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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 19. 19 - 20. 3

Les événements jusqu’à l’état éternel

3. Jugements guerriers et destruction de la Bête (2) : 19. 19-21

La nouvelle vision de l’apôtre (verset 19) révèle le grand combat entre la puissance du mal et celle du bien :

  • D’un côté, la Bête, chef politique de l’empire romain reconstitué, qui a entraîné avec elle de nombreux rois de la terre, et leurs innombrables armées. Elle est associée au faux prophète, la seconde Bête, chef du pouvoir religieux juif apostat.
  • De l’autre côté, Christ, assis sur son cheval blanc et suivi de son armée.

Les détails du combat ne sont pas donnés ici, mais seulement son terme et ses résultats. Le bien triomphe du mal, et Christ confirme ici sa victoire, déjà remportée à la croix. Là, une victoire morale définitive avait été remportée sur les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestesÉphésiens 6. 12 ; Colossiens 2. 15. Ici (mais c’est encore futur pour nous), il s’agit de la victoire guerrière sur les puissances humaines de mal sur la terre (verset 20). En arrière-plan de ces deux combats, le même ennemi, Satan, le diable, dirige toute la puissance du mal contre Christ et les siens.

Le sort des deux Bêtes

Encore en vie, les deux chefs (politique et religieux) des coalitions ennemies sont saisis les premiers. Il n’est pas précisé par qui ils le sont, probablement par des anges qui avaient déjà participé, trois ans et demi auparavant, au combat préliminaire dans le ciel pour en chasser Satan. Le jugement et la destruction du faux prophète (la seconde Bête, l’Antichrist) sont accomplis par le Seigneur lui-même, par l’apparition de sa venue2 Thessaloniciens 2. 8.

Sans autre jugement, sans passer par la mort, sans un séjour en hadès (ce lieu transitoire invisible où vont les âmes après la première mort), ces deux hommes sont précipités vivants en enfer, dans la géhenne, pour connaître les tourments éternels. Ce lieu terrible a été préparé par Dieu spécialement pour Satan et ses anges, et non pas à l’origine pour des humains. Pourtant, de toutes les créatures (célestes ou terrestres), ce sont deux hommes qui y sont jetés les premiers. Quel solennel contraste avec cet autre acte de puissance divine (en grâce et non pas en jugement) qui avait fait entrer Énoch et Élie dans la bénédiction céleste sans passer par la mort !

Un peu plus tard, les deux Bêtes seront rejointes dans l’étang de feu par les incrédules des nations, objets du jugement irrévocable des vivants avant le règne millénaireJoël 4. 2, 12 ; Matthieu 25. 31-46, suivis par les méchants de Juda et des dix tribus d’Israël. Le diable, lui, sera jeté dans l’étang de feu et de soufre à la fin du règne, puis enfin les morts incrédules après la session de jugement du grand trône blanc. L’existence même de ce lieu de tourments éternels démontre qu’on ne se moque pas impunément de DieuGalates 6. 7.

Le sort des armées ennemies : verset 20

Elles ne partagent pas immédiatement le sort de leurs chefs. Tous ces rebelles sont tués par Christ en personne, qui seul porte l’épée du jugement (verset 15). Quel contraste avec la position de l’humble Jésus de Nazareth, méprisé et humilié lors de sa première venue en grâce !

Les corps morts des ennemis sont offerts à la rapacité des oiseaux de proie : ainsi s’accomplit l’appel à s’assembler au grand souper de Dieu (verset 18). Ce n’est qu’une mise à mort guerrière ; le jugement final de ces morts innombrables n’aura lieu que mille ans plus tard (20. 5). On mesure un peu le caractère de ce “jour de l’Éternel… cruel, avec fureur et ardeur de colère”, qui exterminera des multitudes d’hommes, à tel point qu’un “mortel sera plus précieux que l’or fin” Ésaïe 13. 9, 12.

Ainsi se termine cette succession de jugements : le jugement judiciaire (par Dieu) de Babylone, la prostituée (18. 20), et le jugement guerrier (par Christ) des nations rebelles conduites par les deux Bêtes.

4. Satan lié : 20. 1-3

Cette quatrième vision de l’apôtre décrit le sort temporaire de Satan pendant le millénium. Malgré son rôle majeur dans la révolte universelle des hommes contre Dieu et contre son Christ, le nom de Satan et son action n’avaient jusque-là pas été mentionnés. Or, si le cœur des hommes était le siège de la rébellion de l’humanité contre Dieu, Satan en était le véritable auteur invisible et c’était lui la source cachée de l’énergie du mal.

Chassé du ciel avec ses anges (12. 9), Satan s’était associé aux deux Bêtes pour causer le malheur du monde. Maintenant le temps est venu de neutraliser sa puissance, avant que son jugement définitif soit prononcé et exécuté. Du ciel, un ange vient se saisir de lui pour le lier, le jeter dans l’abîme, l’enfermer, et finalement mettre un sceau sur lui pour toute la durée du règne millénaire.

L’abîme

Les instruments de l’ange pour accomplir cette suprême mission sont la clef de l’abîme et une grande chaîne. L’abîme, lieu invisible, n’est pas le lieu des tourments. C’est un domaine gardé ; il faut une clef pour l’ouvrir ou le fermer. Sous cette réserve, des êtres y entrent ou en sortent. Il n’en est pas ainsi de l’enfer, d’où personne ne sortira jamais. « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance », a écrit justement un auteur profane.

Dans l’Évangile, l’esprit impur “Légion” suppliait le Seigneur de ne pas lui commander d’aller dans l’abîmeLuc. 8. 31, là où il aurait été retenu captif. Comme tous les anges de Satan, ce démon sera plus tard jeté dans la géhenne de feu avec leur chef.

Lorsque la cinquième trompette avait sonné, la clef de l’abîme avait déjà été donnée à une puissance de mal (l’étoile tombée du ciel sur la terre) pour envoyer sur la terre l’armée de sauterelles qui apporte la dévastation sous la conduite de leur roi, l’ange de l’abîme (9. 1, 11).

Enfin, de l’abîme sort aussi la Bête romaine qui fait la guerre aux deux témoins fidèles à Jérusalem, puis soutient Babylone (11. 7 ; 17. 8).

Le sort temporaire de Satan

L’abîme, jusque-là un domaine aux mains de Satan, va devenir sa prison, sous le contrôle d’un ange céleste. Quel étonnant renversement de situation : Dieu demeure bien le maître de tout !

Le nom même de Satan rappelle qu’il est l’adversaire de Dieu et des siens, l’accusateur des frères. Ici, il est appelé d’abord le dragon pour souligner sa puissance politique malfaisante sur le monde, puis le serpent ancien qui a séduit Ève, Adam et des multitudes d’hommes pendant toute l’histoire du monde. Enfin, c’est le diable, menteur et meurtrier.

L’ange lie Satan avec une grande chaîne, à l’image des liens éternels, sous l’obscurité, qui retiennent les anges déchus dans l’attente de leur jugementJude 6. Dès lors, le diable ne peut plus “courir çà et là sur la terre” Job 1. 7 ; le sceau, que l’ange a mis sur l’abîme devenu sa prison, le rend maintenant incapable de séduire les nations.

La défaite de Satan et son expulsion des lieux célestes, trois ans et demi auparavant, avaient été un sujet de joie pour les habitants des cieux (12. 12). Maintenant quelle heureuse nouvelle pour la terre d’être en pratique libérée de la servitude de la corruptionRomains 8. 21 ! Toutefois, il ne s’agit pas encore de l’abolition complète de la puissance du mal dans toute la création. Après le règne de Christ, Satan doit être délié pour un peu de temps, pour tenter une dernière révolte contre Dieu avant son jugement final (verset 10).

Apocalypse 19

19Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. 20Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miraclesa par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; 21et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.

Apocalypse 20

1Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clé de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. 2Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satanb, et le lia pour 1 000 ans ; 3et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les 1 000 ans soient accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.

Notes

alitt. : signes.
blitt. : le Satan, c.-à-d. l’adversaire.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)