouvernement, cela ne se fera pas par l’intermédiaire d’Israël, mais par le moyen de ses saints célestes ; ils prendront possession de la terre en son nom. Les croyants du temps actuel ne sont jamais présentés comme étant l’héritage, mais bien les héritiers : “héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ” Romains 8. 17.
Pour entrer pleinement dans les grandes vérités qui leur sont présentées et connaître Christ qui en est le thème central, les croyants ont besoin :
La première concerne “l’espérance de notre appel” (verset 18). Comme Abraham autrefois, nous avons été appelés à sortir de notre condition naturelle pour une part meilleure, bien plus élevée, à laquelle nous n’avions aucun droit. Notre appel est céleste : c’est là que notre part2 nous est donnée en Christ et avec lui. Enquérons-nous diligemment de tout ce que nous apporte cet appel divin !
La deuxième demande concerne les richesses de la gloire mentionnée au verset 14. L’héritage de l’univers entier, lorsqu’il sera rempli de la gloire de Dieu, appartient à Christ, mais il ne l’hérite pas seul, puisque, nous venons de le voir, il l’hérite “dans les saints” ; nous y avons part. Apprécier cette part, vient du cœur. Le Seigneur Jésus a bien dit – et l’expérience le confirme – que “là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur” Matthieu 6. 21.
La troisième vision spirituelle réclamée pour nous par l’apôtre va nous mener haut et loin, nous occuper non seulement de notre espérance, de notre appel, de l’héritage, mais de Christ ressuscité, assis à la droite de Dieu. Nous avons tendance parfois à oublier combien notre Dieu est puissant. Alors, pour nous remettre en mémoire “l’excellente grandeur de sa puissance envers nous”, l’Esprit de Dieu place devant nous qui croyons un événement fondamental : la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. Celle-ci nous est présentée ailleurs comme accomplie par Christ lui-mêmeJean 2. 19 ou comme étant l’œuvre de l’Esprit1 Pierre 3. 18. Mais ici, comme dans d’autres passages, elle est attribuée à Dieu en des termes qui se multiplient et se renforcent : opération, puissance, force… Le but est de nous démontrer que cette puissance extraordinaire de Dieu, déjà active dans la création et dans l’évangile pour le salut de nos âmes, est prête à se manifester d’une nouvelle manière par la résurrection des croyants. Un témoignage significatif en a déjà été donné par la résurrection de Jésus Christ, désigné ailleurs comme étant “les prémices” de la résurrection1 Corinthiens 15. 20. Autrement dit, la sienne annonce et garantit celle des rachetés de tous les temps. Cette preuve éclatante a été donnée à notre intention pour stimuler notre foi, nous séparer du monde et nous armer contre son influence. C’est cet effet que le même apôtre appelle ailleurs “la puissance de sa résurrection” Philippiens 3. 10.
Quel encouragement pour nous en effet de penser que, dans un instant peut-être, cette même puissance va se mobiliser de nouveau ! Les croyants endormis depuis le début de l’histoire de la foi sur la terre, suivis de “nous les vivants qui demeurons” 1 Thessaloniciens 4. 17 recevront un corps nouveau appartenant à la nouvelle création et semblable à celui de Christ ressuscité pour s’en aller à sa rencontre !