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Épître aux Éphésiens
Sondez les Écritures - 3e année

Éphésiens 5. 22-25

La conduite dans la famille

L’apôtre poursuit ses exhortations pratiques en abordant les relations de famille. Dieu les a données pour la terre ; il destine ses enfants à un avenir céleste, mais il désire que ceux qu’il a ainsi “appelés” l’honorent en tout sur la terre. De plus, il a placé dans la famille la relation du mariage et celle du père avec ses enfants, images des relations éternelles qu’il a formées entre lui et les humains. Nous trouvons dans ce paragraphe l’enseignement le plus direct de toute l’Écriture sur l’union de Christ avec l’assemblée. Les exhortations aux femmes et à leurs maris en découlent très directement.

1. Maris et femmes ; Christ et l’assemblée (1)

Le mariage est la relation que Dieu a donnée à l’homme et à sa femme dans l’innocence en Éden. Il l’a maintenue malgré la chute, et il la présente telle qu’il l’a formée, avec des exhortations pour que cette relation bénieGenèse 5. 2 soit vécue selon le modèle divin1. Ce que Dieu met au premier plan, c’est Christ et l’assemblée. Il a donné le mariage comme image de la relation intime de Christ avec l’Église (ou l’assemblée). Quand nous perdons cela de vue, nous glissons vers des raisonnements humains, au lieu de comprendre la volonté du Seigneur.

“Femmes, soyez soumises à vos propres maris, comme au Seigneur”

L’introduction du nom du Seigneur2 donne son caractère à cette exhortation qui s’adresse à l’épouse. Dieu n’a pas mis la femme dans une position d’infériorité par rapport à son mari. Il est possible qu’elle ait bien plus de qualités et de compétences que lui. Mais dans le mariage, image de la relation de Christ et de l’assemblée, le mari représente le Christ, le Seigneur, et la femme, l’assemblée. L’assemblée est soumise au Christ et nous reconnaissons combien cela convient. Ce qui est vrai du modèle nous convient aussi. Et nous pouvons être assurés que plus nous imiterons le modèle, plus grande sera la bénédiction.

Cette soumission ne signifie nullement une obéissance servile, ni même l’obéissance prescrite plus loin aux enfants envers leurs parents. La femme a été donnée à son mari pour être “une aide qui lui corresponde” Genèse 2. 18. Quelle aide efficace est pour son mari une femme qui cherche à plaire au Seigneur. “Le cœur de son mari se confie en elle” Proverbes 31. 11 et il lui montre cette confiance en lui laissant l’initiative pour tant de décisions de la vie familiale. Elle agit en harmonie avec son mari et non par contrainte, parce qu’elle connaît la pensée de son mari. Elle contribue à la former par leurs entretiens et bien souvent c’est le mari qui suivra la pensée de sa femme.

Il peut arriver que le mari affirme une volonté que sa femme ne peut partager. Elle cherchera avant tout à le gagner, à obtenir son accord plutôt qu’à revendiquer la liberté de faire ce qu’elle veut. L’apôtre Paul n’envisage pas ici le cas d’une femme dont le mari n’est pas croyant, mais Pierre le fait1 Pierre 3. 1 et montre que dans ce cas, l’esprit doux et paisible d’une femme soumise à son mari incrédule peut amener celui-ci à la foi.

Paul ajoute une mention qui surprend un peu : “Christ… lui, le sauveur du corps” 3. Nous comprenons bien qu’il est le sauveur de tous ses rachetés qui forment “l’assemblée qui est son corps” (1. 23). Christ s’est livré lui-même pour elle ; il est son sauveur, comme pour chaque croyant individuellement. Nous attendons (et l’assemblée attend) le “Seigneur Jésus comme Sauveur” Philippiens 3. 21. Alors il transformera nos corps de faiblesse pour les rendre conformes à son corps de gloire. C’est dans ces corps de faiblesse que se vit la relation de mari et femme, avec les souffrances qui peuvent y trouver place, particulièrement pour la femme. N’y a-t-il pas un encouragement spécial pour elle à se souvenir que Christ est aussi le sauveur de son corps ?

“Maris, aimez vos… femmes, comme… Christ a aimé l’assemblée”

Cette exhortation complète merveilleusement celle qui vient d’être donnée à l’épouse. Ici c’est Christ lui-même qui est le modèle du mari. Quel mari ne sentirait sa défaillance en présence d’un tel modèle ? Et l’amour de Christ n’a pas consisté seulement à apprécier hautement celle qu’il présente comme “une perle de très grand prix” Matthieu 13. 46, mais à se dépouiller entièrement pour l’acquérir. Alors que l’égoïsme, voire l’exigence, se mêle facilement à l’amour vrai d’un mari pour sa femme, l’exemple du dévouement de Christ est un stimulant puissant et humiliant. Cet exemple souligne aussi les marques concrètes d’affection que le Seigneur désire produire chez le mari envers sa femme : “il la nourrit et la chérit” (verset 29).

En nous adressant ces exhortations, la sagesse de Dieu sait toucher précisément le point sur lequel la femme ou le mari est le plus enclin à manquer. Si seulement nous savions écouter ces paroles et les mettre en pratique, quelle paix et quel bonheur rempliraient toutes nos maisons. Remarquons que l’apôtre n’adresse pas d’exhortation au couple, mais à la femme et au mari : c’est ainsi qu’il faut aussi recevoir celle qu’il m’adresse. Or nous sommes enclins à prêter davantage d’attention à l’exhortation qui s’adresse à l’autre : le mari serait prêt à exiger de sa femme la soumission, et pareillement la femme les marques d’amour de son mari. Or le vrai moyen pour aider l’autre à réaliser ce que la Parole lui demande c’est bien de mettre en pratique ce qu’elle me dit personnellement.

Et quand nous y manquons, l’un ou l’autre, ne tardons pas à nous jeter les deux ensemble aux pieds du Seigneur en reconnaissant notre défaillance. En lui est la source de la grâce et de l’amour.

Notes

1Nous ne trouvons pas ici d’injonction à fuir la fornication ou l’adultère comme en d’autres passages (verset 3 ; 1 Corinthiens 6. 18).
2Remarquons que dans les trois relations où cette épître exhorte à la soumission ou à l’obéissance, elle la rapporte au Seigneur, et pas seulement au mari (5. 22), aux parents (6. 1) et aux maîtres (6. 7). Cela montre bien que la soumission ne serait ni due ni possible si elle dépendait du caractère de celui à qui elle est rendue. Rattachée au Seigneur, elle élève au lieu d’abaisser celui ou celle qui la réalise. Comp. aussi Colossiens 3. 18, 20, 22 ; 1 Pierre 2. 13.
3Dans l’original comme en français, c’est le même mot qui désigne le corps humain et le corps de Christ, l’assemblée. Comprendre l’expression : “le sauveur du corps” dans les deux sens de ce mot, se justifie d’autant plus que ces deux sens sont employés de façon très intimement liée dans ce paragraphe.

Éphésiens 5

22Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; 23parce que le maria est le chefb de la femme, comme aussi le Christ est le chefb de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. 24Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. 25Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle,

Notes

aou : l’homme, en contraste avec la femme.
bla tête.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)