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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 19. 11-18

Les événements jusqu’à l’état éternel

Jean voit1 “le ciel ouvert” pour y contempler Christ dans la gloire.

3. Jugements guerriers et destruction de la Bête (1)

La vision de Christ glorieux, chef des armées célestes

Le jugement et la justice forment les bases du trône de DieuPsaume 89. 15. Longtemps, dans le gouvernement du monde, des chefs infidèles les ont séparés. Maintenant, le temps est venu pour que le jugement retourne à la justicePsaume 94. 15. L’avènement de Christ est décrit en des termes qui rappellent le triomphe d’un général romain, suivi de ses armées après les victoires. Ici, le Christ triomphant paraît devant le monde avant les combats. Plusieurs détails de ses attributs se retrouvent ailleurs dans la Parole.

  • 1. Il est assis sur un cheval blanc. Le cheval évoque la puissance de sa venue, et la couleur de sa monture symbolise la pureté et la justice de ses jugements. Le cavalier du premier sceau (6. 2) lui était extérieurement comparable, mais il exerçait sa puissance pour le mal, et non pour la justice, comme Christ.
  • 2. Ses quatre noms :
  • Il est d’abord appelé “fidèle et véritable” (verset 11) devant le monde qu’il va juger. S’adressant à Laodicée, il s’était déjà présenté comme “le témoin fidèle et véritable” (3. 14).
  • Il possède aussi un autre nom personnel “merveilleux” Juges 13. 18 ; Ésaïe 9. 6 qui demeure un secret pour lui seul (verset 12) : “Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père” Matthieu 11. 27.
  • De plus, il s’appelle aussi : “La Parole de Dieu” (verset 13). Le nom désigne la personne. L’identification entre le Fils éternel de Dieu et la Parole éternelle (ou le Verbe), caractéristique des écrits de Jean, est d’une force extraordinaire. La Parole se fait connaître par son message, mais elle agit aussi avec puissance.
  • Enfin, le nom public du grand vainqueur est : “Roi des rois et Seigneur des seigneurs” (verset 16). Roi sur son peuple Israël, il est le Seigneur des nations.
  • 3. Sa mission est de juger et de combattre avec justice. Ses jugements ne sont plus judiciaires, c’est-à-dire rendus dans un tribunal ; ce sont des jugements guerriers. Les armes décident de l’issue du combat.
  • 4. Ses gloires et ses attributs :
  • “Ses yeux sont une flamme de feu”. Déjà souligné dans la vision du Fils de l’homme au début du livre (1. 14), cet attribut était rappelé à l’ange de Thyatire. Après le jugement de Babylone, Christ va juger la Bête et le faux prophète.
  • “Sur sa tête il y a plusieurs diadèmes”. Le diadème est symbole de beauté, de gloire et d’ornement divinsÉsaïe 28. 5, 6. La majesté royale de Christ dépasse celle de tous les grands du ciel. Par opposition aux nombreux diadèmes dont Dieu se plaît à honorer son Fils pour consacrer sa domination universelle, Satan s’est paré lui-même de sept diadèmes, un sur chacune de ses têtes (12. 3), tandis que la Bête romaine en porte dix, un sur chacune de ses cornes (13. 1). Le jugement va dépouiller l’un et l’autre de leurs fausses gloires usurpées.
  • 5. Son vêtement : teint dans le sang, il parle de vengeance ; c’est la vendange de la terre (verset 15 ; 14. 20). Le jus du raisin écrasé dans le pressoir est comme du sang qui rejaillit sur les vêtementsÉsaïe 63. 1-4. Jugement terrible et sans appel !
  • 6. Ses armées (verset 14) : c’est maintenant que s’accomplit la prophétie d’Énoch rappelée par Jude : “Le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades pour exécuter le jugement contre tous” Jude 14, 152. Christ vainqueur n’est plus seul, comme au jour de son rejet. Il est accompagné des saints célestes glorifiés qui le suivent ; montés sur des chevaux blancs comme leur chef, ils ont un vêtement de pureté et de justice. Ce sont ses élus, appelés et fidèles. Ceux qui avaient accompagné le roi David au temps de son affliction ont partagé plus tard la gloire de son règne2 Samuel 23. 8. De même, chaque croyant est invité à souffrir maintenant pour Christ avant de régner ensuite avec lui2 Timothée 2. 12. Vue collectivement, l’Église de Christ est aujourd’hui sur la terre dans la position de Séphora, épouse de Moïse en exil, ou d’Abigaïl, épouse de David rejeté, avant d’être semblable à Asnath, épouse de Joseph glorifié. Ne l’oublions-nous pas, lorsque nous nous mêlons au monde ?
  • 7. Combat et gouvernement (verset 15) : accompagné par les armées célestes, Christ se présente seul comme armé pour un combat contre la multitude de ses ennemis. “L’épée aiguë à deux tranchants” qui sort ici de sa bouche était déjà l’un de ses attributs comme Fils de l’homme dans la première vision du livre (1. 16). L’épée est le symbole du jugement de Dieu, soit contre l’Antichrist, soit même – chose solennelle ! – contre Christ, la sainte victime sur la croixZacharie 11. 17 ; 13. 7. Identifiée à la parole de Dieu, l’épée serait utilisée contre les faux docteurs de Pergame, si l’assemblée ne se repentait pas (2. 12, 16). Maintenant, sortant de la bouche de Christ, elle se tourne contre les nations de la terre pour exercer un jugement guerrier. Quelques détails permettent d’apprécier l’ampleur de ce terrible jugement (14. 20) Ézéchiel 39. 12-15 qui doit introduire le gouvernement de Christ en justice (la verge de fer pour paître les nations) en réprimant alors toute rébellionPsaume 2. 9.

Le jugement : versets 17, 18

Un autre ange3 se tient dans le soleil, le lieu de l’autorité suprême, pour convier les oiseaux de proie à prendre part au “grand souper de Dieu”, c’est-à-dire aux résultats du jugement par Christ des armées des deux Bêtes (la Bête romaine et le faux prophète, l’Antichrist) au site d’Armagédon.

Une scène comparable est prophétiquement annoncée par le prophète ÉzéchielÉzéchiel 39. 17-20, en rapport avec Gog (l’Assyrien, le roi du nord) et ses innombrables armées. L’anéantissement par Christ de ces hordes nordiques interviendra après le combat contre les armées de la Bête romaineDaniel 11. 45.

Personne n’échappe au jugement parmi ceux qui possèdent soit l’autorité (rois et chiliarques), soit la force (puissants, chevaux et cavaliers). Toutes les différences de rang (libres ou esclaves) ou de responsabilité (petits ou grands) dans le monde s’effacent alors devant Dieu.

Quelle opposition entre le grand souper de la grâceLuc 14. 16 pour les noces de l’Agneau dans le ciel, et le souper du jugement sur la terre, qui lui succède immédiatement ! Or, tout être humain est placé en face de l’un ou de l’autre. Que chacun réalise bien que, s’il n’accepte pas Christ comme son Sauveur, il n’aura pas sa place au souper de la grâce, mais devra rencontrer Dieu comme son jugeAmos. 4. 12.

Notes

1L’apôtre assiste maintenant à neuf visions successives : 19. 11, 17, 19 ; 20. 1, 4, 11, 12 ; 21. 1, 2. Voir le complément : Le ciel ouvert.
2Il s’agit donc formellement de la seconde phase de la seconde venue de Christ, son apparition en gloire pour régner, et non pas de sa venue pour prendre l’Église à lui.
3Cet ange n’est pas ici un type de Christ, contrairement à certaines scènes antérieures (7. 2 ; 10. 1).

Apocalypse 19

11Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable ; et il juge et combat en justice. 12Et ses yeux sonta une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes ; et il porte un nom écrit queb nul ne connaît que lui seul ; 13et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sangc ; et son nom s’appelle : «La Parole de Dieu» ; 14et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur ; 15et une épée aiguë à deux tranchantsd sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations ; et lui les paîtra avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant ; 16et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : «Roi des rois, et Seigneur des seigneurs».

17Et je vis un ange se tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu ; 18afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.

Notes

apl. ajoutent : comme.
bqqs. lisent : portant des noms écrits et un nom écrit, que.
cou : trempé de sang.
dpl. omettent : à deux tranchants.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)